Riposte graduée ? - La Quadrature du Net

mardi 3 avril 2012

La constance et l'union.

A l'occasion de sa première grande réunion publique parisienne, François Bayrou avait voulu relancer une campagne jugée stagnante selon les médias. Dans un discours enthousiaste et mobilisateur, François Bayrou a surtout insisté sur deux points clés dont aura besoin la France pour les années à venir : de la constance et un rassemblement.


Constance et persévérance.
A l'heure où on l'on prévoit des records d'abstention pour le 1er tour des présidentielles, où la population semble désabusé par un nombre croissant de promesses non tenues et d'une communication non suivie d'effets tangibles sur le terrain, François Bayrou s'illustre par un discours constant pointant les vrais problèmes auxquels les français font face. Aux polémiques sur la viande halal et l'immigration, François Bayrou oppose la question du chômage, de l'emploi via la problématique du « produire français » thème qu'il a su imposer dans la campagne.

A « l'IVG de confort » dont parle le Front national, François Bayrou insiste sur la priorité de remettre en ordre un système de santé qui dépense trop là où il pourrait dépenser mieux en faisant plus notamment une réforme des urgences hospitalières. Les Français, simples citoyens comme journalistes, sont d'ailleurs unanimes : François Bayrou est le seul homme politique ayant un programme sérieux, basé sur des hypothèses économiques réalistes. Loin des promesses tapageuses des autres candidats faisant ressembler la campagne électorale à une vente aux enchères de la France, il convient de ne pas verser dans les fausses promesses.

La France ne peut se permettre de verser dans un nouveau cercle vicieux et de danser au bord du gouffre. Elle doit se retrousser les manches, faire face aux problèmes au risque de voir son avenir un plus obscurci.


L'impératif du rassemblement.
L'Europe est confrontée à l'un des plus sérieux défis qu'elle a connu depuis des années ce qui lui impose de se remettre en question. Et cela passe par la constitution de larges rassemblements afin de mener sereinement les réformes structurelles dont les pays européens ont besoin mais, qu'ils ont, pour la plupart repoussé depuis des années. En optant pour la discussion en lieu et place de l'affrontement, l'on pourra poser de nouvelles fondations et rattraper des années de laisser-aller. Les citoyens y sont prêt et l'on fait savoir dans les urnes dans quelques pays notamment en Allemagne, où la grande coalition est non seulement accepté mais aussi souhaité aussi bien au niveau fédéral qu'au niveau des Länder (Sarre notamment).

En Italie, un gouvernement composé de personnalités civiles reconnues pour leurs compétences a été mis en place afin de remettre le pays dans le droit chemin. En dépit des résistances internes dues à la suppression des nombreux privilèges clientélistes mis en place par les gouvernements successifs, Mario Monti et son équipe parviennent à Romano Prodi en avait été empêché. Les parlementaires italiens soutiennent son action, conscients que le pays est au bord du précipice. Et lors de la session plénière de Février 2012, les parlementaires européens ont félicité son action.

En France, les citoyens aussi souhaitent vivement un tel rassemblement mais, par un subtil paradoxe, ne semblent pas prêts à le concrétiser dans les urnes. En dépit des nécessaires efforts à faire dont ils sont conscients, les français semblent plus enclins à accorder leurs suffrages à des candidats multipliant les promesses irréalistes, les rêves et les illusions comme Jean-Luc Mélenchon, François Hollande ou Nicolas Sarkozy. A tel point que l'hebdomadaire britannique « The economist » titre dans sa dernière édition : « La France dans le déni ».

Face à ces promesses dont le coût donne le vertige (+ 9 milliards € de dépenses supplémentaires prévues, rien que cette semaine pour chacun des deux principaux candidats que sont Nicolas Sarkozy et François Hollande), tous s'accordent à dire que le seul candidat dont le projet soit marqué par la vérité est François Bayrou.


Dépasser les habitudes.
La Ve République fut construite avec l'objectif de rationaliser les excès d'un parlementarisme qui a rendu la France ingouvernable. La démocratie française consolidée, il importe maintenant d'en corriger les défaillances comme la bien faible participation d'un Parlement et plus particulièrement d'une Assemblée nationale trop souvent réduite à un rôle de chambre de godillots. Devenue une véritable imprimerie législative, l'Assemblée nationale a adopté plus de 240 lois en 5 ans soit une moyenne élevée de 48 textes par an sans compter les ordonnances ni les textes règlementaires d'application.

Pour juguler ce défaut, il importe de mieux faire la loi en rassemblant les grandes tendances politiques et d'élaborer des textes moins nombreux ayant fait l'objet d'un consensus. Un tel rassemblement ne peut se faire en reconduisant l'un des camps qui se succèdent au pouvoir depuis plus de 30 ans mais bien en faisant le choix de la vérité et de la lucidité. En des temps difficiles, il est tentant de se bercer d'illusions et de se dire qu'un changement pour l'autre grand parti serait une belle et bonne chose. En réalité, le choix n'est pas celui du changement mais uniquement de savoir si les français souhaitent s'en sortir ou pas. Et cela, seul le vote François Bayrou est à même de le leur apporter.