Riposte graduée ? - La Quadrature du Net

jeudi 19 janvier 2012

François Bayrou veut rendre au peuple français sa dignité.


Ce jeudi, lors de sa première grande réunion publique à Dunkerque, François Bayrou a opté pour un discours offensif. Tandis que Nicolas Sarkozy tente de se dissimuler derrière une multitude de propositions plus ou moins claires présentées lors de ses vœux au monde économique et que François Hollande donnait la bise à Éva Joly sur les quais de la gare de Lyon, François Bayrou a insisté sur le désespoir particulier qui marque le peuple français en ce moment.


Populaire, cette injure.
Plus qu’un simple mot, François Bayrou a rappelé que le peuple était à la base de la France. Et de citer à l’appui, l’article 2 de la constitution de 1958, plus particulièrement son principe un « gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple » et déploré que l’on ne voit plus qu’en populaire et populiste, deux dérivés du mot peuple, des insultes. Un état qu’il trouve révélateur de l’état d’esprit de nos élites. A cet état d’esprit, François Bayrou oppose l’importance de ne pas parler au peuple en s’abaissant « car ils s’imaginent que le peuple est plus bas qu’eux » mais au contraire de lui montrer le respect qu’il mérite en lui parlent avec grandeur, une attitude d’ordinaire réservée aux puissants.


Les petits, cet exemple à suivre.
En opposition frontale avec la doxa sarkozyste de l’argent roi, François Bayrou préfère prendre pour exemple « les petits, les obscurs, les sans-grades qui ont besoin que l’on parle en leur nom en France ». Et de citer à l’appui, le courage des personnes en difficulté. En voulant combler le déficit et ses représentants, François Bayrou a refusé les solutions de facilité que proposent Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon notamment le rejet de la situation actuelle sur le système bancaire international. Le peuple français a les ressources pour se sortir des problèmes dans lesquels l’inaction des « partis provisoirement principaux » que sont l’UMP et le PS les y ont mis.


« Un pays, un peuple doit prendre en main son destin »
La France peut se sortir de sa situation actuelle, c’est cet espoir que François Bayrou entend rendre aux français. Loin de la sinistrose de l’un et de la supposée hauteur pris de l’autre, le béarnais considère la situation actuelle comme une chance. Une chance pour la France de remettre son modèle de production, son modèle d’excellence quelle soit éducative ou industrielle au cœur des priorités de la politique nationale. Produire en France est possible car la France a de nombreux talents dans les secteurs clés  de l’économie verte notamment dans l’énergie et les industries de l’environnement, secteurs maltraités dernièrement.

Et conclure, par son slogan de campagne : « Un pays uni, rien ne lui résiste ».

Qu’on se le dise, François Bayrou a non seulement enclenché la vitesse supérieure dans sa campagne mais plus que cela, il a tenu à proposer un nouveau cap à la France. Un cap qui n’ignore pas les français mais leur redonne les clés de leur destin.