Ce jeudi, lors de sa première grande réunion publique à Dunkerque, François Bayrou a opté pour un discours offensif. Tandis que Nicolas Sarkozy tente de se dissimuler derrière une multitude de propositions plus ou moins claires présentées lors de ses vœux au monde économique et que François Hollande donnait la bise à Éva Joly sur les quais de la gare de Lyon, François Bayrou a insisté sur le désespoir particulier qui marque le peuple français en ce moment.
Populaire, cette injure.
Plus qu’un simple mot, François Bayrou a rappelé que le peuple était à la base de la France. Et de citer à l’appui, l’article 2 de la constitution de 1958, plus particulièrement son principe un « gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple » et déploré que l’on ne voit plus qu’en populaire et populiste, deux dérivés du mot peuple, des insultes. Un état qu’il trouve révélateur de l’état d’esprit de nos élites. A cet état d’esprit, François Bayrou oppose l’importance de ne pas parler au peuple en s’abaissant « car ils s’imaginent que le peuple est plus bas qu’eux » mais au contraire de lui montrer le respect qu’il mérite en lui parlent avec grandeur, une attitude d’ordinaire réservée aux puissants.
Les petits, cet exemple à suivre.
En opposition frontale avec la doxa sarkozyste de l’argent roi, François Bayrou préfère prendre pour exemple « les petits, les obscurs, les sans-grades qui ont besoin que l’on parle en leur nom en France ». Et de citer à l’appui, le courage des personnes en difficulté. En voulant combler le déficit et ses représentants, François Bayrou a refusé les solutions de facilité que proposent Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon notamment le rejet de la situation actuelle sur le système bancaire international. Le peuple français a les ressources pour se sortir des problèmes dans lesquels l’inaction des « partis provisoirement principaux » que sont l’UMP et le PS les y ont mis.
« Un pays, un peuple doit prendre en main son destin »
La France peut se sortir de sa situation actuelle, c’est cet espoir que François Bayrou entend rendre aux français. Loin de la sinistrose de l’un et de la supposée hauteur pris de l’autre, le béarnais considère la situation actuelle comme une chance. Une chance pour la France de remettre son modèle de production, son modèle d’excellence quelle soit éducative ou industrielle au cœur des priorités de la politique nationale. Produire en France est possible car la France a de nombreux talents dans les secteurs clés de l’économie verte notamment dans l’énergie et les industries de l’environnement, secteurs maltraités dernièrement.
Et conclure, par son slogan de campagne : « Un pays uni, rien ne lui résiste ».
Qu’on se le dise, François Bayrou a non seulement enclenché la vitesse supérieure dans sa campagne mais plus que cela, il a tenu à proposer un nouveau cap à la France. Un cap qui n’ignore pas les français mais leur redonne les clés de leur destin.
5 commentaires:
et le programme chiffré !!, les intentions c'est bien mais ensuite avec quelle majorité !!...
Et voilà le problème. Dernier sondage Paris Match : Bayrou recule.
@Cagouille : Le programme chiffrée vient d'être publié.
@Orange verte : Les sondages donnaient Jean-Marie Le Pen à 16% en 2007, on sait ce qu'il en est advenu. Les sondages sont redressés et les instituts ont un mal croissant à obtenir des réponses. Alors les sondages...
On dit toujours ça quand les sondages ne sont pas favorables mais plusieurs d'entre eux montrent une bipolarisation de cette campagne Hollande SarKozy. Une confrontation UMP PS avec rien autour, leur rêve se réalise ... Ni Bayrou ni Melanchon ni Mme Le Pen ne décollent réellement. Je ne parle pas des autres.
Hollande a su resserrer ses rangs et par delà certains de ses électeurs qui qui s'apprêtaient à voté Bayrou voire Mélanchon. Le cauchemar du Ps serait un match Hollande Bayrou et crois moi ils font tout pour l'éviter.
Sarkozy a remis les pendules à l'heure. Ses députés appelés à la rescousse vont dans leur région, au moins limiter la casse. Ils savent que si Sarkosy ne passe pas,il en sera fini de l'ump et surtout de leur fauteuil électoral.
Hors François Bayrou n'a pas cette puissance de feu (comme en 2007) nécessaire pour relancer la machine. Ou sont ses divisions ? J'en sais quelque chose, car par chez moi on se compte plus que sur les doigts d'une main.
à quoi ça sert quand on est sur de jamais être élu ?!!!
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