Rachida Dati a présenté ce matin sur RTL sa loi sur la surpopulation carcérale, cependant rien de neuf sous le soleil. La garde des Sceaux a décidé en effet de supprimer ce mal national d'un trait de plume. Sa solution ? Promouvoir les peines alternatives dites de semi-liberté (étendu aux détenus dont la peine est de 2 ans maximum), ou encore la mise en place de bracelets électroniques.
Bienvenue sur le papier et accueillie avec enthousiasme par le milieu judiciaire, ce qui n’était pas le cas des précédentes mesures de la garde des Sceaux, cette loi voit son effet amputé par le manque de personnel dans le milieu pénitentiaire. En effet, actuellement le taux de surpopulation des prisons françaises est autour de 160%. Pour permettre les mesures envisagées par la ministre, il faudrait augmenter sensiblement le nombre de travailleurs sociaux. Ce n’est pas actuellement à l’ordre du jour. Pourtant, la loi contre la surpopulation carcérale demande de nombreux personnels supplémentaires, ce qui n’est pas actuellement le cas. Alors, quel est la solution ?
Mme Dati, comme d’habitude, ne fournit pas une réponse adaptée. Alors qu’environ 40% des détenus actuellement dans les geôles françaises sont des personnes en attente de jugement et qui donc n’ont pas encore été jugé et condamné, il semble plus utile d’agir en amont en évitant le recours à la détention prévention préventive dont la France est le pays détenteur du record européen. Mais pour cela, on en revient toujours au même point, il faut plus de personnels judiciaires et cela ne sera possible qu’en augmentant de façon importante le budget de la justice française, un des pouvoirs régaliens les plus négligés.
A quand de vraies réformes ?
En tout cas, il semble que cela n’arrive pas avec le gouvernement actuel. La France prend encore un retard considérable dans un secteur où elle est déjà lanterne rouge.
lundi 28 juillet 2008
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