Riposte graduée ? - La Quadrature du Net

samedi 11 octobre 2008

"Notre budget est bon", François Fillon.

Mercredi dernier, lors du débat à l'Assemblée nationale sur la crise financière, le 1er ministre (si, si je vous assure il y en a un !) a déclaré, je cite "Notre budget est bon". Cette déclaration complètement inconséquente et surréaliste qui intervient dans un contexte plus que difficile est totalement fausse.

Le budget de l'État français est plus mauvais, il est désastreux. Pour faire passer la loi TEPA plus communément appelée "Paquet fiscal", le gouvernement, qui a légiféré à la va-vite à tel point que les personnes concernées par les ristournes fiscales n'y comprennent rien. Ce gouvernement emprunte, car il n'a pas cet argent dans ses caisses, 15 milliards € et ce chaque année.
Les diverses mesures du "paquet fiscal" sont unanimement rejetées par les économistes, et la très grande majorité des hommes politiques européens et ce à tel point que le ministre allemand des finances, qui n'est pas connu pour être un gauchiste car il est membre de la CDU soit l'équivalent de l'UMP en Allemagne, a déclaré que ces mesures "étaient destinées à récompenser la clientèle électorale du président de la République" et "que la France se devait de se conformer au Pacte de stabilité".


Loin de se démonter notre président a affirmé que les français voulaient que "gouvernement accélère sur le chemin des réformes", rien n'est plus faux. En dehors du fait que le gouvernement et l'UMP disent de chaque décision prise que c'est une "réforme" vidant ce terme de son contenu, les français se rendent compte qu'ils se sont fait bernés par un président qui affirmait en Janvier 2007 alors qu'il était candidat "Une élection, c'est d'abord on promet. Après, on déçoit". Vous aurez remarqué qu'il a beaucoup promis et déjà beaucoup déçu.
Le gouvernement donc, face à la crise décide de ne rien changer et juge urgent d'attendre. François Fillon déclarant que "les caisses sont vides" et que la France n'a pas les marges de manœuvres nécessaires pour agir. Faut-il rappeler que c'est lui-même qui a vidé les caisses de la France en accordant le "paquet fiscal" ?

Faut-il aussi rappeler que ce gouvernement qui a promis de baisser les impôts, crée un impôt par mois depuis qu'il est en place !
Durant la campagne présidentielle, un seul candidat avait fait de la lutte contre les déficits son cheval de bataille jugeant que la France gagnerait plus à se désendetter qu'à vivre encore au-dessus de ses moyens, ce candidat c'était François Bayrou.
Certes, mal récompensé par son attitude, il a enclenché un large mouvement dans l'opinion.
C'est d'ailleurs, cette attitude et sa volonté a vouloir dire la vérité aux français qui m'a incité à m'engager à ses côtés et à militer au Mouvement démocrate.

Les français se rendent progressivement compte que tout ce qu'avait dit François Bayrou pendant la campagne présidentielle s'est avéré être vrai. Si pour le moment, cela ne déclenche aucun mouvement d'opinion, les attentes des français sont fortes. Le choix de persévérer dans ses idées au prix d'une "saignée" dans le nombre de ses représentants est à mon avis payant, car beaucoup de personnes que j'ai rencontré en ont marre de ces hommes (et femmes) politiques qui leur promettent n'importe quoi pour se faire élire.

Comme le dit le proverbe, "Tout vient à point à qui sait attendre". Le problème étant maintenant de voir dans quel État sera la France quand N. Sarkozy aura quitté le pouvoir.

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