Riposte graduée ? - La Quadrature du Net

mercredi 22 octobre 2008

Café démocrate européen aujourd'hui !


Comme nous en avions convenu avec Quitterie il y a quelques temps, un Café démocrate européen a lieu ce Mercredi 22 Octobre 2008 à 19h30 au Café Les Associés à Bastille.

Comme l'a dit Quitterie, le principe est le même que pour les cafés démocrates mais adapter à l'Europe.
Le thème du jour est :
Attentes et besoins des jeunes européens.

Sur cette vaste question, Quitterie tentera d'initier le débat sachant que le but n'est pas de faire un monologue mais que toutes et tous participent à cet évènement qui se veut aussi festif. Il est d'ailleurs fortement conseillé aux personnes désirant venir de rester jusqu'au dernier moment, une surprise est en effet prévue à la fin ^^.


Enfin, désolé pour les personnes qui parcourent mon blog, je n'ai pas vraiment eu le loisir de le mettre à jour depuis quelques jours car l'organisation des Cafés démocrates européens m'a pris beaucoup de temps. Et comme, je souhaite poster des articles de fond, j'évite de publier à chaud.

mardi 14 octobre 2008

Plan de sauvetage bancaire, le MoDem vote pour !

Le MoDem par la voix de ses parlementaires a décidé de voter pour le plan de sauvetage du secteur bancaire cette nuit. Ce plan qui garantit les emprunts entre banques et prévoit que l'État entre aux capital de banques si elles devaient manquer de liquidités est de grande ampleur par son montant et son extension géographique.

Avantages.
En effet, ce plan est coordonné pour l'ensemble de la zone euro ce qui démontre l'Europe quand elle décide d'agir peut le faire de façon concerté. Ce plan sert d'ailleurs de modèle à nos amis d'Outre-Atlantique qui le reprenne pour le transposer chez eux.

L'avantage de ce plan est qu'il met fin à une incertitude qui pesait sur les marchés boursiers : les banques peuvent-elles se prêter et donc soutenir l'investissement dans les entreprises ?

Ensuite, ce plan fera gagner de l'argent à l'État car dès que la situation économique repartira les actifs décôtés que l'État aura rachetés redeviendront liquides quand les débiteurs auront retrouvés un peu d'air frais. L'État a d'ailleurs de grandes chances de s'en sortir avec de grosses plus-values.

Mais, ce plan rétablit surtout la confiance entre banquiers car sa disparition est à la source des variations de panique du marché. En ramenant la confiance, on stabilise le système.

Les problèmes.
Ce plan supprime "l'aléa moral". L'aléa moral est le risque qu'un investisseur qui a mal placé ses économies les perdent. Dans le cas des banques, celles qui ont fait de mauvais placements doivent perdre voir faire faillite. La limite est que lorsqu'une grande banque est touché, et sombre alors un grand nombre de personnes qui ont pourtant une saine situation trinquent. La disparition de cet aléa moral conduit les investisseurs à se dire qu'ils gagneront toujours ("Face je gagne, pile tu perds"), et donc à prendre des risques inconsidérés en se disant que si leur investissement est bon il en récolteront les fruits et que s'il est mauvais, l'État (donc le contribuable) viendra à leur rescousse. Ceci est une mauvaise chose.

Autre élément que pose ce plan, en fluidifiant les banques, on empêche une purge salvatrice du système. Ceci pose problème si les réformes nécessaires ne sont pas prises efficacement par le pouvoir politique.


Tout ceci me donne à penser que ce
plan est économiquement utile mais moralement indéfendable.
Jusqu'à quel prix serons-nous prêt à payer pour sauver l'économie française ?

samedi 11 octobre 2008

"Notre budget est bon", François Fillon.

Mercredi dernier, lors du débat à l'Assemblée nationale sur la crise financière, le 1er ministre (si, si je vous assure il y en a un !) a déclaré, je cite "Notre budget est bon". Cette déclaration complètement inconséquente et surréaliste qui intervient dans un contexte plus que difficile est totalement fausse.

Le budget de l'État français est plus mauvais, il est désastreux. Pour faire passer la loi TEPA plus communément appelée "Paquet fiscal", le gouvernement, qui a légiféré à la va-vite à tel point que les personnes concernées par les ristournes fiscales n'y comprennent rien. Ce gouvernement emprunte, car il n'a pas cet argent dans ses caisses, 15 milliards € et ce chaque année.
Les diverses mesures du "paquet fiscal" sont unanimement rejetées par les économistes, et la très grande majorité des hommes politiques européens et ce à tel point que le ministre allemand des finances, qui n'est pas connu pour être un gauchiste car il est membre de la CDU soit l'équivalent de l'UMP en Allemagne, a déclaré que ces mesures "étaient destinées à récompenser la clientèle électorale du président de la République" et "que la France se devait de se conformer au Pacte de stabilité".


Loin de se démonter notre président a affirmé que les français voulaient que "gouvernement accélère sur le chemin des réformes", rien n'est plus faux. En dehors du fait que le gouvernement et l'UMP disent de chaque décision prise que c'est une "réforme" vidant ce terme de son contenu, les français se rendent compte qu'ils se sont fait bernés par un président qui affirmait en Janvier 2007 alors qu'il était candidat "Une élection, c'est d'abord on promet. Après, on déçoit". Vous aurez remarqué qu'il a beaucoup promis et déjà beaucoup déçu.
Le gouvernement donc, face à la crise décide de ne rien changer et juge urgent d'attendre. François Fillon déclarant que "les caisses sont vides" et que la France n'a pas les marges de manœuvres nécessaires pour agir. Faut-il rappeler que c'est lui-même qui a vidé les caisses de la France en accordant le "paquet fiscal" ?

Faut-il aussi rappeler que ce gouvernement qui a promis de baisser les impôts, crée un impôt par mois depuis qu'il est en place !
Durant la campagne présidentielle, un seul candidat avait fait de la lutte contre les déficits son cheval de bataille jugeant que la France gagnerait plus à se désendetter qu'à vivre encore au-dessus de ses moyens, ce candidat c'était François Bayrou.
Certes, mal récompensé par son attitude, il a enclenché un large mouvement dans l'opinion.
C'est d'ailleurs, cette attitude et sa volonté a vouloir dire la vérité aux français qui m'a incité à m'engager à ses côtés et à militer au Mouvement démocrate.

Les français se rendent progressivement compte que tout ce qu'avait dit François Bayrou pendant la campagne présidentielle s'est avéré être vrai. Si pour le moment, cela ne déclenche aucun mouvement d'opinion, les attentes des français sont fortes. Le choix de persévérer dans ses idées au prix d'une "saignée" dans le nombre de ses représentants est à mon avis payant, car beaucoup de personnes que j'ai rencontré en ont marre de ces hommes (et femmes) politiques qui leur promettent n'importe quoi pour se faire élire.

Comme le dit le proverbe, "Tout vient à point à qui sait attendre". Le problème étant maintenant de voir dans quel État sera la France quand N. Sarkozy aura quitté le pouvoir.