Ça y est le Conseil national qui devait tirer les leçons de la veste que nous avons pris aux européennes a eu lieu. Le bilan reste prometteur et mitigé à la fois. Voici un résumé de mes premières impressions, un compte-rendu plus complet étant prévu pour demain.
Prometteur car comme l'a dit François Bayrou lors de la conférence de presse qui a suivi ce Conseil national : "C'est dans les moments difficiles que l'on voit la capacité de résistance d'un mouvement" et je dois dire que comme nous avons touché le point bas, ce Conseil nous lance sur la piste du renouveau.
Mais mitigé car très franchement, j'en attendais plus et qu'au final, le Conseil s'en est tenu à des engagements certes forts, mais qui ne reste que des engagements. En prenant une métaphore juridique, je dirai que le Conseil national a voté "la loi" mais doit maintenant le bureau exécutif doit prendre "les règlements et décrets d'application" sans lesquels la liste des engagements votés est inapplicable. Clairement, on pouvait vraiment avoir des nominations provisoires pour les portes-paroles afin d'occuper le terrain. Le choix a été fait de repousser cela au moins au bureau exécutif de Mardi prochain.
Résumé.
J'attendais énormément de ce Conseil national, sans vraiment trop y croire car de nombreuses décisions du Conseil national ont déjà été votées sans être suivi d'effets. J'étais aussi très pessimiste car les nouvelles que j'avais eu, m'annonçait clairement que les initiatives que François Bayrou avait prévu de faire passer ne les ont pas toutes étés ainsi que je l'espérais. Mais dans le même temps, les mesures qu'il fallait prendre ne l'ont été qu'à moitié. C'est dommage !
Ce Conseil national reste toutefois un pas en avant conséquent. Alors que le MoDem était très mal en point avec une hémorragie des militants croissante, il s'est donné les moyens de se soigner. Frôlant la mort, des signaux de douleur sont remontés à la tête. La douleur la plus forte a été celle des Promoteurs car c'était la plus médiatisée. On pourra toujours reprocher à Christophe Ginisty d'avoir mis le linge sale sur la place publique. Moi-même, je plaidais pour une initiative similaire mais en interne. Christophe Ginisty a jugé que si nous ne mettions pas les pieds dans le plat rien de changerait et que les risques pris en valaient la chandelle. Et les risques se sont avérés réels, je ne citerai pas expressément les propos de François contre Christophe, mais Christophe a en gros pris pour tous les Promoteurs et plus largement pour les contestataires. Sur plus de 300 signataires, environ 5 ont eu des répercussions à subir, des pressions ou des conséquences, Christophe a subi la colère béarnaise que l'on sentait bien. Mais au final, je trouve qu'on peut le remercier.
Alors je te le dis de tout cœur : "Christophe, merci !".
Beaucoup des promoteurs continueront à nager dans la vie interne très facilement mais toi par contre, tu seras peut-être mis à l'écart pendant quelques temps. Et tu prendras pour tous les Promoteurs, il faut le dire. Moi-même signataire, je n'en subirai pas ou presque mais pas toi. Au final, et même si je ne suis pas d'accord sur tout le contenu de la lettre ouverte des promoteurs, je te remercie car grâce à toi et au travail de couloir des promoteurs auprès des militants, nous avons réussi ce que beaucoup rêvait d'obtenir depuis longtemps, une collégialité et un partage du pouvoir. L'avenir nous dira si nous avions raison, mais d'or et déjà, je constate que nous avons gagné une première bataille. Alors courage, le chemin est encore long.
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4 commentaires:
Merci de cet article lucide et honnête
Bonjour et merci pour ce retour de CN. J'en reprends un passage sur France démocrate : http://www.francedemocrate.info/spip.php?article688
Merci pour le compte-rendu!
Ce ne sont que des premières impressions, une version plus détaillée est prévue pour ce soir.
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