Riposte graduée ? - La Quadrature du Net

mercredi 26 mai 2010

Quand le vent tourne, la Chine s'éclaire.


Tandis que la France accroit les contraintes à l'encontre des éoliennes, la Chine dont les besoins énergétiques sont énormes, a elle décidé de développer les industries vertes à vitesse grand V.


Une volonté forte.
En témoigne, la dernière commande d'un des géants de l'énergie locale, le groupe Huaneng. Cette entreprise, qui est le plus grand producteur local, a commandé pour 1,8 GW d'éoliennes soit 1 800 MW, ce qui donne en nombre de machines entre 600 et 700 machines. Le marché est divisé entre 6 fabricants chinois bénéficiant chacun d'une commande de 300 MW, soit un peu plus de 100 éoliennes à construire. De quoi rentabiliser des usines qui ne sont, pour la plupart, pas encore sorties de terre.

La compagnie qui possède pour le moment une capacité de production d'énergie éolienne de 2 800 MW, soit à peu près les 2/3 des capacités actuellement installées en France, compte accroitre sa capacité à environ 20 GW d'ici 2020.


Un secteur en devenir.
Si, en Chine, la moindre commande, du fait de la taille du pays, est considérable. Il faut noter le fossé qui se creuse entre ce pays et le nôtre. Si la France dispose de fabricants fiables et d'une industrie éolienne efficace, elle reste modeste et fragile par rapport à celle de ses voisins. L'industrie éolienne chinoise est d'avoir le niveau de finition requis. Et la fiabilité des éoliennes chinoises est actuellement proche du niveau zéro, les coûts d'entretien faramineux, et les installations produisent peu. Reste que les efforts mis en œuvre sont conséquents.

La France gagnerait beaucoup à ne pas se laisser distancer dans la course industrielle qui s'engage. Nicolas Sarkozy a manifesté à maintes reprises sa volonté de redonner de la vigueur à l'industrie nationale mais fait confiance au nucléaire. Cette industrie est un atout historique pour la France mais la favoriser outrageusement au détriment de l'industrie des énergies renouvelables alors que l'on sait que son avenir est forcément limité est un crime.


Conclusion.
En allant contre l'esprit des récentes directives adoptées pour favoriser le développement des industries renouvelables via la complexification de la procédure applicable aux éoliennes adopté dans la loi Grenelle II, la France s'est tiré une balle dans le pied. Il existe pourtant des solutions permettant de concilier les différents aspects et installer les éoliennes dans le respect des populations. L'une des pistes consiste à lancer toutes les études d'impact en parallèle pour réduire le temps dédié à la procédure et les risques contentieux. D'autres procédures existent. Il importe de lutter pour notre avenir non de rester immobile.

1 commentaire:

Orange Verte a dit…

Le prix spécifique pour les énergies renouvelables me parait un problème puisqu'il s'agit pour des sociétés privées de revendre à EDF une électricité plus cher que le nucléaire. Un concept économique non viable puisqu'il peut sauter à tout moment surtout en ces périodes de crise. Va demander aux gens dans ce contexte de payer plus cher leur électricité pour cause de mise en place d'éoliennes (ou autres énergies renouvelable du même concept économique)
La Chine est un très mauvais exemple. Ayant de gros besoin en énergie elle fait feu de tout bois. Comme dit dans le texte leurs éoliennes sont loin d'être fiables et la Chine faute de moyens et continue à construire des centrales à charbon (ce à quoi il ne faut pas oublier les nombreux accidents dans les mines)

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