Riposte graduée ? - La Quadrature du Net

lundi 2 mai 2011

Ben Laden mort, le combat continue.

Il est mort, mais l'organisation qu'il dirigeait existe toujours. Osama Ben Laden, puisque c'est de lui dont il s'agit, est donc mort en fin de semaine dernière suite à une opération menée par les Navy seals, les commandos de marine de l'armée américaine.


Une mort au chaud.
Si les circonstances précises de la mort de l'intéressé restent en grande partie inconnues, on connait en partie ses derniers moments. Ainsi, Ben Laden serait mort d'une balle dans la tête après s'être dissimulé derrière une femme, probablement une de ses épouses, utilisée comme bouclier humain dans une résidence de luxe de la banlieue d'Islamabad au Pakistan.

Voilà qui tranche singulièrement avec l'image que le chef d'Al-Qaïda souhaitait montrer de lui-même comme « courageux soldat d'Allah » luttant contre les impéralistes occidentaux, américains en tête. Ben Laden n'est donc pas mort les armes à la main au fond d'une grotte en Afghanistan mais bien dans une villa de luxe, se cachant derrière une femme, bien tranquille.


Faut-il se réjouir de sa mort ?
Oui et non. Il est évident que la mort du chef d'Al-Qaïda est un point de marqué dans la lutte contre le terrorisme. Certes, il aurait été préférable que la sentence tombe après un procès. Mais, de toute évidence, il semble que la mort de Ben Laden était un objectif en forme d'exutoire à la colère né suite aux attentats du 11 septembre 2001. Pas sur, cependant, qu'à long terme, cela soit une bonne chose pour le peuple américain. Ensuite parce que l'exécution d'un homme, tout terroriste qu'il fut, est toujours une forme d'échec.


Quelles conséquences ?
A court terme, Al-Qaïda sera déstabilisé, au moins le temps que la succession à son chef s'organise. Sans surprise, ce devrait son numéro 2, le médecin d'origine égyptienne Salman Al Zawahiri qui devrait lui succéder. Ses premières actions devraient, et c'est là que les principales craintes résident dans de nouvelles tentatives d'attentat en Occident.

Fallait-il pour autant ne pas agir pour cela ? Bien sur que non. Reste qu'à moyen et long terme, il n'est pas sur que sa mort change fondamentalement les choses. Une victoire donc, mais qui est loin d'être le signe d'un changement profond des choses.

Au-delà de ses perspectives bien sombres, on peut néanmoins penser que la mort de Ben Laden a le mérite de rappeler aux terroristes qu'ils ne sont nul part à l'abri d'une sanction de la part de ceux qu'ils visent.

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