Riposte graduée ? - La Quadrature du Net

jeudi 22 novembre 2007

Grèves, qu'est ce qui change ?

Le Train-train quotidien.
Vous avez pu le constater chers lecteurs, les grèves s'éternisent au grand dam des usagers et de l'environnement. En effet, si la grève a eu pour but de "protéger les acquis".
Elle a aussi des conséquences :
- sur les entreprises, celles qui ont fait un geste citoyen en préférant le fret sont asphyxiées par la grève et subissent des pertes. Certaines risquant la faillite;
- sur la SNCF elle-même et sur son activité fret, qui se redresse à peine et va recouler au profit de la route ou des concurrents privés de la SNCF qui devra alors supprimer des emplois dans le fret pour se maintenir à flots. Couler sa propre entreprise c'est fort, bravo !
- sur l'environnement, en effet les usagers se sont reportés sur la voiture pour aller travailler. Conséquence : 160 000T de CO² dans l'atmosphère soit les rejets annuels de 20 000 personnes, après le "Grenelle de l'environnement" ça la fout mal.
- sur les personnes, avec plus de 30 % d'augmentation des accidents de la route en région parisienne.
Ajouter à cela les sabotages condamnés par tous les syndicats sauf SUD comme par hasard (car cela vient probablement d'éléments extrémistes de chez eux). Et la coupe est pleine.

La réforme est une question d'équité pas une question de briser des acquis. La France vieillit et pendant 15 ans le taux de renouvellement des générations n'a pas été atteint. Or il faut financer les retraites si l'allongement de la durée de cotisation n'est pas la panacée comme l'avait déjà dit en 2003, un certain François Bayrou qui a proposé un système par points prenant en compte la pénibilité mais aussi d'autres critères pour les retraites. On peut ainsi imaginer que les parents de familles nombreuses acquièrent des années de cotisation grâce au nombre d'enfants qu'ils ont eu et qui à leur tour financeront le système. Ce système, j'en suis persuadé devra s'imposer tôt au tard.


Les grèves étudiantes, l'hypocrisie continue !
Ce jeudi 22, j'ai regardé le 13h de France 2, et j'ai pu constater que décidément dans les médias, rien ne change. En effet, le primeur est toujours accordé aux bloqueurs et non à l'immense majorité d'antis. Je rappelle que contrairement à ce qui a été dit dans le reportage de ce midi affirmant que ce mouvement n'était pas mené par les militants d'extrême gauche mais qui pourtant montrait des militants des jeunesses communistes à l'œuvre aux blocages, vous remarquerez l'art du paradoxe. Le reportage estime que les blocages s'amplifient et que le mouvement est le fait d'une minorité. C'est faux le mouvement ne s'amplifie pas, il régresse au contraire les blocages lors des votes à bulletins qui seuls permettent de faire valoir la démocratie demandent la levée des blocages. En témoigne, la Fac de Lyon-II qui a voté le déblocage mais qu'une infime minorité veut continuer de bloquer.Bravo la légitimité. Pour résumer, ce mouvement est de plus en plus minoritaire, il ne changera pas une réforme votée qui augmente les moyens des Facs et leur donne une plus grande souplesse de gestion élément indispensable.
Notre système universitaire est sclérosé, il doit être réformé. Lors du reportage de France 2, un militant de SUD (encore un militant d'extrême gauche comme par hasard) interviewé disait qu'il avait été des mouvements anti-LMD, anti-CPE et maintenant anti-LRU. Voyez les résultats, la réforme LMD résultat d'une directive européenne est appliquée et permet une équivalence européenne des diplômes, la CPE n'est pas passé mais son homologue le CNE a été retoqué par l'OIT et la loi LRU a été votée. Je ne suis pas militant UMP (heureusement d'ailleurs), mais je partage le position d'une réforme des Facs qui est indispensable. En tant que citoyen, j'estime normal d'approuver des réformes structurelles qui garantiront la croissance économique de demain. On le voit en Allemagne où les réformes produisent leurs effets, la croissance est plus forte. Chez nous elle est faible du fait des conservatismes qui la brident dans notre pays par manque de réformes. Par ailleurs, j'estime aussi de mon devoir de m'opposer aux lois et mesures contraires à l'intérêt général comme le paquet fiscal ainsi que la réforme de la carte judiciaire qui sont aussi refusés par une certaine partie des militants UMP.
Je reviendrai régulièrement sur les évènements des réformes en cours et à venir et notamment sur la loi LRU (loi de réforme sur les universités). N'hésitez pas à donner votre avis via les commentaires.

lundi 19 novembre 2007

10 km à pied ça use, ça use ....

Bonjour à tous,

Aujourd'hui, la grève en pratique. Si en allant à la Fac j'ai eu de la chance en attendant que 5 min entre chaque métro, j'ai tout de même du faire un sacré détour. Le retour fut plus sportif avec usage du Tram' et marche à pied. J'ai mis autant de temps qu'en l'absence de grève mais bon je ne ferai pas tous les jours. J'ajouterai que j'ai eu de la chance puisque le tram' est arrivé tout de suite. Enfin bref, amis lecteurs, je souhaitais juste faire passer ce message. Il est temps que la grève s'arrête si en tant qu'étudiant, je peux supporter assez bien la chose. Ce n'est pas le cas d'autres comme les PME pour qui la grève risque d'être plus problématique, voire risque de les mettre sur la paille. Si défendre ses intérêts met d'autres personnes au chômage, je ne vois pas où est la défense de l'intérêt commun.

Certes, amis cheminots, je ne vous considère pas comme des privilégiés, vos rémunérations sont assez faibles pour le démontrer. Non, ce que je dénonce chez vous, c'est votre incapacité à négocier. Ces derniers un comparatif a été fait avec vos camarades allemands. Mais je tiens à dire ceci, en Allemagne la grève ne constitue qu'un élément pour arriver à quelque chose que lorsque les négociations échouent pas un moyen avant de négocier. Je ne crois que prendre les utilisateurs en otages soit le bon moyen, les français soutiennent la réforme. Oui la réforme n'est pas menée avec l'habileté adéquate mais en faisant grève pour garder des acquis comme la retraite au bout de 37,5 années de cotisations est impossible, d'une part pour des raisons démographiques, d'autre part pour des raisons d'équité. Comme l'écrivait Marianne cette semaine, en faisant grève c'est l'équité vis-à-vis des français que vous mettez en grève.

Alors pensez aux personnes qui n'ont que les transports en commun pour aller travailler, et reprenez le travail. Si les négociations se passent mal, je serai alors parmi ceux vous soutenant pour refaire grève, mais en attendant retrouvez la raison.

vendredi 16 novembre 2007

Les ennuis continuent

Vendredi 16, les ennuis continuent.
Les transports parisiens sont à la rue, je ne peux pas aller en cours.
Les blocages de facs continuent en dépit de leur manque de légitimité, il faut que les médias leur donne le temps de parole afférent à leur représentativité, c'est-à-dire quasiment rien et donne la parole à ceux qui veulent bosser. Les examens sont dans moins d'un mois.

mercredi 14 novembre 2007

Blocage des universités : le diktat d'une minorité.

Afin d'introduire ce message, je vous citerai ceci entendu à la radio :"Dans une des universités bloquées, une affichette indique "le vote à bulletin secret ne peut être accepté. Dans la mesure où il nuirait à la poursuite de la grève" ". Personnellement je trouve que cela veux tout dire. En effet, je suis étudiant et je remarque que le soit disant mouvement étudiant n'en est pas un. Il est été allumé par des militants d'extrême gauche qui refuse le résultat des urnes intervenu cet année. Vous remarquerez que les blocages sont surtout le fait d'une minorité d'étudiants, dont beaucoup de SUD syndicat assez connu pour des positions d'extrême gauche. Le refus du vote à bulletins secrets est une technique traditionnelle de l'extrême gauche qui lui permet ainsi de noyauter les assemblées générales (AG) qui n'ont de générales que le nom. Pour être clair, le vote à main levée permet de faire venir des personnes extérieures à l'université pour augmenter artificiellement les majorités, faire pression sur les rares anti-bloqueurs présents dans les "soit-disantes" AG, la majorité préférant rester chez elle que de perdre son temps.

Pour illustrer mes propos, je prendrai le cas de la Fac de Nanterre qui compte plus de 32 000 étudiants et dont
la "soit-disante" AG a réuni entre 900 et 1 100 personnes soit entre 2,8% et 3,4%. Un blocage décidé par environ 3%, c'est quand même une drôle d'idée de la démocratie. Ajoutez à cela que le vote a été fait à mains levées et que la majorité va au blocage selon le bon vouloir de la personne qui dégage la majorité (souvent un syndicaliste ou un pro-blocus), que la plupart des votants ne sont soit pas de la faculté, soit des étudiants ayant abandonné leur cursus au bout de 2 mois et qui n'ont donc plus rien à faire des études, et vous comprenez que ces blocages sont le diktat d'une minorité d'extrémistes de gauche ou d'ailleurs qui pourrissent la vie des 97% d'étudiants restants.
Autre exemple, la Fac de Rennes II qui a été le lieu de rassemblement de la "coordination étudiante" qui est noyauté par des militants d'extrême gauche qui essaie de faire que le mouvement prenne. Eh bien, cette Fac a été le théâtre d'un vote à bulletins secrets avec vérification de l'identité des votants donc un vote démocratique. Le vote a décidé lundi 13 de la fin du blocage contrairement à ce qu'avait affirmé les
"soit-disantes" AG précédentes par une majorité de presque des 2/3 donc une majorité écrasante. Lorsqu'après le vote un journaliste de télévision l'interroge et lui demande si les bloqueurs (la minorité qui a échoué donc) allait levé le blocage conformément au vote, il a tout de suite mis en doute la légitimité de celui-ci en estimant que seulement 3500 étudiants sur les 12 000 de Rennes II avaient voté. On a pu ensuite voir que malgré le vote pour la levée du blocage celui voulait être maintenu par la minorité. Il est vrai que si on avait compté la majorité des abstentionnistes qui souhaitent quasiment tous la levée des blocus la majorité aurait encore plus écrasante de l'ordre de 90% ce qui les auraient plus mis en minorité.

Autre élément qui rend illégitime et encore plus minoritaire ce mouvement. La loi Pécresse qu'à titre personnel j'approuve même si je la trouve insuffisante a le mérite de mettre des moyens dans les Facs alors certes, il aurait été préférable que les 15 milliards donnés par Sarkozy dans le paquet fiscal aillent dans les universités, mais il faut se réjouir de ce qui va être fait et dénote un changement d'état d'esprit dans la tête de ceux qui nous gouvernent. Cette approbation de la loi, ou au moins l'absence d'hostilité à son égard est partagé par la majorité des étudiants, elle est aussi conforté par le contexte dans lequel la loi a été négocié et votée. Les dispositions les plus polémiques ayant été retirées du projet de loi.
La non-justification du mouvement peut aussi se voir dans les revendications des "AG". En effet, non content de réclamer le retrait de la loi Pécresse qui est ici en cause. La "coordination étudiante" réclame aussi la fin de la politique dite de "casse sociale" de la part du gouvernement, l'abrogation de la loi "Hortefeux", la régularisation de tous les sans-papiers, la réquisition des logements vacants (qui sont rares du fait de la tension sur le marché de l'immobilier), j'en passe et des meilleures. Bref, des revendications politiques qui n'ont rien à voir avec les universités et qui sont pour la plupart celles d'organisations d'extrême gauche telles que la LCR, des communistes (s'il en reste), et autres mouvements trotskystes qui apparemment n'ont pas accepté les dérouillés électorale récemment reçues.

Alors oui, je l'affirme au cas où cela ne sauterait pas aux yeux, le "mouvement étudiant" est le fait d'une minorité qui souhaite imposer son diktat à ce qu'appelait Dominique de Villepin "la majorité silencieuse". Nous étudiants majoritairement opposés au blocus nous souhaitons étudier afin pour pouvoir gagner notre vie d'ici quelques années, ce n'est pas apparemment le cas des bloqueurs qui nous pourrissent la vie. Grâce au ciel, je suis dans une Fac qui n'a pas été bloqué ni pendant le CPE ni actuellement mais en revanche, je compatis au sort de ceux qu'ont empêche d'étudier sereinement !!!

Afin d'éviter que l'on me range dans la catégorie des pro-gouvernements comme le font les bloqueurs (application du principe : qui n'est pas pour moi est contre moi), je précise que je n'ai nullement voté Sarkozy ou UMP aux précédentes élections. Je n'approuve pas plus la politique gouvernementale au niveau économique et fiscal, mais je suis un démocrate et en tant que tel, je respecte le verdict des urnes qui a dégagé une majorité pour le gouvernement en place ce qui n'est pas le cas des bloqueurs qui disent représenter les étudiants mais ne représente que leur minorité qui est très faible.