Riposte graduée ? - La Quadrature du Net

dimanche 22 février 2009

Sarkozy se moque de tout et d'abord de la loi.

C'est la nouvelle de fin de semaine, la fusion entre les Caisses d'Épargne et les Banques populaires va avoir lieu prochainement. Le petit Nicolas de part son pouvoir divin a décidé de nommer son conseiller économique faisant fi du choix des actionnaires qui seront tout de même 80% alors que l'État ne disposera que 20% des parts. Si ça n'était que cela, l'on pourrait dire que c'est dans la continuité du style du bonhomme, catastrophique mais auquel on finit par s'habituer.

Mais selon une dépêche AFP qui est tombé ce dimanche soir, François Bayrou particulièrement attentif sur le sujet a noté que cette "nomination" était selon lui "illégale".

"Tous les textes, à la fois de déontologie et du code pénal, indiquent qu'il est interdit à une personne ayant exercé l'autorité publique sur une entreprise privée, qu'elle soit fonctionnaire ou agent temporaire, d'exercer quelque fonction que ce soit dans cette entreprise avant un délai de trois ans révolus"

"M. Pérol a joué un rôle actif dans le dossier (...) jusqu'à convoquer jeudi dernier les dirigeants des deux entités dans son bureau" à l'Elysée.

"Il est donc impossible, interdit et illégal", selon lui, "que cette nomination soit confirmée".

"Au demeurant, cela signifie que Nicolas Sarkozy et ses proches reprennent au plus haut degré les pires habitudes de mélange entre l'Etat, le pouvoir et ses clans et le monde économique. Cela ne peut être accepté"

Encore une fois, il est à regretter que le président qui veut réformer le capitalisme et crie sur tous les toits qu'il fera de la France le pays de la tolérance zéro montre encore une fois que la loi n'est pas la même pour tous. Après le scandale Marciani, voilà que notre omni-président ne tient pas compte de la loi. Venant d'un ex-avocat d'affaires c'est plus que surprenant. C'est là que l'on voit que le système électoral injuste prive les français d'une voix que l'on pourrait entendre au Parlement. M. Bayrou, non-inscrit malgré son score élevé lors de la dernière présidentielle, ne pouvant faire entendre sa voix au Parlement, doit s'en remettre à la presse.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Le pire étant ce que vous écrivez :

"...dans la continuité du style [de Sarkozy]... on finit par s'habituer"

C'est ça qui est fou! Qu'on s'habitue!!!

N'est-ce pas finalement là dessus qu'il mise?...

Orange pressé a dit…

Je ne pense pas totalement. Sarkozy est un homme qui se construit dans l'opposition et l'adversité, qui cherche le conflit. C'est quelqu'un de doué pour la conquête du pouvoir mais catastrophique pour l'exercer.

Comme Chirac, il sait conquérir mais pas gérer. Chirac aurait dû le mettre 1er ministre pour l'user et le rayer de la carte. Sarkozy est aussi arrivé à nous faire regretter Chirac ce qui montre l'ampleur du problème.

Ce qui est aussi grave, c'est que la crise est tellement grave que beaucoup de choses scandaleuses passent comme la fin de la pub et d'autres.

A mon avis, Sarkozy teste indirectement le seuil de résistance de la population.

La question qui se pose est donc :
jusqu'à quand allons-nous tolérer cela ?