Ce mercredi soir, je regardais comme je le fais assez souvent le Grand journal sur Canal+, l'invité politique du jour était Ségolène Royal qui venait faire la promotion de son livre d'entretien publié dernièrement.
Interrogée sur l'actualité du moment, elle s'est étendu sur la réforme des universités, sur le décret modifiant le statut des enseignants-chercheurs et sur le mouvement qui l'accompagne. Bien que n'étant pas un partisan de Ségolène Royal, je me dois de constater que sa vision de la chose était particulièrement juste et qu'elle est loin du personnage de cruche dans lequel on essaie de la ranger.
Sur ce sujet brûlant, elle a dénoncé la situation mentionnant l'accord de certains présidents d'université dont Axel Kahn mais dénonçant la méthode employé par le gouvernement qui poussé vers l'opposition au décret ces mêmes personnes qui veulent éviter une récupération politicienne de leur position sur ce point. Elle a constaté l'impasse dans lequel se trouve la ministre de l'enseignement supérieur (Valérie Pécresse) qui n'a selon d'autre solution que retirer le décret comme dans tous les autres domaines d'ailleurs.
Et il est vrai que l'on ne peut que constater que le gouvernement va en permanence au conflit et ne recule que devant le rapport de force ce qui est à mon avis un jeu dangereux car cela risque de nous conduire à une situation où à tout moment la société peut exploser. Ségolène est cependant convaincu que la France a les moyens de se sortir de cette situation périlleuse et de citer pour illustrer son propos les coupes budgétaires dans le budget de certaines facultés alors que tous les coûts ont augmenté. Dénonçant de fil en aiguille la situation catastrophique de l'enseignement supérieur littéralement sous-financé depuis des années poussant le système à bout, elle a mis le doigt sur le fait que la fonction méritocratique de l'université diminuait. Citant le fait que le nombre d'enfants d'ouvriers moins nombreux à accéder à la fac comparé à il y a 30 ans mais aussi la flambée des charges auxquelles sont confrontées les étudiants (situation que je vis moi-même tous les jours). Les classes moyennes se saignant littéralement pour offrir des études à leurs enfants dont les parents ne pas sur qu'ils trouvent un emploi (ce qui recoupe les statistiques actuelles qui montrent que la jeunesse européenne est très qualifiée mais qu'elle ne trouve pas les emplois correspondant à celles-ci) malgré les diplomes par eux obtenus.
Bref, pour une fois je partage le constat fait par cette personne très compétente qu'est Ségolène Royal. Je vis quotidiennement cette situation en tant qu'étudiant, mes parents faisant un effort considérable pour me payer mes études et éviter que je ne doive travailler en parallèle afin d'augmenter mes chances de réussite. J'ai conscience d'être d'une certaine manière un privilégié par rapport à la grande majorité des étudiants qui doivent travailler pour payer leurs études. Cependant, à l'image de la classe moyenne actuelle, je suis sur le fil. La situation menace de se dégrader à tout moment. Il faut donc que le gouvernement se décide à prendre les mesures qui s'imposent et notamment à supprimer ce boulet fiscal qui étrangle littéralement le budget de l'État et empêche d'augmenter les moyens d'une relance qui ne peut passer que par le développement massif de l'économie verte et de l'enseignement supérieur (les travailleurs de demain). Le gouvernement a choisi de faire une relance grise et de supprimer des postes, je ne pense que ce sont les mesures qui se devaient d'être prises.
L'attitude de Jean-Michel Apathie.
J'apprécie dans une certaine mesure Jean-Michel Apathie, mais là, il ne faut pas rire, ce monsieur n'a pas fait correctement son travail. Ségolène était du PS, il fait un récapitulatif des opposants à Sarkozy mettant sur le même plan François Bayrou, Besancenot, Aubry et Mme Royal donc. Déclarant que ces personnes avaient des discours proches mais pas complètement, il s'interrogeait de savoir si ceux-ci ne devraient pas plutôt s'unir. J'ai trouvé cela scandaleux de poser une telle question orientée et cette attitude. Ces 4 personnes ne formulent pas toujours les mêmes critiques, mais surtout propose des solutions différentes pour sortir de la crise et sur un possible programme de gouvernement. J'ai vraiment été scandalisé par l'attitude complètement partisane de JM Apathie qui tentait tout ce qu'il pouvait pour faire avoir avouer à Ségolène que le PS ne pouvait être une alternative au gouverment actuel.
Décidément, notre avenir est bien sombre.
mercredi 11 février 2009
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3 commentaires:
Pour être franc, je crois comme JMA, que le ps ne peut pas être une alternative crédible actuellement.
Bon article :-)
Le Ps n'est certes pas une alternative crédible mais il arrive que certains socialistes fassent preuve de lucidité sur certains sujets. J'ajoute que j'ai trouvé scandaleux les questions particulièrement orientées de Jean-Michel Apathie.
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