C'est l'image que l'on retiendra du sommet contre le racisme organisé à Genève : la sortie simultanée de tous les diplomates européens qui étaient présents, certains ayant décidé de boycotter préventivement le sommet.
Alors que le président iranien, M. Mahmoud Ahmaninejad, s'élançait comme on s'y attendait dans un discours raciste et antisémite en dénonçant je cite :"le régime le plus cruel et le plus raciste" en visant l'État israélien, les diplomates des 23 pays de l'Union européenne qui avait décidé d'assister à cette conférence et de donner une chance à la diplomatie ont quitté comme un seul homme la salle de conférence. Alors que les regards était braqué sur le président iranien, la seule mention d'Israël a retourné le regard des auditeurs et les caméras se sont braquées sur la longue sortie en silence des délégations européennes. C'est donc l'image que je retiens de ce 1er jour de sommet à Genève dans un sommet faussement appelé "Durban II".
Certes, dans les faits, cela ne change rien ou presque. Le symbole est fort. Le président iranien n'engageait que lui-même et pas le peuple iranien, beaucoup plus tolérant et tandis qu'il continuait son discours de haine, applaudis par quelques délégués, les regards étaient braqués sur ces longues files silencieuses. Le silence pèse parfois plus lourd que les mots. Si j'étais sceptique sur la participation française à ce sommet, je trouve que finalement ce n'était pas une si mauvaise idée.
On a seulement mentionné les pays qui le boycottent, tandis que l'on s'est attardé sur l'attitude des diplomates européens. On peut donc noter que l'Europe quand elle décide d'agir, a un impact. Alors que se dessinent les élections europénnes, les européens ne sont pas conscients qu'unis le pouvoir de l'Europe est important, bien plus que nous le pensons.
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