mardi 9 juin 2009
Européennes, leçons et conséquences.
Conséquences.
De ces élections européennes, on peut constater plusieurs conséquences.
La droite malgré son impopularité a réussi à arriver première du scrutin montrant par là sa capacité à mobiliser son électorat alors que l’abstention a battu des records.
Les Verts via le rassemblement Europe-Écologie qui va plus loin que ce recouvre les Verts montre l’enjeu que constitue l’environnement pour les électeurs. Toutefois, l’attelage est fragile et ne passera pas à mon avis les régionales.
Mais il faut surtout noter que si la droite arrive en première, elle fait moins que le score de Sarkozy à la présidentielle tout en rassemblant toute la majorité, c’est faible et contrairement à ce qu’en disent les cadres de l’UMP, c’est faible.
L’autre enseignement de ce scrutin est l’éclatement de l’opposition, bien que représentant près de 70% des suffrages, les partis opposés à la majorité présidentielle sont divisés et devront dans l’optique des régionales se rassembler.
Les leçons à en tirer.
La droite avec ce relatif succès réussit à se rassembler avant les régionales qui sont dans 9 mois. Or, 9 mois c’est très court.
L’opposition doit se structurer mais comment ?
Le PS malgré l’échec qu’il vient de subir dispose toujours d’un important réseau d’élus locaux et de militants, éléments essentiels pour réussir la campagne des régionales de l’année prochaine. Même si c’est pour les socialistes une nouvelle défaite, le parti peut rebondir mais surtout avec le score d’Europe-Écologie et du Front de gauche va tenter un rassemblement vers ses alliés traditionnels.
Problème : une bonne partie des électeurs d’Europe-Écologie ne sont pas rattachés idéologiquement, sont de droite et surtout du centre. Le rassemblement ainsi envisagé n’est donc pas sur de remporter les régionales. Enfin, il montrerait surtout que la politique n’a pas changé en dépit des volontés affichées par Daniel Cohn-Bendit. Sans oublier que les Verts malgré leur inclination pour les socialistes ne sont pas prêts à se saborder pour quelques places.
Quid du MoDem.
Dans tout cela, reste une inconnue qui peut peser lourd. Que va faire le MoDem ?
Dans la situation actuelle et après la veste qu’il vient de prendre aux européennes, si le parti centriste décide de partir seul sur ces régionales est certain de courir à l’échec. Et il est fort probable qu’il ne s’en relèvera pas ou très difficilement ? Ainsi, se pose la question des alliances. Le MoDem doit faire une alliance pour ces régionales.
Avec les Verts d’Europe-Écologie ?
Même si les points communs existent pour partie, il faudra que François Bayrou et Daniel Cohn-Bendit aplanissent leurs différents avant de l’envisager. Même si une bonne partie du MoDem n’y serait pas opposé, reste que le MoDem n’est pas dans une situation des plus favorables pour s’allier avec les Verts. Certes, il dispose de ce que les Verts n’ont pas des élus locaux, des militants et des moyens mais ensuite ? Comme je l’ai dit plus haut, l’attelage Europe-Écologie est très fragile et des désaccords vont rapidement se faire jour entre eux. Une telle alliance semble donc risquée.
Avec le PS ?
Après les européennes, les 2 partis sont fragilisés et doivent se renouveler. Même si un accord reste possible, de nombreux militants de parts et d’autres y sont opposés. Pourtant, ce pourrait être une des alliances qui pourraient assurer de remporter ces régionales. Est-elle possible ? Peut-être. Mais chacun des potentiels alliés a subi un échec électoral. Les régionales pourraient être l’occasion de mettre sur la table les accords sur certains points, de mettre fin à des batailles entre opposants pour se concentrer dans l’opposition à l’UMP et à Nicolas Sarkozy.
Enfin, la dernière hypothèse restante plausible est une alliance orange-rose-vert. Une telle alliance pour les régionales sera difficile à réaliser. De nombreuses différences existent entre les potentiels partenaires et il sera très difficile de maintenir une unité pour gouverner correctement les régions.
Conclusion.
La bataille pour les régionales même si elle est encore silencieuse a déjà démarré. Car 9 mois c’est court ! Il faut environ démarrer une campagne 6 mois avant un scrutin ce qui laisse à peine 3 mois et il y a les vacances ! Si pour la majorité, la question des alliances ne se pose pas, cela n’est pas le cas pour l’opposition qui reste très divisée. La question se pose pour chacun des partis d’opposition qui compte mais essentiellement pour le MoDem. Impossible en effet à moins d’aller dans le mur de partir seul mais alors ? Que faire ? Ces questions restent suspendues à plusieurs choses mais surtout à la refondation du PS qui doit vraiment changer et pour le MoDem dans la mise en valeur de son importante partie écologiste qui n’a pas sur faire entendre sa voix lors de ces élections européennes ou tout du moins pas assez fort.
Que doit faire le MoDem pour rebondir ? J’aborderai ce sujet demain dans un autre billet.
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