La semaine dernière à Rezé, Martine faisait meeting commun avec Ségolène dans la banlieue nantaise. Et encore une fois, elle nous a servi le refrain du vote utile. Alors que le PS peine à convaincre les électeurs de gauche de voter socialiste, le PS avec un programme dont monsieur de Lapalisse ne serait pas jaloux.
Voter autrement que socialiste ne sera pas efficace. Le PS préférant en effet utiliser le mot efficace plus politiquement correct et pour faire oublier l’appel au vote utile de la présidentielle. Rappelez-vous lors de la dernière présidentielle, les électeurs de gauche traumatisés par le choc de 2002 se reportait massivement sur le PS au 1er tour et ne votait pour leur famille d’origine. Toutefois, le PS n’ayant pas fait sa mutation pour s’adapter à son environnement. Les électeurs verts ou communistes l’ayant vraiment mauvaise ensuite de voir que leur vote utile du 1er tour n’avait eu finalement aucun effet sur l’élection du chef de l’État puisque le bloc de gauche n’avait jamais été aussi faible.
Retour en 2009. Deux ans plus tard, nous n’avons toujours pas assisté à la mutation du PS. Encore une fois, les socialistes ne nous proposent pas de projet réellement innovant. Se contentant d’apposer leur signature au bas du manifesto sans pour autant être d’accord avec les autres PS européens, le PS français se contente de se reporter à chaque débat à ce fameux manifesto que les têtes de listes PS se contentent de brandir tel que Gilles Pargneaux ou Vincent Peillon.
Peinant à convaincre les électeurs de gauche à voter socialiste pour de vraies raisons, le PS en appelle encore au vote utile pour éviter la bérézina prévue. Pourtant cette fois, cela ne semble pas marcher. Les électeurs ne semblent d’accord pour se faire avoir une 2e fois comme le montre les intentions de votes cumulées pour les autres partis de gauche à savoir le Front de gauche, le NPA ou encore les Verts d’Europe-Écologie. Ajoutons à cela que le MoDem par son discours séduit une partie des électeurs qui votait socialiste auparavant.
Ce scrutin européen montre que les partis qui défendent des projets réellement travaillé et positionné sur un créneau clair marquent des points. Est-ce que le PS va en tirer la leçon lundi matin, à voir ! Je pense que non, car le PS n’a pas de chef et est encore empêtré dans les divisions.
vendredi 5 juin 2009
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