Riposte graduée ? - La Quadrature du Net

lundi 13 juillet 2009

Collégialité, bureau exécutif et Conseil national. Du chemin reste à faire.


Rappelez-vous, le 4 juillet dernier lors d’un Conseil national des plus importants, François Bayrou et le Conseil national ont pris 9 décisions importantes. Parmi celles-ci, les 4 premières visent à élargir le bureau exécutif et à créer ou renforcer des structures que ce soit au niveau de la communication, de la médiation ou par la nomination de porte-paroles et de secrétaires nationaux. La 8 e décision adoptée sur une initiative de Corinne Lepage vise elle, à améliorer la démocratie interne par une meilleure information des adhérents via une publicité du processus de décision au niveau du bureau exécutif. Mais dans tout cela, sait-on qui siège au bureau exécutif ? Car avant de savoir s’il élargit, il faut savoir qui y siège pour juger de la réalité de la collégialité accrue. Or, impossible de connaître les membres qui siègent au bureau exécutif ni de connaître les personnes qui s’y rende régulièrement.

Bien sûr, on peut comprendre qu’une certaine discrétion existe autour des instances dirigeantes mais cela ne se retrouve nulle part ailleurs.


Qui siège au Conseil national ?
Bien malin celui qui peut répondre à cette question, il y a quelques temps, on pouvait consulter la liste des conseillers nationaux élus. On pouvait y consulter leurs noms et leur département d’origine. Pourtant depuis le dernier Conseil national, impossible de retrouver la liste des conseillers nationaux dans la rubrique adéquat sur les instances du MoDem. On peut comprendre que suite à ce dernier Conseil, des décisions concernant la mise à jour de la liste des conseillers nationaux aient pu être prises suite au départ de plusieurs personnes mais il faudrait que la liste des conseillers nationaux élus soit disponible pour que les militants sachent qui les représentent et puissent ainsi les contacter pour faire passer leurs demandes car les conseillers nationaux sont censés représenter les militants et décider des mesures importantes à prendre.


En face, que font-ils ?
En regardant de plus près comment nous fonctionnons, il semblait utile de voir comment fonctionne les autres partis politiques sur le plan interne. Si de façon générale, l’UMP est un parti très hiérarchisé avec une direction forte de la part du chef de l’État et qu’au contraire, et le PS permet une trop grande démocratie au détriment de l’efficacité politique et d’un manque de rigueur sur la direction à prendre, l’un comme l’autre, font des efforts au niveau de la communication interne.

Le parti socialiste peut difficilement s’abstenir de préciser quelles sont les personnes qui sont élus dans ses instances internes pour la bonne et simple raison que l’importance des courants. Il est donc facile de savoir qui siège à la direction du PS, mais aussi qui siège dans son Conseil national. Ces listes sont facilement accessibles dans une section appropriée sur leur site internet. On pourra toutefois noter qu’un effort de présentation aurait été souhaitable afin de ne pas se retrouver avec des listes interminables. Néanmoins, l’essentiel y est puisque les « camarades » socialistes peuvent connaître leurs représentants au sein du parti.

Du côté de l’UMP, alors que l’on pouvait s’attendre à plus de confidentialité, c’est au contraire la publicité qui prévaut. Loin, de l’image qu’on lui colle et peut-être à dessin, l’UMP a publié l’intégralité des personnes ayant des responsabilités internes dans le parti mais aussi leur département et leur(s) fonction(s). On ne peut que louer l’effort qui est fait puisque cela permet d’identifier la personne compétente et de la contacter directement en cas de besoin. Nul doute, que cet effort de publicité envers les militants mais aussi vis-à-vis de l’extérieur permette une plus grande efficacité pour une prise en compte des retours de terrain et dans l’application des prises de décision.


Conclusion.
On ne peut que noter que le MoDem s’il défend des valeurs républicaines et une publicité accrue dans la vie publique et politique, n’est pas forcément le mieux organisé à ce niveau sur le plan interne. Le syndrome du cordonnier plus mal chaussé que ses clients ? Possible. Toutefois, afin de se mettre en ordre de bataille et pallier les faiblesses qui se sont faites jour depuis sa création et notamment à l’occasion de la dernière campagne des européennes, il semble non seulement nécessaire de faire des efforts sur la collégialité mais aussi au niveau de la publicité interne que cela concerne les personnes responsables au sein de ses instances ou encore de ses prises de décision.

1 commentaire:

Isabelle Resplendino a dit…

On ne peut que t'approuver à la lecture de ton article.
Amitiés,
Isabelle