Depuis quelques temps déjà, beaucoup ont constaté que la politique française n'était pas au mieux de sa forme. En 2007, François Bayrou réussissait un score assez incroyable et lançait le Mouvement démocrate sur le thème "Faisons de la politique autrement". Depuis, beaucoup des personnes qui l'avaient rejoint sont partis parfois au Nouveau Centre, parfois au PS, parfois chez les Verts, souvent nul part. Après plusieurs échecs, une grande réflexion a été entamée et a abouti à l'adoption de mesures pour remettre sur le bon chemin le Mouvement démocrate.
Hélas ! La réalité étant ce qu'elle est, les habitudes ont la dent dure, et au MoDem, la direction et François Bayrou tente d'imposer des décisions à la base. La conséquence, une grave hémorragie militante qui s'aggrave. Ainsi, j'en suis venu à me poser quelques questions.
Qu'est-ce qui arrive à notre classe politique ?
La politique en France est-elle réformable ?
Peut-on réellement faire de la politique autrement ?
Je pense que oui mais d'une manière générale, je constate que malheureusement notre classe politique est malade.
Malade de ses vieilles habitudes, malade d'un système qui la rend prisonnière du cumul des mandats pour peser dans les décisions, malade enfin du manque de professionnalisme et d'éthique de certains de ces membres.
C'est donc le moment de réagir !
François Bayrou avait proposé de faire de la politique autrement, mais a gardé ses mauvaises habitudes en gérant le Mouvement démocrate comme l'ancienne UDF. Tandis que la base militante gronde, on fait semblant de l'écouter tout en ne changeant rien.
Bien sur, à ce moment, on pourrait me tomber dessus et me demander pourquoi je ne parle pas des autres. J'y viens.
Conscient que le sujet ne se limite pas au MoDem, j'ai décidé de lancer une série d'articles que j'intitulerai "Le syndrome du Titanic". Le but de cette série est, à l'approche des régionales (mais pas seulement), de faire un tour du paysage politique français et de voir ce qui ne va pas dans la classe politique française. J'aborderai ainsi la plupart des mouvements politiques significatifs en France. Bien sur, se limiter à dresser un constat pouvant se révéler bien ennuyeux, j'attirerai l'attention sur les points d'espoir et formulerait quelques propositions. Libre à vous, amis lecteurs de commenter et de proposer ensuite vos propres idées.
A bientôt donc pour cette série d'articles donc l'article du jour en constitue l'introduction.
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4 commentaires:
ton billet est parfaitement juste et justifié. Terrible constat d'échec deux ans après la création du MoDem.
Malheureusement dans l'histoire de notre pays, les changements politiques nécessaires à la Nation se sont toujours fait dans la violence. Nous n'avons pas cette culture du dialogue à tous les niveaux - il n' y a qu'à voir les simagrées gauche/droite à l'Assemblée nationale. Faire de la politique autrement ce n'est pas pour tout de suite...et certainement plus au MoDem ni avec Bayrou à mon grand désespoir !
Allons, ne désespérons pas... C'est aux militants du MoDem de se faire élire pour que change la manière de faire de la politique. Ne pleurons pas sur des constats, soyons acteurs !
La date de clôture des candidatures aux régionales approche, et c'est de l'intérieur que les choses peuvent changer. Alors, à vos candidatures !
@ Orange sanguine :
Oui, le MoDem est visé mais pas seulement. Le syndrome se constate largement dans la classe politique française. Absence de vision politique, système qui pousse à cumuler pour garder son poste, atteintes aux libertés fondamentales... Les problèmes sont nombreux et la plupart des partis politiques n'ont pas de réponse solide.
@ Isabelle :
Oui, il y a encore de l'espoir. Mais pour se faire élire, il ne faut pas seulement les bons candidats, il faut aussi un parti crédible et solide. Le MoDem par les pratiques qui sont les siennes, a largement remis en cause son idéal de 2007.
Car une élection, ça se gagne par le terrain et par un positionnement médiatique clair. Or, ce n'est pas le cas du MoDem actuellement qui propose un "Parlement de l'alternance" auquel personne ne comprend rien.
Bonjour,
candidatures de militants...
ne rêvons pas... les places d'élus aux régionales seront très limitées (sauf grande surprise au niveau des résultats)... et donc trustés par les personnes en place (sachant que ces personnes seront désignées avec l'aval du Très-Haut...)
;o)
mais cela n'empêche pas de continuer à travailler !
m'enfin,
@+
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