Dimanche dernier, François Bayrou était l'invité du Grand Jury RTL-Le Figaro-LCI. L'exercice est un classique pour les personnalités politiques, mais à 3 semaines du premier tour des élections régionales et avec un parti annoncé dans les choux dans nombre de régions par les instituts de sondage, le béarnais était plus qu'attendu. Par les journalistes d'une part afin de répondre à de multiples questions sur l'actualité mais aussi par les militants démocrates qui pour certains, on le moral au plancher.
Et, aussi étrange que cela puisse paraître, François Bayrou a plutôt été bon. Bien sur, cela semble banal mais il mettre en perspective cela avec la très grosse majorité de ses interventions médias ces derniers mois qui étaient molles, sans goût, pas assez percutantes. A tel point, qu'on pouvait se demander si ce n'était pas la caricature du centrisme à papa. Son discours était quelconque et peu enthousiasmant.
Mais dimanche, miracle, François Bayrou a retrouvé pour partie les accents offensifs et le discours cohérent qui lui avait permis de réaliser un bon score en 2007. Enfin retrouvé, pour partie seulement. Est-ce la proximité des élections régionales ou un éclair de lucidité préparant le terrain pour l'après-régionales, avec des mouvements locaux à rebâtir entièrement dans certaines régions ?
Le président du MoDem a aussi abordé la question des régionales parlant de Georges Frêche, des incitations au boycott des produits TOTAL. L'intéressé n'a pas boudé son plaisir lorsqu'il a repris Jean-Michel Apathie, précisant bien que lui comptait en parler mais qu'il ne décidait pas de l'ordre du jour.
De cela, on peut se demander si cela n'est que provisoire ou bien définitif. Dans une intervention où l'on a constaté un éclair de lucidité de la part du président du MoDem, aucune place ou presque n' a été attribué à la question environnementale alors qu'elle est essentielle. Rien non plus sur le chemin que Corinne Lepage dresse dans son coin.
On retiendra de cette intervention que François Bayrou semble conscient d'avoir fait parfois de mauvais choix pour les régionales. Mais de cette situation difficile, et malgré ce qui avait pu être dit après les élections européennes, il semble que cela ne soit encore totalement le cas. Une chose est sûre le 22 Mars à 20h, si les résultats sont tels qu'annoncés par les sondeurs dans quelques régions, il n'est pas exclu que l'on demande à François Bayrou d'aider Christophe Madrolle dans l'application de son pari sur le score démocrate en PACA.
mardi 23 février 2010
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2 commentaires:
Quand on navigue à 5 % ds les sondages, on ne fait pas le "cake", comme on dit dans à Bordeaux.
Il n'y aura pas d'alliance avec l'UMP ni avec personne, car à ce niveau là, le nombre de voix que le modem est susceptible d'apporter est inférieur à celui qu'il risque de faire perdre, suivant la bonne théorie du "1+1 ne fait pas 2" en terme d'alliances électorales.
Je trouve par ailleurs très agaçante la démagogie de cette trivialité concernant les "relocalisations" que Bayrou nous ressert comme un leitmotiv depuis décembre.
Voir : http://www.lesdemocrates35.fr/blog/?p=449
Il est vrai que l'exemple de la Corée du Sud n'est pas vraiment adéquat.
Pour les alliances, on verra bien. Les contextes locaux vont beaucoup jouer à mon sens.
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