Riposte graduée ? - La Quadrature du Net

jeudi 26 août 2010

Une verte et des pas mûrs.

Jeudi dernier, le 19 août 2010, dans une tribune intitulée « Une nécessité et une priorité pour la politique française », on a pu apprendre qu’un groupe de militants quittait le Mouvement démocrate pour rallier la mouvance Europe-Écologie. Dans cette tribune, qui ne va pas changer la face du monde politique, longue de 2 bonnes pages et demi, les intéressés annoncent et expliquent longuement les raisons de leur départ du parti centriste et l’enthousiasme pour leur nouveau parti. Pas innocente, cette annonce est intervenue lors de la journée d’ouverture des universités de d’été des verts à Nantes où leur chef de file est intervenue ce samedi matin sur la thématique « Faire de la politique autrement ».

Dans les grandes lignes, ce long propos explique un départ basé sur des divergences idéologiques, et l’idée de se trouver dans une impasse. En réalité, les choses sont simples, beaucoup plus simples mais aussi, paradoxalement, un poil complexes. Quels sont les raisons, les vraies qui expliquent le départ de ces fidèles parmi les fidèles ce changement de boutique ?
Ce billet tentera d’y répondre. Mais avant, il convient de resituer le sujet.


Qui part ?
Un groupe de militants parisiens, certains d’entre vous ayant même été employés en tant que permanents au siège. Les déroutes électorales aux européennes et surtout aux régionales ont obligé la direction à serrer la ceinture en licenciant du personnel en 2 charrettes.
Fidèles parmi les fidèles, les signataires de cette tribune, étaient en bonne place sur la liste de Marielle de Sarnez lors des élections internes aux instances de direction du MoDem Paris.
Puis alors que de nombreux côtés, les critiques, justifiées, se faisaient jour ; nos vaillants « amis », le doigt sur la couture du pantalon maintenait pour plusieurs d’entre eux leur soutien aux choix de la direction. C’est ainsi qu’à l’annonce de la désignation de la très controversée tête de liste en Ile de France, les partants d’aujourd’hui n’ont pas bougé le moins du monde. Quelques mois plus tard, on les retrouvait en bonne place sur les listes démocrates aux régionales, tandis que ceux qui avaient pointé les dysfonctionnements qui peu après expliquèrent la déroute furent évincés.

Parallèlement, à la rentrée 2009, peu après la sanglante défaite aux élections européennes, ces vaillants esprits critiques assuraient leurs arrières en répondant favorablement à l’invitation de Gabriel Cohn-Bendit, frère du bondissant député européen vert. Officiellement, tout le monde restait orange. En coulisses, le rôle du frère de Dany était de débaucher à droite et au centre ce qu’il faisait sans se cacher. A cette occasion, certains obtinrent une place au soleil au sein de l’association « Les amis d’Europe-Écologie » tout en précisant sur leurs blogs rester au MoDem. Bel esprit de corps.

Parmi les « signataires » de cette déclaration, nombreux seront les personnes à déplorer le brusque changement d’orientation de leurs amis et qui ne comprennent pas les raisons de ce départ. Difficile, en effet de comprendre des personnes qui nous disaient, il y a peu que tout ce que disait François Bayrou était parole d’évangile pour nous dire aujourd’hui, que les choses n’allaient pas bien.


« Les départs donnent souvent l'illusion d'une renaissance. », Jacques Languirand.
Dans la tribune publiée sur le site internet « Lepost.fr », les auteurs du texte précisent que le moment est « propice à une réflexion sur les impératifs qui pèsent sur la politique française». Traduction : ce ralliement n’en est pas un, il s’agit d’un nouveau départ, fruit d’un cheminement politique.

En réalité, que l’on ne s’y trompe pas, les réelles raisons du départ sont un peu moins glorieuses. Licenciés du MoDem pour certains d’entres eux, horizon politique bouché pour les autres, ces nouveaux convertis ont décidé d’aller là où l’herbe était plus verte, chez les écologistes. Ce départ, préparé de longue date par le rapprochement avec Gabriel Cohn-Bendit au sein des « Amis d’Europe-Écologie » à la rentrée 2009 le laissait présager. Bien que les intéressées s’en soient défendu avec force au début de l’année 2010.

Évidemment, c’est moins noble que de partir pour ses idées ou la défense de grands principes (même si ce facteur ne doit pas complètement inexistant) et on peut le comprendre puisque lorsque l’on s’engage en politique, on vise tôt ou tard à être élu pour changer les choses. Voyant donc leur avenir politique compromis, ces 16 personnes, et non 60 ou 70 comme on peut le lire ici et là, espère un ciel plus clément à leur éclosion de leur carrière politique. Il est toutefois probable que leur avenir ne soit pas plus ouvert qu’au MoDem, les écologistes se fermant à toute évolution sur le plan économique ainsi que les propos de Jean-Vincent Placé le montrent.

Mais alors, quel est l’intérêt de cette tribune, si ce n’est à attirer l’attention ? Ainsi qu’a pu le dire Jean-Yves Soucy : « Le départ, c'est souvent une pirouette pour s'échapper. Après coup, on trouve toutes sortes de bonnes raisons pour expliquer son geste, se justifier. ». Mais quelles sont donc ces bonnes raisons ? En s’attardant sur le propos de la tribune publiée, on pourra y lire un discours réfléchi quoique mal construit répondant aux canons de la formation politique rejointe.
Analyse.


Le poids des mots…
Avant de commenter les concepts idéologiques, attardons-nous sur la sémantique utilisée. Cette tribune, comme pour tout discours politique, en est un bon exemple. Vous pouvez consultez l’analyse que j’ai pu effectuer en cliquant sur les images de la tribune annotée par mes soins au stylo rouge que j’ai préféré au vert pour des raisons de lisibilité.

Sans surprise, l’expression la plus utilisée est celle de « conversion écologique ». Celle-ci est au cœur du discours d’Europe-Écologie. Employée pas moins de 11 fois sur 2 pages, dont 10 sur la 2e, sa répétition vise à convaincre de l’attachement aux valeurs de la formation politique rejointe. En politique, la conviction se fait par la répétition. On en voit ici le parfait exemple.

Autre expression très utilisée, la « nécessité ». Étrangement l’emploi de l’impératif suit presque systématiquement des expressions incitatives. Par ce mécanisme, le discours amène le lecteur vers un choix apparent mais le mène vers une seule et unique solution. A chaque fois, on note que ce choix n’est pas suivi par un argument expliquant la position. Au lieu de constituer le début d’un développement, il conclut un paragraphe.

Autre conséquence de ce choix de langage, la nuance n’est pas réellement présente. La répétition des mots « tout », « sans concession » ; des verbes falloir, devoir, imposer ; des adjectifs « strict ». A titre de comparaison, le mot « choix » n’est présent que 3 fois au total.

Cette « réflexion » qui se veut « accessible », ne l’est donc pas vraiment. L’on en décèle la réelle teneur qu’à la suite d’une analyse assez poussée.


Une rhétorique bien huilée.
La tribune commence par une mention des diverses valeurs identifiées comme propres au Mouvement démocrate. Le deuxième paragraphe le montre parfaitement. « Compenser le poids […] de groupes de pression », « favoriser l’expression d’un courant central », « épanouissement d’un système économique » le tout dans « le cadre de l’idéal républicain et démocrate ».
L’objectif de ce propos introductif est de montrer l’attachement aux valeurs démocrates, de justifier le départ par la constance dans la défense des valeurs centristes. L’emploi des verbes « remédier », « solutionner » venant à l’appui pour expliquer que les valeurs pour survivre doivent être défendues ailleurs car trahies par leurs auteurs. Cette idée de trahison par les auteurs de leurs idées es t d’ailleurs clairement exprimée à la fin de la tribune.

Entre ces deux parties qui se répondent en échos, on voit se développer des arguments plus rationnels, objectifs. Ce passage vise à dépassionner le discours, à neutraliser les marqueurs idéologiques pour que le lecteur intègre mieux l’expression-clé de la tribune « la conversion écologique ».

On peut identifier donc trois phases principales.
1- Les valeurs ne changent pas. Partir est la seule solution pour les défendre.
2- Le contexte, les faits comme l’économie, les grands principes républicains expliquent ou plutôt mènent à une impasse.
3- Sortir de cette impasse n’est possible que par la « conversion écologique », seule idée permettant d’adapter « le système » aux besoins de la société.


Que retenir.
Selon les propos de quelques signataires, il s’agit d’introduire un peu de libéralisme dans leur nouveau parti, d’influencer un changement de cap dans la future structure écologiste. On leur souhaite bon courage pour réussir, là où Dany le rouge a échoué et échoue encore.

Pour les frères Cohn-Bendit, l’objectif, dans la mesure du possible, est de constituer une formation écologiste et centriste, voir libérale sur le modèle des Grünen allemands. Pour cela, il fallait donc absolument arracher quelques éléments au parti de François Bayrou. Après Éva Joly avant les européennes, c’est un groupe de fidèles de Marielle de Sarnez qui rejoint Europe-Écologie. On devine aisément qu’il s’agit d’obtenir une place.

Toutefois, à la veille des scrutins majoritaires, nécessitant une bonne connaissance du terrain et une certaine implantation, les écologistes n’ont pas les meilleures chances de succès. Formation politique taillée pour les scrutins de liste, Europe-Écologie risque de passer de mauvais moment lors des cantonales, des sénatoriales puis lors de la présidentielle. Pour rappel, ces derniers ont réalisé l’ambitieux score 1,57% en 2007.

De l’autre côté, la formation de François Bayrou est tombée tellement bas, qu’il lui est difficile de creuser plus profond même si rien n’est impossible. Formation taillée dès sa naissance pour la présidentielle et dirigé d’une main de fer par son président, le MoDem semble, lui, avoir de meilleures perspectives.

Évidemment, rien n’est écrit mais la constance de François Bayrou sur le sarkozysme, peut lui faire l’espoir de dépasser les 10% et donc de conclure une alliance. Alliance dont il a besoin pour continuer à exister politiquement. Avec la gauche, c’est impossible. Avec la droite, enfin, une certaine droite, François Bayrou a laissé la porte entrouverte.

Mauvaises raisons, mauvais endroit, les « 16 » ont mal choisi leur moment pour partir et auront à peu près les mêmes de succès qu’ils avaient alors. Le regret et l’image de girouette leur collant à la peau en plus.


Voici les pages en question. Cliquez sur chaque page pour agrandir les images :


20 commentaires:

Anonyme a dit…

Un texte bien amphigourique et une pseudo-analyse sémantique bien pédante pour un propos qui tient en trois phrases : "Malgré leurs nobles déclarations, ces gens n'ont fait qu'aller à la soupe. Ils l'ont fait au mauvais moment et suite à un mauvais calcul. Je suis sûr qu'ils vont se planter alors que le MoDem, lui, va brillamment renaître de ses cendres".

Peut-être oui, peut-être non ; mais pourquoi faire compliqué et pédant lorsqu'il est si simple de faire simple ?

Orange pressé a dit…

Pourquoi ne pas mettre au point un pseudo afin de permettre le débat ?

1- Ils y sont allés pour des places.
2- Je n'ai pas dit que le MoDem allait renaitre de ses cendres mais que le contexte à venir lui était plus favorable. Grande nuance. Le reste est entre les mains de François Bayrou mais surtout des électeurs.

Pourquoi faire une analyse simple des mots ? Parce ce qu'ils sont révélateurs d'une certaine réalité. Il n'est pas question ici de faire passer une analyse de base pour une expertise.

Anonyme a dit…

Je n'ai aucun problème à apparaître, non seulement sous pseudo mais même sous mon nom. Le fait est que je n'y arrive pas : à chaque fois que j'essaie, le programme me demande un tas de trucs auxquels je ne comprends goutte. Mais je peux signer...

Ch. Romain

Orange pressé a dit…

Pour poster sous un pseudo, ou un quelconque nom, il suffit de sélectionner "Nom/URL" puis de rentrer votre pseudo ou nom. Il faut aussi remplir la case du captcha (le mot qui apparait dans l'image) et destiné à éviter le spam dans les commentaires. Enfin, il suffit d'appuyer sur valider.


@Ch. R : Pour en revenir à l'article en lui-même, il est évident qu'un résumé précise les éléments essentiels tandis que le développement permet de préciser les choses.

Isabelle Resplendino a dit…

Ouille ! Tu y vas fort quand même !!! Trop fort d'orange pressé risque de donner la diarrhée à quelques-uns !

Bon, on sait bien que tu n'es pas pour la diplomatie et la langue de bois. Personnellement, je suis pour un peu plus de douceur dans ce monde de brutes...

Nous sommes tous les deux en divergence sur le fait de critiquer publiquement un parti auquel on appartient, donc inutile d'y revenir dessus.

Cependant, encore une fois article un peu trop long (bien que je comprenne que tu aies voulu donner les détails, mais cela aurait dû être plus séparé à mon avis).

Avec ma vue à problèmes, impossible de lire les feuilles annotées. Est-ce que tu peux arranger ça ?

Isabelle Resplendino a dit…

Chuis bête, j'avais qu'à zoomer !

GuillaumeD a dit…

Je connais la plupart des 16 personnes concernées, dont certaines très bien. Ce sont des personnes fortement engagées politiquement. Elles ont eu la possibilité depuis trois ans (depuis que je suis engagé et donc que je les connais) d'être plus mordantes, plus accrocheuses pour obtenir "des places". Mais ces personnes se sont toujours posées préalablement les bonnes questions quant à l'idéal politique à défendre.
De ce fait, je peux affirmer que ce ne sont pas des places qu'elles sont allées chercher à Europe-Écologie, en tout cas pas en premier lieu.
Pardon, mais expliquer l'idéalisme affiché des autres par du réalisme, c'est simpliste.
Et en l'occurrence, c'est faux.

Des preuves? J'étais à leurs côtés lorsque des listes internes au MoDem ont été constituées. Ils ont toujours mis le programme, c'est-à-dire les idées, d'abord. J'avoue que les élections des fédérations (celles où ils étaient avec Marielle de de Sarnez à Paris) constituent l'exception. Tout simplement parce que parmi leurs essais d'être constructifs, il y a eu cet essai de "faire avec Marielle". Ceci était motivé par la reconnaissance du potentiel de Quitterie Delmas à sa juste valeur par Bayrou. Cette confiance de bon nombre d'entre nous en Quitterie s'est avérée vaine, puisqu'elle a fait volte-face juste avant le début de la campagne des européennes (ce qui était son droit). Mais alors, le siège du MoDem aurait pu être reconnaissant envers tous ceux qui faisaient face à ce départ de leur figure de proue avec courage. Au lieu de cela, de la méfiance, tellement de méfiance!
J'ajoute un dernier point: En quoi est-ce coupable de discuter avec Gabriel Cohn-Bendit, alors que dès juin 2007, j'ai fait sa connaissance dans les cafés démocrates organisés par Quitterie?! A une époque où Europe-Ecologie n'existait même pas!

Donc, sans vouloir te porter aucune attaque, cher "Orange pressé", car je n'ai aucun goût pour ce genre de polémiques, je tiens à signaler clairement que beaucoup d'éléments dont je dispose me permettent de contredire ton analyse.

Sincèrement,
Guillaume Desrosiers

GuillaumeD a dit…

Je connais la plupart des 16 personnes concernées, dont certaines très bien. Ce sont des personnes fortement engagées politiquement. Elles ont eu la possibilité depuis trois ans (depuis que je suis engagé et donc que je les connais) d'être plus mordantes, plus accrocheuses pour obtenir "des places". Mais ces personnes se sont toujours posées préalablement les bonnes questions quant à l'idéal politique à défendre.
De ce fait, je peux affirmer que ce ne sont pas des places qu'elles sont allées chercher à Europe-Écologie, en tout cas pas en premier lieu.
Pardon, mais expliquer l'idéalisme affiché des autres par du réalisme, c'est simpliste.
Et en l'occurrence, c'est faux.

GuillaumeD a dit…

Des preuves? J'étais à leurs côtés lorsque des listes internes au MoDem ont été constituées. Ils ont toujours mis le programme, c'est-à-dire les idées, d'abord. J'avoue que les élections des fédérations (celles où ils étaient avec Marielle de de Sarnez à Paris) constituent l'exception. Tout simplement parce que parmi leurs essais d'être constructifs, il y a eu cet essai de "faire avec Marielle". Ceci était motivé par la reconnaissance du potentiel de Quitterie Delmas à sa juste valeur par Bayrou. Cette confiance de bon nombre d'entre nous en Quitterie s'est avérée vaine, puisqu'elle a fait volte-face juste avant le début de la campagne des européennes (ce qui était son droit). Mais alors, le siège du MoDem aurait pu être reconnaissant envers tous ceux qui faisaient face à ce départ de leur figure de proue avec courage. Au lieu de cela, de la méfiance, tellement de méfiance!
J'ajoute un dernier point: En quoi est-ce coupable de discuter avec Gabriel Cohn-Bendit, alors que dès juin 2007, j'ai fait sa connaissance dans les cafés démocrates organisés par Quitterie?! A une époque où Europe-Ecologie n'existait même pas!

Donc, sans vouloir te porter aucune attaque, cher "Orange pressé", car je n'ai aucun goût pour ce genre de polémiques, je tiens à signaler clairement que beaucoup d'éléments dont je dispose me permettent de contredire ton analyse.

Sincèrement,
Guillaume Desrosiers

(commentaire publié en 2 fois car il a été déclaré en bon anglais "too large", ce que je concède bien volontiers ;-)

GuillaumeD a dit…

(enfin désolé pour les répétitions, merci à l'auteur de supprimer les commentaires inutiles)

Orange Sanguine a dit…

Bon billet, pas mieux !

Ce que je retiens des UR des Verts, c'est qu'en se plaçant sous la "tutelle" du PS en 2012pour 30,50 ou 70 circonscriptions électorales, Europe Ecologie renonce à être cet axe central et cette 3ème voie qu'elle entendait incarné aux européennes? Encore et toujours la la contradiction chez les Verts.

JF le démocrate a dit…

Une bonne analyse, ... pour un article du Post médiocrement politicien (ce qui est regrettable, car ces 16 là savent bien mieux faire me semble t-il), un article dont personnellement je n'ai pas réussi à dépasser la 10ème ligne, tant le discours emprunt de "masturbation intellectuelle à l'état pur" m'a proprement et simplement gavé...

Tu as bien raison sur une chose: il est trop tard pour aller à la soupe chez Europe-Ecologie: certains précurseurs ont pu y faire fortune, mais maintenant la récré est finie. Place aux simples querelles d'appareil, ... tout ça pour se faire une place...

Mais en tout honneur, autant reconnaître que ces personnes partent avec une certaine dignité (hors cet article juste ... nul), sans chercher à tout casser. Cela contraste avec d'autres...

Orange pressé a dit…

@Guillaume :
Plusieurs remarques :
- Si l'horizon politique semble bouché et que ton but est de vouloir influer sur le cours des choses, tu chercesh une place, c'est dans la logique des choses. Ce donc bien des places qu'ils sont allés chercher.
Ce sont les faits, rien de plus.

- Les preuves.
C'est justement le hic. Pourquoi changer de boutique si les idées passent en 1er ? Leurs idées étaient celles de Marielle. Aussi, il me semble pour le moins étrange de quitter un partie en dénonçant les idées que l'on a soit-même promu.

Personne n'est coupable en discutant avec qui que ce soit. Mais accepter d'être vice-président d'une association satellite des Verts lorsque l'on est permanent d'une formation politique concurrente en difficulté ne me semble pas très judicieux que ce soit sur le plan politique ou professionnel.

Connaitre les personnes ?
Ça tombe bien, je les connais presque tous, et j'ai leurs numéros dans mon téléphone. D'ailleurs, j'ai pu discuter avec certains avant d'écrire ce papier et ça ne date pas de quelques mois. Si plusieurs d'entre elles ont contribuer à faire éclore des projets, les faits n'en sont pas moins têtus.

@Christian : Précision. Sans vouloir te vexer, tu as rejoint Corinne en quittant le MoDem d'à peu près la même manière que Virginie. Si on peut partager la vision politique de Corinne, force est de constater qu'hormis son mandat et son charisme personnel, elle n'a pas de réelle formation politique derrière elle.

GuillaumeD a dit…

Je ne suis pas d'accord avec toi quand tu opposes les faits et les idées. Cela me fait penser que tu n'as jamais eu de responsabilité au sein d'une organisation qu'elle soit associative, politique, professionnelle ou autre! C'est la manière de mettre en œuvre les idées qui compte. Donc la conjugaison des idées et de la réalité.
Il est tard, je n'ai pas la force d'expliquer correctement les choses et j'ai l'impression que j'ai déjà été trop dur vis-à-vis de toi.
Voici un lien vers un article où, dans un commentaire, j'explique mes vives critiques contre le binôme-tête-pensante du MoDem.
http://demsf.free.fr/index.php?post/2010/08/24/Toujours-branche-MoDem-a-GuillaumeD

Orange pressé a dit…

On note une certaine lucidité dans tes propos. Toutefois, la réalité est la réalité et tu auras la tourner dans le sens que tu veux, tu ne la changeras pas.

Quant à mon cas personnel, c'est gentil de m'en inquiéter mais ça va.

Anonyme a dit…

@ Orange pressé

Tes propos ne me vexent pas mais je ne sais pas ce que tu entends par "de la même manière que Virginie". Tu ignores tout de la façon dont je me suis éloigné du MoDem et par conséquent tu parles sans savoir. Ce n'est pas grave, mais c'est à éviter lorsqu'on a la prétention de mener des analyses en trois parties et trois sous-parties sur des situations concrètes.

Et pour revenir au cas des personnes dont il est question dans ton article, affirmer de façon péremptoire qu'elles partent pour aller à la soupe (car c'est bien ce que tu dis, en dernière analyse), c'est au moins irrespectueux.

Quant à la formation politique de Corinne Lepage, je dirais avec une certaine malice qu'il vaut mieux commencer à 2 000 pour essayer de finir à 20 000 que... le contraire. Suivez mon regard du côté de la rue de l'Université. ;-)


Ch. Romain

Christelle a dit…

Analyse assez juste mais un peu longue. Quelque soit le domaine, il ne faut pas forcer les gens à rester s'ils ne sont pas bien... Je partage ton sentiment sur le fait qu'ils se sont lourdement trompés dans le tempo politique et que l'herbe n'est pas plus verte ailleurs...

Christelle a dit…

Analyse assez juste mais un peu longue. Quelque soit le domaine, il ne faut pas forcer les gens à rester s'ils ne sont pas bien... Je partage ton sentiment sur le fait qu'ils se sont lourdement trompés dans le tempo politique et que l'herbe n'est pas plus verte ailleurs...

Orange Verte a dit…

Voyons ça EE c'est en grande partie les Verts. Comme ils se définissent de gauche et les detenteurs de la vrai Ecologie. On va donc trouver ensemble des écolos-démocrates avec des gens qui prônent la décroissance , le marxisme et j'en passe ...
avec en prime des retrouvailles avec la Corinne Lepage honnie du temps passé ... ça promet le beau panier de crabes (verts surement)

Anonyme a dit…

@ Orange verte

Chapeau ! Ça, c'est de l'analyse !