La nouvelle est tombé mardi dernier, le Conseil fédéral suisse a décidé de présenter au Parlement du pays, un projet de sortie progressive de sortie du nucléaire.
En pratique, rien n'est fait, mais il faut rappeler que le Parlement suisse suit généralement les recommandations du Conseil fédéral dont les décisions sont prises de manière consensuelle.
Une volte-face qui en dit long.
Pour bien mesurer l'importance de la décision suisse, il convient de se replacer dans le contexte local. Depuis plusieurs années, le débat entre partisans et opposants du recours à l'atome connait un regain d'intensité. Mais, même si les opposants au nucléaire gagnaient dernièrement du terrain, une majorité de la population suisse approuvait le nucléaire civil et avaient déjà rejeté une sortie ou un arrêt des centrales lors de plusieurs votations (équivalent local d'un referendum).
Dans la continuité de cette position, le Conseil fédéral suisse avait décidé en novembre 2010 une relance du programme nucléaire civil suisse, après un débat animé. L'objectif était simple : remplacer les centrales nucléaires actuelles du pays, vieillissantes pour de nouvelles plus performantes de 3e génération (type EPR). Un appel d'offres devait même être lancé dans les années suivantes afin de déterminer le type de centrale qui serait installé.
Puis, patatra, le 11 mars 2011, les conséquences de l'important séisme dans la région de Sendai au Japon et du tsunami qui l'a suivi sur la centrale de Fukushima-Daichi ont changé la donne. Quelques jours plus tard, le gouvernement helvète décidait d'un moratoire sur la construction de nouvelles centrales nucléaires civiles et d'un audit des 5 centrales nucléaires que compte le pays. Depuis, les différentes annonces de Tepco et du gouvernement japonais révélant de façon à peine voilée que le situation était incontrôlable malgré les efforts déployés ont poussé nombre de pays à revoir complètement leur politique sur la question du nucléaire civil.
Mardi 24 mai 2011 donc, le Conseil fédéral suisse décidait de mettre un terme à l'utilisation de l'atome dans le pays en optant pour une sortie progressive du nucléaire. Dans le projet présenté, cette sortie s'étalerait jusqu'en 2034 lorsque toutes les centrales nucléaires existantes auront terminée leur exploitation d'une durée de 50 ans.
Et après ?
Pleinement conscient que sortir du nucléaire ne s'improvise pas, le gouvernement suisse sur l'importance de la réduction de la consommation énergétique du pays qui doit notamment se traduire par une meilleure efficacité dans le bâtiment. Il prévoit ensuite un fort développement des énergies renouvelables, l'amélioration de l’intégration au réseau énergétique européen et en dernier ressort, le recours à des centrales à cycle combiné (biomasse/gaz naturel). En complément de ces mesures pratiques, le gouvernement suisse suggère, en outre, d'augmenter considérablement les moyens de la recherche locale dédiée à l'efficacité énergétique et aux énergies renouvelables.
Ces solutions, logiques, suscite des réactions diverses chez les partisans et opposants de l'atome. Tandis que les pro-nucléaire voient que les centrales nucléaires arrêtées seront remplacées par les énergies fossiles, émettrices de gaz à effet de serre; les anti-nucléaire notent de leur côté que cette solution n'est envisagée qu'en dernier recours et que la priorité est donnée à la réduction de la consommation d'énergie et au développement des énergies renouvelables.
Et, à terme, il est vrai que la Suisse qui, de par sa géographie, bénéficie d'une forte production hydroélectrique peut se passer de l'énergie nucléaire et arriver à une énergie 100% propre si elle réduit significativement sa consommation d'énergie.
Une solution transposable ?
Mais l'exemple suisse est-il transposable à d'autres pays ? La question mérite d'être posée et, nombre de gouvernement n'excluent plus une hypothèse de sortie du nucléaire civil. La Suisse peut en sortir aisément, puisqu'elle dispose déjà avec ses barrages d'une source d'énergie propre abondante. La situation suisse n'est toutefois pas transposable intégralement à la plupart des pays.
Néanmoins, les pistes suivies pour compenser l'impact sur la structure énergétique du pays vont dans le bon sens. La Commission européenne ne dit pas autre chose puisque rappelle régulièrement aux États-membres de l'Union européenne l'importance de l'accroissement de l'efficacité énergétique et de l'intégration des réseaux européens d'énergie. Les solutions et les alternatives existent donc. Certains pays opteront plutôt pour l'énergie éolienne comme les pays d'Europe du Nord, d'autres comme la France ou l'Espagne peuvent espérer des solutions intermédiaires mixant hydroélectricité, énergie éolienne et solaire. Et d'autres encore comme les pays du Sud de l'Europe recourront plutôt à l'énergie solaire dont les rendements encore faibles devront être améliorés.
Sortir du nucléaire est donc possible, mais il faut le faire progressivement, de manière coordonnée et en réduisant très fortement la consommation d'énergie. Des points sur lesquels nombre de pays européens trainent encore des pieds.
En pratique, rien n'est fait, mais il faut rappeler que le Parlement suisse suit généralement les recommandations du Conseil fédéral dont les décisions sont prises de manière consensuelle.
Une volte-face qui en dit long.
Pour bien mesurer l'importance de la décision suisse, il convient de se replacer dans le contexte local. Depuis plusieurs années, le débat entre partisans et opposants du recours à l'atome connait un regain d'intensité. Mais, même si les opposants au nucléaire gagnaient dernièrement du terrain, une majorité de la population suisse approuvait le nucléaire civil et avaient déjà rejeté une sortie ou un arrêt des centrales lors de plusieurs votations (équivalent local d'un referendum).
Dans la continuité de cette position, le Conseil fédéral suisse avait décidé en novembre 2010 une relance du programme nucléaire civil suisse, après un débat animé. L'objectif était simple : remplacer les centrales nucléaires actuelles du pays, vieillissantes pour de nouvelles plus performantes de 3e génération (type EPR). Un appel d'offres devait même être lancé dans les années suivantes afin de déterminer le type de centrale qui serait installé.
Puis, patatra, le 11 mars 2011, les conséquences de l'important séisme dans la région de Sendai au Japon et du tsunami qui l'a suivi sur la centrale de Fukushima-Daichi ont changé la donne. Quelques jours plus tard, le gouvernement helvète décidait d'un moratoire sur la construction de nouvelles centrales nucléaires civiles et d'un audit des 5 centrales nucléaires que compte le pays. Depuis, les différentes annonces de Tepco et du gouvernement japonais révélant de façon à peine voilée que le situation était incontrôlable malgré les efforts déployés ont poussé nombre de pays à revoir complètement leur politique sur la question du nucléaire civil.
Mardi 24 mai 2011 donc, le Conseil fédéral suisse décidait de mettre un terme à l'utilisation de l'atome dans le pays en optant pour une sortie progressive du nucléaire. Dans le projet présenté, cette sortie s'étalerait jusqu'en 2034 lorsque toutes les centrales nucléaires existantes auront terminée leur exploitation d'une durée de 50 ans.
Et après ?
Pleinement conscient que sortir du nucléaire ne s'improvise pas, le gouvernement suisse sur l'importance de la réduction de la consommation énergétique du pays qui doit notamment se traduire par une meilleure efficacité dans le bâtiment. Il prévoit ensuite un fort développement des énergies renouvelables, l'amélioration de l’intégration au réseau énergétique européen et en dernier ressort, le recours à des centrales à cycle combiné (biomasse/gaz naturel). En complément de ces mesures pratiques, le gouvernement suisse suggère, en outre, d'augmenter considérablement les moyens de la recherche locale dédiée à l'efficacité énergétique et aux énergies renouvelables.
Ces solutions, logiques, suscite des réactions diverses chez les partisans et opposants de l'atome. Tandis que les pro-nucléaire voient que les centrales nucléaires arrêtées seront remplacées par les énergies fossiles, émettrices de gaz à effet de serre; les anti-nucléaire notent de leur côté que cette solution n'est envisagée qu'en dernier recours et que la priorité est donnée à la réduction de la consommation d'énergie et au développement des énergies renouvelables.
Et, à terme, il est vrai que la Suisse qui, de par sa géographie, bénéficie d'une forte production hydroélectrique peut se passer de l'énergie nucléaire et arriver à une énergie 100% propre si elle réduit significativement sa consommation d'énergie.
Une solution transposable ?
Mais l'exemple suisse est-il transposable à d'autres pays ? La question mérite d'être posée et, nombre de gouvernement n'excluent plus une hypothèse de sortie du nucléaire civil. La Suisse peut en sortir aisément, puisqu'elle dispose déjà avec ses barrages d'une source d'énergie propre abondante. La situation suisse n'est toutefois pas transposable intégralement à la plupart des pays.
Néanmoins, les pistes suivies pour compenser l'impact sur la structure énergétique du pays vont dans le bon sens. La Commission européenne ne dit pas autre chose puisque rappelle régulièrement aux États-membres de l'Union européenne l'importance de l'accroissement de l'efficacité énergétique et de l'intégration des réseaux européens d'énergie. Les solutions et les alternatives existent donc. Certains pays opteront plutôt pour l'énergie éolienne comme les pays d'Europe du Nord, d'autres comme la France ou l'Espagne peuvent espérer des solutions intermédiaires mixant hydroélectricité, énergie éolienne et solaire. Et d'autres encore comme les pays du Sud de l'Europe recourront plutôt à l'énergie solaire dont les rendements encore faibles devront être améliorés.
Sortir du nucléaire est donc possible, mais il faut le faire progressivement, de manière coordonnée et en réduisant très fortement la consommation d'énergie. Des points sur lesquels nombre de pays européens trainent encore des pieds.
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