Riposte graduée ? - La Quadrature du Net

lundi 31 août 2009

Les démocrates disposent enfin d'une équipe Internet.


Ça y est ! Les démocrates disposent enfin d'une équipe fixe et clairement identifiable pour régler les questions et développer tout ce qui tourne autour d'Internet et de la communication électronique.

Sept personnes ont été choisies après un appel à candidatures ouvert et clair. Toutes ces personnes ont des compétences reconnues dans le domaine et/ou sont connues pour avoir porté ou pour porter actuellement des projets d'envergure.

Ces personnes sont : Antoine Carette (21 ans), Luc Mandret (26 ans), Antonin Moulart (22 ans), Hubert Cornil (62 ans), Florence Lhomme (46 ans), Grégory Denis (39 ans) et Vincent Fisher (50 ans).

Avec cette équipe, le Mouvement démocrate dispose donc d'une structure solide et qui va progressivement se faire connaître. Bien sur, elle ne vise pas à évincer toute initiative qui pourrait émerger mais au contraire à les centraliser, à les professionnaliser et à les développer.

Les démocrates habitués de la blogosphère démocrate connaissent bien Luc Mandret pour son blog à l'interface dépouillé mais qui connaît une audience significative ou encore Antonin Moulart, créateur de la blogosphère MoDem, membre du GRID ou des Promoteurs. Les autres membres de cette nouvelle structure qui prendra en charge Internet et les nouvelles technologies ont été choisi suite à un processus ouvert ce qui tranche fondamentalement la méthode choisie pour élargir le Bureau exécutif national dans la précipitation.

Souhaitons donc du courage à ces personnes qui en auront bien besoin étant donné l'immensité de la tâche à accomplir pour redéfinir et mettre en ordre de bataille les démocrates au niveau Internet et des nouvelles technologies.

samedi 29 août 2009

MoDem : Un climat explosif prévisible !

Semaine agitée sur l’Internet démocrate. Après que Christophe Ginisty ait révélé sur son blog une possible alliance PS-MoDem au 1er tour des régionales en Ile de France, Marielle de Sarnez a réagi personnellement par un commentaire (n°97) où elle réfute toute alliance avec le PS au 1er tour, ajoute que c’est aux militants de choisir les orientations politiques générales du Mouvement et qu’elle ne serait pas candidate aux régionales.


Petit résumé de la situation.
Le lendemain, Christophe Ginisty persiste et signe, mentionnant que l’information qu’il a diffusée vient de plusieurs sources différentes de 1er ordre et que donc de ce fait, elle est plus que crédible. Il réaffirme que la stratégie générale pour les régionales a bien été arrêtée et qu’il n’y a plus « qu’à la faire avaler en douceur aux militants ». Réfutant le fait qu’il diffuse de telles informations pour se mettre en avant, déçu que l’on jette aux orties l’idéal de 2007 et que les multiples initiatives qu’il a présenté à François Bayrou n’ait même pas eu une réponse, il se dit décidé de continuer à croire à une prise de conscience.

Ce billet, comme le précédent, déchaîne un torrent de commentaires et même un attribué à Bernard Lehideux. Le ton particulièrement agressif et méprisant enflamme les commentateurs qui s’indignent et le buzz qui commençait à retomber à propos de Marielle de Sarnez remonte en flèche. Les messages sur les blogs se multiplient dans la soirée et dans la nuit, jusqu’à ce que, suite à un démenti personnel de Bernard Lehideux soit publié par Christophe Ginisty suite à un échange téléphonique entre les 2 hommes.


Une conséquence logique.
Toutefois, cela n’a rien de surprenant. Après les élections européennes, les militants se sont exprimés dans des consultations qui ont précédé le Conseil national du 04 Juillet. Suite à ce fameux Conseil national sur lequel, que j’ai traité en long et en large, 9 mesures répondant aux demandes de la lettre ouverte des Promoteurs ont été adoptées. Mais durant l’été rien ou presque ! La mesure la plus simple, la publication d’un ordre du jour et d’un relevé de décisions autour de chaque Bureau exécutif n’a pas été appliquée correctement. L’élargissement du Bureau exécutif national s’est fait dans la précipitation, sans processus de candidature clair, pour répondre à une dépêche AFP et ne pas montrer que les mesures votées par le Conseil national du 04 Juillet ne restaient pas lettre morte. Les 7 autres mesures n’ont pas été mentionnées ne serait-ce que par un bilan d’étape succinct. Aucune nomination ou mesure provisoire n’a été prise pour accélérer la mise en place des cellules logistique, communication et Internet.

Pourtant, des nominations ou des mesures provisoires auraient été plus qu’utile pour préparer l’Université de rentrée et faire le lien entre les mesures innovantes des Jeunes démocrates pour faciliter la participation à ce grand rendez-vous du MoDem et l’appareil plus classique du MoDem. Cela aurait évité que l’on lance un appel pour aider à la préparation de cette Université de rentrée, appel qui fleure bon l’amateurisme. L’existence d’une structure provisoire aurait permis de professionnaliser et de centraliser le processus pour le rendre plus efficace.


Une absence de communication douloureuse.
Ce fait est un des éléments essentiels de la lettre des Promoteurs. Et, force est de constater qu’elle est plus que jamais d’actualité. Complètement négligé et inexistante, ceci amène à un état de fait désastreux non seulement au niveau interne mais surtout vis-à-vis de l’extérieur. Imagine-t-on à l’UMP que le président de la République réponde en personne sur un blog ? Non !
L’ absence d’une équipe de communicants formés et rodés est essentielle et aurait permis de doucher immédiatement le buzz qui est né de ce billet. Bernard Lehideux ou Marielle de Sarnez n’aurait pas eu à réagir personnellement si cela avait été le cas.

Plus inquiétant, cette absence de communication se traduit par une déception et un malaise profond de la part des militants. Il existe en effet un gouffre entre le sommet et la base militante. Les militants n’ayant pas d’informations de la part du sommet, sont obligés d’activer leurs réseaux pour avoir des informations souvent incomplètes. L’opacité qui règne engendre une suspicion malsaine sur tout évènement qui se produit. Le discours de Marielle de Sarnez à Marseille devant le courant de Vincent Peillon est ainsi très mal passé malgré un accueil plutôt favorable de la blogosphère MoDem ainsi que je l’ai mentionné.

A ce titre, le faux commentaire attribué à Bernard Lehideux et les réactions qui s’en sont suivies traduise l’état explosif voir quasi révolutionnaire des militants. Telle une forêt asséchée inflammable à la moindre étincelle, le MoDem n’est actuellement pas au mieux de sa forme. Et ceci, n’est que la conséquence logique de l’absence de communication de la direction. L’été silencieux de la tête du MoDem, ressemble en tout point au silence de l’été 2007. Ce silence et l’effet négatif que cela avait engendré au niveau des adhésions passant de 80 000 intentions à un peu plus 55 000 adhésions réelles, avait déjà été mentionné par de nombreuses personnes dont Christophe Ginisty.


Mêmes causes, mêmes effets.
Ainsi, l’explosion qui s’est propagé sur le net et au niveau militant dans une moindre mesure est révélateur. Il montre non seulement la déception, le dépit et la colère conséquence des deux sentiments précédents mais aussi fait nouveau, la fragilisation de la conviction des militants démocrates et accrédite l’idée que les régionales de mars prochain seront un échec supplémentaire. La question étant de savoir l’ampleur du désastre à venir.

La prise de position de Marielle de Sarnez accréditant l’idée d’un rapprochement PS-MoDem adopté à l’insu des militants, pousse de nombreux militants à remettre en question leur engagement. Le pire dans l’histoire est que cela touche les militants les plus engagés, les plus actifs, les plus fidèles, en résumé les forces vives du Mouvement démocrate. Le fait même que ces militants remettent en question leur engagement et songe soit à quitter le MoDem purement et simplement, soit à voir du côté d’Europe-Écologie ou au mieux à CAP 21 devrait attirer davantage l’attention de la direction du MoDem.


Autre élément révélé par cette semaine mouvementée : on se bat pour des ruines au lieu de se battre pour la reconstruction. Pour beaucoup, le discours de Marielle de Sarnez à Marseille et la vraie/fausse information de Christophe Ginisty ne font qu’officialiser ce qui se dit en sous-main, à savoir : l’objectif de la direction serait de sauver à tout prix le maximum de conseillers régionaux sortants qui à sacrifier au passage une partie de l’idéal de 2007 et une partie des militants.


Le MoDem va-t-il se transformer en une UDF de gauche mais sans élus ?
La question se pose sérieusement. Et vous, qu’en pensez-vous ?


Sur le même sujet, vous pouvez toujours consulter les articles :
- L'avis de Christelle de Crémiers, vice-présidente du MoDem-Paris.
- Le blog d'Antonin Moulart.
- Mon analyse de l'intervention de Marielle de Sarnez.

jeudi 27 août 2009

Le MoDem a-t-il capitulé en rase campagne ?






S
amedi dernier, le 22 août 2009, Marielle de Sarnez, 1ière vice-présidente du Mouvement démocrate était invité par Vincent Peillon aux journées d’été de son courant « L’espoir à gauche » qui réunit une bonne de ce qu’on l’on pourrait appeler les progressistes du Parti socialiste. Aux côtés de Robert Hue (qui a quitté le PCF), de Daniel Cohn-Bendit d’Europe-Écologie, Marielle de Sarnez a donc prononcé un discours qui agite depuis le monde politique ainsi que l’internet démocrate. Si la presse a rapidement conclu que la présence de Marielle de Sarnez à cet évènement était le signe d’une alliance avec le PS et donc d’un signe clair traduisant le nouvel ancrage à gauche du Mouvement démocrate. La blogosphère démocrate, elle, est d’un tout autre avis.


Une blogosphère plutôt positive …
Les réactions suite à l’intervention de Marielle de Sarnez aux « Ateliers d’été » du courant ont été très nombreuses, souvent positives. Que ce soit l’Hérétique ; Erwan Balanent qui tient le blog Images politiques, est conseiller national et élu local ; Christine Bobey-Gérard, conseillère nationale pour le MoDem-Ardèche et bien d’autres encore, la presque totalité de la blogosphère démocrate semble plutôt contente de ce discours de Marielle de Sarnez. Mon propre président de fédération, Olivier Henno, président du MoDem-Nord et membre du bureau exécutif du MoDem qualifiant même les propos de Marielle de Sarnez de « courageux » et qu’il fallait « en finir avec l’immobilisme ». Il poursuit en rappelant les propos tenus par François Bayrou lors de son discours de clôture de l’université de rentrée de 2008 à Cap Esterel où il notait que « toute victoire électorale suppose des rassemblements » et insistait sur la nécessité de la discussion avec les forces de l’opposition qui ne « sont pas d’accord avec [nous] ».

Et c’est vrai qu’en se penchant sur le discours prononcé par Marielle de Sarnez à Marseille, le militant démocrate n’y voit de réellement choquant. Un tel discours prononcé devant un parterre démocrate n’aurait pas en effet suscité autant de remous. Mentionnant l’opposition à l’idéologie du modèle de société sarkozyste, soulignant les points communs entre une partie du PS et le MoDem, Marielle de Sarnez s’adresse au camp des progressistes. Nicolas Sarkozy voit d’ailleurs bien le danger qui ferait du duo Peillon-Sarnez la tête de pont des progressistes. Le Canard enchaîné du 25 août rapportant des propos du président de la République, insiste pour écraser cette idée et pour que seul l’UMP passe pour un parti progressiste.

La défense d’un modèle de société plus juste, de l’atteinte aux principes républicains, tout ceci fait penser que la frontière avec les socialistes n’est pas si grande que cela et qu’un rapprochement est possible mais ce discours ne mentionne jamais ouvertement l’idée de listes communes avec le PS, pas plus qu’il ne précise que le MoDem soit devenu de gauche.

Au premier abord donc, et si l’on se tient strictement au discours, le MoDem ne fait pas plus allégeance au PS, qu’il ne ferme la porte à de possibles rassemblements. Tout semble aller dans la ligne définie par le MoDem. Et pourtant !


… mais déconnectée de la réalité du terrain.
Malgré un accueil positif de la blogsphère, l’impact médiatique fait que beaucoup ressentent la prestation de Marielle de Sarnez comme le signe d’un basculement à gauche du MoDem. Hormis Christophe Ginisty ainsi que les Promoteurs (ne pas confondre les deux), peu de remise en question voir de doutes exprimés, c’est assez étonnant. Après avoir consulté des militants et sympathisants d’un peu partout, il s’avère que l’appréciation portée par ce « public » plus large que le microcosme de la blogosphère démocrate est foncièrement différente. Ainsi, de manière générale, le discours de Marielle de Sarnez ne passe pas, il fait l’objet d’un rejet massif, rejet que je pressentais mais pas dans de telles proportions. De nombreuses interrogations se posent et Chantal de Force Hyères se pose s’en fait le relais tout en adoptant une attitude assez neutre qui a le mérite d’ouvrir le débat sur une question d’importance. Pourquoi un tel rejet alors que finalement le discours n’est pas si révolutionnaire que cela ?

La réponse est dans la question, c’est que le discours n’est pas si révolutionnaire que cela et qu’il tranche singulièrement avec l’esprit d’indépendance qui était à l’origine de la création du MoDem et qui depuis est grandement retombé, faisant passer les effectifs de plus de 80 000 à moins de 30 000 adhérents. Les militants démocrates ne décèlent dans ce discours rien d’extraordinaire, aucun élément qui soit capable de soulever l’enthousiasme. Pire, on a sérieusement l’impression qu’on en revient aux vieilles et méthodes et que l’on se rapproche de plus en plus du PS. Pour résoudre les excès du capitalisme et la question des bonus, Marielle de Sarnez mentionne la fiscalité, vieil argument du PS dont on a pu s’apercevoir qu’il n’avait pas l’efficacité escompté. S’inscrivant dans l’opposition à Nicolas Sarkozy et plaidant pour que l’on offre aux français de « l’espoir » et que ce qui se passe actuellement en France est « insupportable ». Plaidant aussi pour un nouveau modèle société plus juste, plus durable et solidaire. Bref, rien de franchement nouveau, mais plutôt le rappel de vieilles recettes.


L’importance du fond et de la forme.
Comme mentionné plus haut, le fond n’a rien de choquant mais rappelle de vieilles recettes socialistes. La forme est elle très importante, surtout lorsque l’on ne joue pas à domicile mais que l’on est à l’extérieur. En s’adressant à un public majoritairement socialiste et en les appelant « Mes chers amis » et en utilisant très souvent le « nous », il est un message que l’on cherche à faire passer entre les lignes. Ce message qui a été mentionné en Conseil national le 04 Juillet est qu’il faut se rapprocher des socialistes dans le cadre d’un second tour aux élections. Or, un tel message passe très mal auprès de l’immense majorité des militants qui ont clairement l’impression de se faire avoir.

En s’adressant de cette manière à ce public donné, Marielle de Sarnez révèle plus ou moins qu’elles seront les orientations futures du MoDem. Cette orientation n’est pas une surprise et est réfléchie depuis longtemps. Mais les militants ne l’entendent pas vraiment de cette oreille et se souvienne avec vigueur des propos réitérés de François Bayrou qui a régulièrement rappelé que le MoDem n’avait pas pris son indépendance de la droite pour aller se rallier à la gauche et au PS. En s’exprimant de cette façon, Marielle de Sarnez va d’ailleurs contre les statuts et la charte éthique qui précisent que c’est à la Conférence nationale et aux militants qu’il revient de préciser les orientations politiques générales du Mouvement démocrate. La photo de famille suggérant une possible alliance entre le MoDem, le PS, le PRG et les communistes puisqu’Europe-Écologie a réaffirmé vouloir prendre son indépendance par rapport au PS, ne passe pas et ressemble plus à une couleuvre à avaler qu’à un engagement librement consenti. En faisant « l’éloge de ce mouvement », Marielle de Sarnez qui est la première vice-présidente du MoDem engage sans le faire le MoDem vers ce que les militants ont toujours rejeté, à savoir une capitulation en rase-campagne et un alignement sur un des deux grands partis structurants que sont le PS et l'UMP.


« Des comportements nouveaux pour des temps nouveaux » , Marielle de Sarnez, discours du 22 Août 2009 à Marseille.
Marielle de Sarnez veut bâtir une nouvelle société mais ne mentionne que de vieilles recettes notamment sur la fiscalité et la solidarité mais passe largement à la trappe les questions environnementale et de développement durable. Or, ainsi que l’ont souligné Corinne Lepage et d’autres dont Jean-Luc Bennahmias, Jean-François Kahn et Yann Wehrling, ces questions qui sont au cœur de la pensée démocrate et humaniste mais ne sont pas mises en valeur.

Le discours de Marielle de Sarnez sonne d’autant plus à une déclaration d’amour aux socialistes que dans le même temps, le discours d’Europe-Écologie se recentre. Je ne sais si vous avez écouté l’entrevue qu’a accordé Cécile Duflot à BFM TV lorsqu’elle a officialisé le fait qu’elle serait la tête de liste Europe-Écologie en Ile de France pour les prochaines régionales mais tout de même ! Celui-ci nous rappelle de vieux souvenirs, non ? Mais si, rappelez-vous les discours de 2007 à Villepinte et des premières réunions publiques de 2008. Ces discours sur l’indépendance, la nécessité de proposer une alternative aux français, eh bien c’est le même. Reprenez tous les discours de 2007 et remplacer les expressions « Mouvement démocrate » par « Europe-Écologie » et « François Bayrou » par « Daniel Cohn-Bendit » et vous vous apercevrez que les discours sont identiques ou presque.

En cela, le discours de Marielle de Sarnez apparaît par effet de contraste comme un ralliement au PS alors même qu’il n’en est pas formellement un. Comment s’étonner alors que le discours d’Europe-Écologie, semble plus clair et plus honnête aux français ? Comment s’étonner ainsi que l’a dit Jean-François Kahn que le MoDem puisse « archi-perdre une élection archi-gagnable ? ». Depuis un moment, de nombreux démocrates ont décidé d’adhérer au MoDem non plus directement mais via CAP 21 et Corinne Lepage est obligé de mettre tout son poids dans la balance pour maintenir l’arrimage de CAP 21 au MoDem.


« Nous ne pouvons plus nous enfermer dans […][des] attitudes stéréotypées », Marielle de Sarnez, discours du 22 Août 2009 à Marseille.
En dépit de son discours, c’est pourtant le sentiment que ressentent la plupart des militants démocrates suite à ce discours. Marielle de Sarnez et François Bayrou qui sont à la tête du MoDem malgré le Conseil national du 04 Juillet ne semblent pas avoir pris la mesure des changements à apporter au MoDem. Les mesures votées ne sont toujours pas appliquées pour la plupart d’entre elles et les 2 qui l’ont été, ne l’ont pas été faites correctement. La publication des ordres du jour et des relevés de décision ne se fait pas en temps et en heures quand il se fait. Quand à l’élargissement du bureau exécutif, il a été fait à la va-vite comme je l’ai mentionné suite à la publication d’une dépêche AFP mentionnant l’absence de mise en œuvre des décisions du Conseil national du MoDem qui avait pourtant fait l’objet d’une conférence de presse. Rappelons d’ailleurs qu’il n’y a pas eu d’appel à candidature transparent et que l’essentiel de nouveaux entrants ont été candidats sur les listes européennes dont on connait les conditions dans lesquels celles-ci ont été constituées.

Les autres mesures se sont vues retardées dans leur mise en application et aucun bilan d’étape n’est prévu à l’ordre du jour du prochain Conseil national. Tout se passe comme si les mesures votées n’existaient plus. Aucune nomination provisoire n’a été faite pour les porte-paroles ou les secrétaires nationaux, tout comme les cellules logistique et communication qui n’ont même pas de structures temporaires pour faciliter leur mise en place. La question des primaires pour les régionales mentionnée par François Bayrou semble aussi être passée à la trappe et on s’attend à ce que les listes tombent d’en-haut, les militants n’ayant plus qu’à approuver.

Ces questions n’ont apparemment aucun rapport avec le discours de Marielle à Marseille. Et pourtant ! Elles sont plus qu’essentielles. En laissant la situation dans l’état actuel et en jouant la montre, Marielle de Sarnez et François Bayrou contribuent à laisser se développer un climat actuel explosif. La moindre déclaration ou rumeur suscite des réactions passionnées.

La réponse semble donc dans l’abandon de vieilles habitudes héritées de l’UDF et dans une véritable rénovation. Il est grand temps que François Bayrou laisse exister son parti et que Marielle de Sarnez lâche un peu de lest. Dans le cas contraire, le MoDem risque soit l’implosion, soit la satellisation, soit une longue agonie. Alors que le temps presse, il est désormais urgent d’agir maintenant !

mardi 25 août 2009

L'avenir est à la glace ... chaude !

Le géant britannico-néerlandais de l'agroalimentaire, le groupe Unilever serait, selon le quotidien économique La Tribune, en train de mettre au point des glaces chaudes.

Le groupe propriétaire des marques Miko, qui commercialise les Magnum ou les Solero, les Cornetto et les glaces Carte d'Or, et Ben & Jerry's qui commercialise des glaces bio, envisage de commercialiser des glaces à température ambiante.


Les avantages à commercialiser ce genre de produits sont nombreux.
Si l'opération vise surtout pour la multinationale à rationaliser ses dépenses et à augmenter ses marges, l'impact environnemental sur l'image du groupe n'est pas négligeable non plus.

En vendant des glaces à température ambiante, il n'est plus nécessaire de congeler en usine, de transporter le tout dans camions frigorifiques pour produits congelés, et de devoir les maintenir au froid dans les points de vente (souvent des grandes surfaces) en attendant que les glaces soient achetées par les consommateurs.

Le client y gagne aussi puisqu'il n'a plus à se balader avec des sacs isotherme ou des glacières. En revenant chez lui, il n'a plus qu'à mettre sa glace au congélateur pour qu'elle se solidifie. La glace peut alors être mangé quelques heures plus tard.

A toutes les stades de la production, d'importantes économies d'énergies sont réalisées. Au passage, le groupe réalise de substanciels bénéfices tout en se donnant une image de marque plus respectueuse de l'environnement et en réduisant son empreinte écologique. Car l'enjeu se situe là, au niveau de cette fameuse empreinte écologique dont on nous rabâche le principe en permanence. Alors que la consommation des surgelés a considérablement augmenté au travers de la vente de plats préparés type poêlées de légumes ou plats cuisinés tout prêt à mettre au micro-ondes, il devient important de limiter le plus possible le recours aux surgelés.

Cette innovation d'Unilever plus que prometteuse, ouvre en fait la voie vers la commercialisation de nouveaux produits prenants en compte les contraintes environnementales non pas comme un coût mais comme une incitation à réaliser des économies et à améliorer les performances et la rentabilité de nos productions.

lundi 24 août 2009

Participer à moindre coût.

L'université d'été des Verts-Europe-Écologie, de même que celle du courant de Vincent Peillon ou la fête de la Rose d'Arnaud Montebourg se sont tenues en fin de semaine dernière.

Au MoDem, à deux semaine de l'université de rentrée qui se tiendra du 04 au 06 septembre 2009 à la Grande Motte, les jeunes démocrates fourmillent d'idées pour rendre abordable la participation à cet évènement.

Une autre initiative des Jeunes démocrates avait été mentionnée ici même jeudi dernier. Il s'agit de la mise en place de "lignes" de bus qui permettent pour un coût raisonnable de se rendre à la Grande Motte. Il est d'ailleurs toujours possible de s'inscrire à ces bus et/ou se renseigner. N'hésitez donc à pas contacter les Jeunes démocrates au siège ou au niveau local pour réserver votre place.

Mais ce dont j'aimerai vous parler s'inscrit dans un autre sens, réduire les frais de la participation à l'université de rentrée elle-même. Il s'agit pour les personnes passant un peu de temps à l'organisation, et fait ne peuvent totalement participer à l'université de rentrée. L'investissement est toutefois largement compensé par une importante réduction des frais : totale pour une participation de 2x4h durant les 3 jours de l'université de rentrée soit 2 demi-journées ou équivalent à 50% soit de 3 fois 1h30 ou de 45 minutes chaque jour pendant les 3 jours de l'université de rentrée.


L'idée est bonne et devrait à mon sens être généralisée, mais comment ?
Durant l'année, ce sont souvent les mêmes personnes qui se retrouvent à l'organisation, ce qui les empêche de profiter des évènements et souvent il est difficile de réunir les personnes nécessaires à l'organisation des divers évènements. Il semblerait donc intéressant de créer une sorte de barème qui permettrait aux personnes participant à l'organisation des différents évènements nationaux ce qui permettrait de réduire le recours aux permanents et de faire des économies qui seraient ensuite réutilisée pour partie pour réduire les frais ou exonérer de participation aux universités de rentrée les personnes les plus actives.

Ceci s'inscrirait en complément du fonds de soutien que notre ami varoise Chantal souhaiterait mettre en place pour fluidifier et amplifier l'action militantes. Les militants fourmillent de bonnes idées, mais restent maintenant à les mettre en place.

samedi 22 août 2009

"Couvrez cette réalité que ne je saurais voir."

La fin Août approche et avec elle s’annonce la rentrée et les diverses universités d’été, de rentrée et autre réunion de réflexion. Bref, la saison redémarre que ce soit en football ou en politique. Alors que les Verts terminent la leur cette semaine, où l’on peut voir que la question d’une possible alliance avec le MoDem soulève les passions, les jeunes populaires préparent eux leur campus.
Fil directeur cette année, « Changer le monde ». Rien que ça !

Si on se laissait aller à un élan d’optimiste démesuré, on pourrait croire que ça y est, l’UMP a compris que sa politique ne marchait pas et menait la France dans le mur. Toutefois, le lecteur de ce billet a bien compris que ce n’est pas vraiment ce qui se passe. La chose la plus parlante reste la lettre d’information que les jeunes bleus ont diffusée hier. A côté des conseils éclairés conseillant aux jeunes populaires d’utiliser la fonction partager de Facebook pour porter la bonne parole UMP, de la traditionnelle consultation sur les grandes orientations qui seront prises par les jeunes populaires , ce qui soit dit en passant est totalement inutile puisque les grandes orientations des jeunes populaires sont préparées dans un hôtel particulier en face de la place Beauvau, ou encore d’un sondage pour trouver le nouveau nom du PS comparable à un exercice de lancer de tomates pourries, on peut trouver quelques pépites.

Ces pépites, ce sont un article expliquant aux jeunes militants UMP que les Ardennes ce n’est pas seulement un massif montagneux recouvert de forêts mais aussi un département et une revue de presse. Revue de presse passablement orientée, qui montre toute l’étendue de la compétence de l’UMP en matière de désinformation et d’occultation de la réalité et montrer que la politique menée par notre président est formidable.

Problème dans le même temps, le quotidien économique La Tribune publiait un article de fond sur la loi TEPA, plus couramment appelée « Boulet fiscal » étant donné son coût très important pour des retombées plus que limitées. Mais revenons-en à nos moutons et attardons-nous un peu sur cette fameuse revue de presse.


« Ah ! Vous êtes dévot, et vous vous emportez ! »
Plusieurs choses dans cette lettre d’informations, quelques propos sorties de leur contexte et sans réelles explications, des comparaisons entre choses incomparables ou encore les statistiques de l’INSEE qui suscitent une joie immodérée. Attention, les propos qui suivent sont conseillés à tout public, et particulièrement aux personnes qui souhaitent qu’on arrête de se moquer d’eux.


Première étape : La radicalisation des bases syndicales.
Les jeunes UMP mentionnant les désaccords internes à la CGT se frottent les mains en citant les propos du délégué CGT de l’usine Continental de Clairoix à l’encontre du secrétaire général de la CGT. L’occasion de faire passer Nicolas Sarkozy pour une personne ouverte et à l’écoute de la parole syndicale.

Il est intéressant de voir que le contexte social a été complètement oublié.
Le groupe Continental qui s’est récemment fait racheter par une entreprise familiale, la société Schaeffler qui s’était endettée de 12 milliards d’euros pour mettre la main sur l’entreprise de pneumatiques. Manque de bol, la crise financière est arrivée peu après et la petite société familiale a été confrontée à renchérissement considérable de sa dette. Pour rembourser, il faut que Continental dégage un maximum de liquidités à court terme. Conséquence, les usines les moins rentables même bénéficiaires sont fermées et délocalisées dans des pays à bas coût de main d’œuvre. La fermeture de l’usine de Clairoix va complètement sinistré un bassin d’emplois et la politique gouvernementale n’arrange pas les choses. Confrontés à l’absence d’interlocuteurs, les ouvriers de Clairoix se sont radicalisés. Dans le même temps, le gouvernement fait semblant d’écouter les syndicats et de se ranger derrière les négociations collectives avant de changer son fusil d’épaule et d’imposer sa volonté en dépit des compromis négociés. Ceci contribue à la dévalorisation du rôle des syndicats déjà peu puissants en France. Il convient donc de rappeler les conséquences de leurs décisions aux chefs de la majorité et au gouvernement.


2e étape : Internet comme argument pour justifier le travail dominical.
Comment n’y avait-on pas pensé avant ? Reprenant des propos de David Barroux, journaliste des Échos qui écrit, je cite : « Au nom de quelle philosophie anticonsumériste peut-on contraindre les boutiques à rester fermées quand via internet chacun peut (…) acheter 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 ? Devrait-on interdire la vente sur internet du samedi soir au lundi matin ? » et les jeunes UMP de préciser « Voilà qui est à apporter au débat » et de poursuivre : « A entendre certains, repos dominical oblige, c’est limite si tout ne devrait pas stopper. Aller, soyons fous : demain, suivant cette logique, on pourrait, au nom de la morale, fermer les hôpitaux, la SNCF, les marchands de journaux, les boulangeries… Certains diront que c’est une mauvaise carricature, mais au nom de quoi certains travailleraient le dimanche, et d’autres pas ? Et celui qui achète son journal le lundi matin à 9 h, pense-t-il qu’il a été écrit et imprimé de 6 à 8 h ? ».

Vous noterez non seulement les fautes d’orthographe, mais le concours de mauvaise foi pratiqué chez les jeunes populaires. Selon eux, Internet étant ouvert 24h/24, il serait anormal d’interdire aux grandes enseignes commerciales d’ouvrir le dimanche. Mieux, la loi sur le travail dominical répare une injustice et serait bonne pour l’économie et d’appuyer leurs propos sur le fait que certains services ou commerces ouvrent le dimanche et donc que les opposants sont opposés à leur ouverture.

Précisons plusieurs choses. Les boutiques sur Internet sont soumises à un régime juridique différent, celui de la vente à distance ou VAD, régime très différent de celui des boutiques en dur.

Autre détail qui n’échappe pas l’œil de toute personne lucide, les e-boutiques sont basées sur des serveurs qui sont des machines tournant en permanence mais les commandes sont traités comme dans toute entreprise normale de vente à distance. Soit du lundi au vendredi voir samedi, les salariés ne travaillent en aucun cas le dimanche ou les nuits pour expédier les commandes aux clients. Les entreprises de VAD sont tout autant soumises au Code du travail que les autres entreprises.

Enfin, il a échappé aux jeunes UMP que les services publics par leur nature même sont soumis au principe de continuité et disponibilité. Ces obligations rentrent dans un régime juridique particulier et expliquent ce que l’on appelle plus communément les contraintes de service public et s’accompagnent de prérogatives spéciales pour l’administration ou les prestataires. Quand à la situation des kiosquiers ou des boulangers, ils sont soumis à des obligations légales et doivent fermer pour compenser l’ouverture dominicale. Précisons aussi que tout petit commerçant peut librement ouvrir mais ne peut faire travailler ses employés, il a juste le droit de travailler lui-même. La nouvelle loi sur le travail dominical ne fait donc que favoriser les grandes surfaces autres qu’alimentaires comme l’a précisé Michel-Édouard Leclerc, président du groupe d’indépendants du même nom. Cela se confirme par le nom du député de la loi, M. Maillé (UMP) qui a sur sa circonscription électorale, la zone commerciale de Plan de campagne, connue pour ses régulières entorses au Code du travail.


3e étape : La relance gouvernementale nous a remis sur le chemin de la croissance.
Christine Lagarde, Eric Woerth et Christian Estrosi se sont fait tancés par le président de la République pour ne pas s’être félicité assez rapidement du retour de la croissance affiché par la France au 2e trimestre selon l’INSEE.

Problème, l’INSEE est régulièrement épinglé par l’Union Européenne pour ses prévisions beaucoup trop optimistes. L’institut Eurostat a d’ailleurs mis en doute la statistique française qui avait affirmé que la France avait été en croissance de +0,13% ou +0,14% durant un semestre. Après correction et prise en compte de la marge d’erreur statistique, il s’est avéré que la France était bel et bien et récession. C’est à peu près la même chose pour ce trimestre, où la croissance serait nulle ou négative. Et à penser qu’elle soit tout de même positive, elle serait anémique. Les critiques de jeunes populaires contre l’appel de Michel Sapin au pragmatisme et à la prudence paraissent donc malvenues.

Surtout que pour les jeunes populaires, les appels à la prudence de Michel Sapin (PS) ne sont pas justifiés. Pour les jeunes UMP, le PS n’est pas crédible puisqu’il a signé le Manifesto en mai dernier à Madrid et que l’Espagne affiche une récession de -1% pour le 2e trimestre 2009.
A titre personnel, je ne vois pas le rapport entre les appels à la prudence plus que lucides du PS, la signature du Manisfesto par le PS et le fait que l’Espagne soit en récession au 2e trimestre 2009. Il m’expliquer le lien car vraiment je ne vois pas. Nos amis ibériques sont en récession suite à la crise économique qui est la conséquence d’une bulle immobilière locale et de la crise de financement mondialisée. Prétexte d’ailleurs régulièrement invoqué par le gouvernement et le président Sarkozy pour se défausser de leurs mesures budgétaires désastreuses.

Quant à attribuer au ridicule plan de relance la reprise économique, il ne faut pas pousser. Rappelons que le plan français ne comprend que 2 milliards environ de dépenses nouvelles et que ce n’est pas la réfection des monuments historiques aussi utile qu’elle soit qui réussira à sortir la France de la crise. Une autre raison qui permet de douter de l’origine de la « reprise » par le plan de relance, est un facteur invoqué par le gouvernement lui-même : il faut attendre un certain temps avant que le plan de relance ne produise ses effets. Attribuer le petit regain au plan de relance paraît plus que galvaudé. Selon « La Tribune », ce regain est dû aux exportations automobiles dopées par les différentes « primes à la casse » et pas à fantomatique plan de relance nationale. La politique gouvernementale aurait même tendance à retarder la reprise.


4e étape : La glorification de Goldman Sachs.
Oui, vous ne rêvez pas. Alors que le scandale du milliard provisionné par la BNP pour payer les bonus de ses traders a fait la une des journaux français, il n’y a pas si longtemps. Chez les jeunes populaires, on rappelle que Marcus Goldman a dû vendre ses fripes pour vivre car la banque qu’il avait créé ne lui rapportait pas assez à ses débuts. Et l’UMP de noter la différence avec la puissance de Goldman Sachs aujourd’hui. Précisons tout de même que la banque américaine a frôlé la faillite et n’a été sauvé que grâce aux plus de $14 milliards prêtés par le contribuable américain à la banque. Banque qui a versé environ $32 milliards de bonus à ses traders en 2008 et qui s’apprête encore à verser plus de $11 milliards à ces mêmes traders en 2009. Rappelons à toutes fins utiles que ce sont ces mêmes personnes qui ont mis l’économie mondiale dans le caniveau par les manœuvres ultra-risquées au niveau financier.

Louer le succès d’une banque qui ne doit sa survie qu’à l’aide du contribuable américain est plutôt malvenue. Surtout quand la banque en question a été épinglée par l’administration américaine du Trésor pour ses pratiques de rémunérations de ses traders qui dépasse de loin le milliard provisionné par la BNP.


5e et dernière étape : Tourner en ridicule l’extrême droite.
On vient à peine d’apprendre que l’UMP allait faire liste commune avec le MPF du souverainiste de Villiers et les chasseurs de CPNT de Nihous aux régionales de Mars prochain et l’UMP tourne en ridicule les affiches de Carl Lang qui mentionne « L’Europe aux européens » après « La France aux français » que celui-ci avait défendu lorsqu’il était au Front national. Les jeunes UMP d’ajouter que bientôt l’individu parlera de « La Terre aux terriens ». Quand on connaît l’art de Nicolas Sarkozy pour recycler les mots d’ordre du Front national, la critique du nationalisme de Carl Lang paraît hypocrite.


Bilan.
On note qu’à l’UMP, on cultive dès le plus jeune âge : la mauvaise foi, l’hypocrisie et l’art de la désinformation. Il est à la fois triste et inquiétant de voir que les jeunes populaires en sont arrivés à ses bassesses. Je suis certain qu’ils valent mieux que cela. D’abord pour eux-mêmes, mais surtout pour la France car certains d’entre eux seront parmi les décideurs de demain. C’est aussi un signe de la nécessité de présenter une alternative au projet sarkozyste qui mène la France dans le mur et accroît les inégalités sociales.

Preuve aussi qu’une alternative est possible, les dernières initiatives des Jeunes démocrates pour permettre aux jeunes militants du MoDem de participer aux grands évènements du MoDem dont l’Université de rentrée pour un coût modique et l’innovation et la créativité dont font preuve de manière plus générale les jeunes opposants qu’ils soient écologistes, socialistes ou démocrates pour proposer des alternatives à ce qui est présenté par les jeunes populaires.

vendredi 21 août 2009

La claque qui embarrasse.


L’évènement a fait la une du site Internet du quotidien « The International Herald Tribune » ce jeudi 20 Août 2009 et suscite depuis de nombreux remous. Révélé par le quotidien Libération et France Inter, la nouvelle de la « claque » organisée pour la visite de Luc Chatel dans une grande surface de l’enseigne phare des Mousquetaires, s’inscrit pourtant dans une série de bidonnages réfléchis et organisés par l’UMP.


Petit rappel des évènements.
Ce lundi 17 août 2009, Luc Chatel fait une petite visite de terrain dans une grande surface du Sud de la région parisienne. L’objectif est de vérifier que la grande distribution respecte ses engagements sur « Les essentiels de la rentrée », un rayonnage entièrement consacrée aux fournitures indispensables pour la rentrée scolaire sur lesquelles les distributeurs se sont engagés à faire un effort sur les prix. A l’arrivée du ministre, l’aire de stationnement de la grande surface est étrangement remplie pour un lundi matin, ce qui étonne le ministre. La surprise se poursuit à l’intérieur puisque le rayon consacré aux « Essentiels de la rentrée » est bizarrement plein avec plus d’une dizaine de femmes qui se présentent comme des mères de famille faisant leurs courses de rentrée. Autre surprise, ces clientes connaissent toutes l’opération ministérielle.

En fait, les journalistes présents ont noté que le rayon était vide une demi-heure avant puis qu’il s’était rapidement rempli avant que les « fausses clientes » après avoir rapidement rempli leur panier n’ont pas quitté le rayon attendant le ministre. Les journalistes ont aussi noté que parmi les « fausses clientes » se trouvait une sympathisante UMP, conseillère municipale dans une commune proche de la grande surface où a eu lieu la visite ministérielle.

En fait, il s’avère que le bidonnage a été organisé par la chaîne des Mousquetaires. La direction a rameuté plusieurs de ses employées pour faire la claque devant le ministre de l’Éducation nationale et accessoirement porte-parole du gouvernement. Direction qui pris la main dans le sac, a juré ses grands dieux que tout était de sa faute et le ministre tout comme l’UMP n’y étaient pour rien.


Un bidonnage qui en rappelle d’autres.
Rappelez-vous, lors d’une visite du Président de la République, celui-ci s’était fait insulté par un marin pêcheur excédé des fausses promesses et de l’hypocrisie du gouvernement qui avalise les décisions en matière de pêche dans l’ambiance feutré du Conseil de l’Union européenne tout en déclarant haut et fort que « c’est la faute à Bruxelles ». Le président, courroucé, avait pris quelques mesures expéditives et muté quelques fonctionnaires outre ses propos proférés, indignes d’un président de la République qui avait répondu aux marins pêcheurs « Ben viens ! Descends ! ». Autre exemple, alors invité à inaugurer le salon de l’agriculture, le président avait alors répondu à un visiteur qui refusait de lui serrer la main « Casse-toi pov’ con ! », et les journalistes de l’équipe du « Petit journal » de Yann Barthès de noter que la foule accueillant à bras ouvert le président était en fait constitué de militants UMP rameutés pour l’occasion et de produire preuve à l’appui les invitations calligraphiées reçues par les militants UMP pour que ceux-ci soient bien présent pour la visite présidentielle.

Face à la menace de sanctions disciplinaires ou pour éviter d’avoir des ennuis, les préfets de la République se sont mis à faire des bidonnages à grande échelle et mettent en place des dispositifs sécuritaires dignes d’un 14 Juillet à chaque déplacement du président de la République. C’est ainsi que des villages ou des petites villes autour de 2 000 habitants voient facilement débarqués des effectifs policiers supérieurs à la population locale. Une petite ville de l’Yonne d’un peu plus de 2 000 habitants a donc vu plus de 3 000 policiers débarqués afin de canaliser la « foule » pour la visite puis le discours présidentiel. Discours qui officiellement devait s’adresser aux français mais dont le public était presque exclusivement UMP.

Depuis, la pratique perdure et c’est ainsi que les discours de Toulon, puis Saint-Quentin, officiellement non partisans ont réuni des milliers de personnes. Personnes qui s’avérèrent être militants UMP à plus 75% ou 85% et ce alors que la côte de popularité présidentielle était au plus bas.

Ainsi, alors que le gouvernement se glorifie d’une croissance de +0,3% au second semestre ce qui après application de la marge d’erreur peut se ramener à 0% voir à un nombre négatif, l’affaire du bidonnage de la visite ministérielle pour faire de la retape pour « Les essentiels de la rentrée », opération qui s’avère être un échec patent mais qui est néanmoins reconduite, tombe mal. Surtout que contrairement aux autres évènements, la presse internationale l’a bien mis en vu.


Qui dit vrai ?
La direction d’Intermarché assure que l’opération vient d’elle exclusivement et que la présence d’une employée sympathisante UMP et conseillère municipale dans une municipalité à majorité UMP n’est qu’une coïncidence. Difficile à avaler mais possible.

Plus raisonnablement, il est très probable que le ministère de l’Éducation n’ait rien à voir avec cette opération. Vu le peu de considération du président pour ses ministres qu’il traite comme de simples figurants et donc qu’ils n’ont que peu de pouvoirs, les questions étaient tranchés par le président et mises en œuvre directement par les administrations, il semble que Luc Chatel n’ait rien à voir dans l’affaire.

Tel n’est pas le cas de l’UMP qui a pris la fâcheuse habitude de faire la « claque » lors des visites ministérielles et présidentielles afin d’attirer un public choisi et trié sur le volet pour garantir le succès de la visite et garantir un accueil favorable de la part du public.

Le cas de la direction d’Intermarché est lui plus inquiétant et montre à quel point, notre pays est en train de glisser vers l’esprit de Cour. Il ne s’agit plus de montrer la réalité ou simplement de faire un peu de retape pour les mesures ministérielles, il s’agit tout simplement de bidonner les évènements pour s’attirer la faveur gouvernementale. Si effectivement, la direction d’Intermarché a demandé à ses employés de faire de la figuration, ce qui semble être le cas, l’évènement est suffisamment important pour que l’on s’y attarde. Cela montre à quel point notre société est malade.


Au final, on peut noter que tout ceci ne sert pas à grand-chose car les français ne sont pas aussi bêtes qu’on tente de le faire croire. Ils savent très bien quand on se moque d’eux et le font comprendre ! Monter de telles opérations ne fait que ridiculiser le gouvernement et les personnes qui y sont partis prenantes.

jeudi 20 août 2009

Une bonne initiative pour la rentrée.

Dans la chaleur de l'été et la calme du mois d'Août, nombreuses sont les personnes à vouloir agir et faire bouger le Mouvement démocrate. A l'image de Chantal qui propose de créer un fonds de soutien pour permettre aux militants qui ne peuvent assister aux grands évènements malgré une volonté évidente de venir, d'autres initiatives voient le jour.

Signe que malgré le calme latent des choses bougent, les jeunes démocrates ont pris l'initiative d'organiser des bus afin que le coût du transport ne soit pas un obstacle pour assister à l'université de rentrée du MoDem, moment important dans la vie de notre mouvement. Initiative salutaire qui permet notamment aux étudiants et aux personnes au budget réduit de participer à la réflexion et occasion aussi de rencontrer de nombreux démocrates de la France entière et d'échanger.

Certes, il aurait été préférable de recourir au train mais la souplesse nécessaire et le coût pèsent lourd en faveur du recours aux transports en commun routiers.

Pour les personnes intéressées, il y a en tout 6 itinéraires :
- Bus n°1 : Caen - Rennes - Nantes - Niort -Bordeaux, coût : 50 € ;
- Bus n°2 : Metz - Nancy - Lyon, coût : 50 € ;
- Bus n°3 : Lille - Paris, coût : 50 € ;
- Bus n°4 : Nice - Aix-en-Provence, coût : 20 € ;
- Bus n°5 : Pau-Toulouse, coût : 30 €.

Pour en profiter, contactez soit directement les Jeunes démocrates au siège du MoDem ou prenez contact avec les structures locales des Jeunes démocrates.

mercredi 19 août 2009

Berlusconi se heurte à la réalité.

Le président du Conseil italien, plus connu ces derniers pour le récit de ses frasques supposées avec des prostituées et les conflits d’intérêt que pour ses actes de gouvernement est contraint par la réalité du terrain à faire le contraire de qu’il avait promis durant la campagne électorale mais surtout contraire à sa volonté affichée de ne pas régulariser les sans-papiers et de le « renvoyer à la mer ». Car Silvio Berlusconi ; oui, oui, celui qui aurait tenu des propos racistes ou presque, celui qui s’est allié avec les extrémistes de la Ligue du Nord ; s’est mis à la régularisation massive des sans-papiers.

Alors que le gouvernement italien a récemment durci la règlementation sur les sans-papiers avec le durcissement des conditions de séjour et l’expulsion immédiate des sans-papiers, dans le même temps, l’Italie est contrainte de régulariser. Pourquoi une telle skyzophrénie ?


Une régularisation « sélective ».
Durcir la loi, tout en régularisant massivement. Un paradoxe supplémentaire qui n’effraie pas Silvio Berlusconi. En effet, le président du Conseil italien avec la nouvelle législation sur les sans-papiers risquait de causer de nombreux problèmes à nombre de ses électeurs. Nos amis italiens sont en effet très friands de travailleurs clandestins. C’est qu’il faut bien faire tourner les exploitations maraîchères et continuer à récolter en pleine saison d’été, l’Italie étant le 2e pays producteur de fruits et légumes de l’Union européenne. Mais aussi car il faut bien continuer à prendre soin des personnes âgées et des malades chroniques. Nombreuses sont en effet les familles italiennes ayant un ou une garde-malade pour prendre soin d’un membre de la famille âgé ou atteint d’une grave maladie. Et, comme la main d’œuvre nationale est rare et chère, les italiens ont largement recours à la main d’œuvre immigré souvent extracommunautaire.

Le gouvernement italien évite de parler de « régularisation massive » ou d’amnistie pour éviter de devoir à appliquer le pacte européen sur l’immigration et le droit d’asile adopté sous présidence française de l’Union mais qui est le fruit de longues négociations entre les États-membres. La vague de régularisation devrait concerner entre 350 000 et 400 000 personnes ce qui la place loin derrière une autre régularisation massive précédemment effectuée par le gouvernement … Berlusconi en 2002, encore une fois juste avant le durcissement de la législation via la loi Fini/Bossi.


Une politique qui ne passe pas l’épreuve du feu.
Entre la volonté de mettre fin à l’immigration clandestine et les besoins importants de l’économie italienne, il existe un gouffre et Berlusconi est contraint de prendre les mesures nécessaires pour ne pas pousser une économie italienne déjà fort mal en point vers les abîmes. Avec le durcissement de la législation, les employeurs de clandestins risquent en effet la prison. Or, ces employeurs « indélicats » sont souvent des électeurs de Silvio Berlusconi qui emploient des immigrés clandestins soit comme garde-malade soit comme saisonnier.

Malgré les réticences de la Ligue du Nord, dont le ministre de la simplification des lois (Eh oui ! Ça ne s’invente pas !) Roberto Caldéroli qui s’était affiché en 2006 avec un T-shirt représentant une caricature d’Allah, a récemment déclaré que la majorité des gardes-malades étaient des « ouvrières du sexe et des courriers de la drogue » qu’il n’était « pas question de régulariser. Qui travaille au noir en Italie doit repartir ».

Intransigeance qui se heurte à la réalité économique et à la nécessité vitale pour de nombreuses familles italiennes de ces gardes-malades qui sont 10 fois plus nombreux qu’en Angleterre. La régularisation se fera donc pour les familles gagnant plus de 25 000€/an, et pour les célibataires gagnant plus de 20 000€. Les employeurs « indélicats » devront s’acquitter de 500 € d’amende libératoire pour se régulariser auprès de l’INPS (institut national de prévention sociale) pour arriérés de contributions. Et l’immigré devra être présent sur le sol italien depuis 3 mois. Toutes ces conditions qui limitent assez sévèrement le dispositif, 80% des italiens déclarant moins que les planchers limites. En respectant ces critères, la régularisation massive concernera entre 350 000 et 400 000 personnes. Le nombre de personnes concernées si les critères avaient été plus souples auraient largement passé le million.

Attention donc à l’effet boomerang. La droite nationaliste fait plus de régularisations massives que la gauche avec pourtant des objectifs affichés parfaitement opposés et contraires. Un autre rappel à la réalité pour Berlusconi qui sera suivi par bien d’autres !

lundi 17 août 2009

Les États-Unis contre le NHS.

Le président Barack Obama a fait de la réforme du système de santé américain son cheval pour son mandat. Il faut dire qu’avec plus de 46 millions d’américains qui ne sont pas couverts pas une assurance santé sans compter le nombre conséquent d’américains qui ne sont pas autant couverts qu’il le faudrait, cette réforme de l’assurance santé aux États-Unis est vitale pour nombre d’américains. Mais alors que la réforme était approuvée par plus de 70% des américains avant l’été ne recueillent plus que 43% de soutien selon un sondage Gallop. Malgré les explications et les multiples interventions présidentielles n’y font rien, l’opposition grandit contre cette réforme.

Il faut dire que les Républicains n’y vont pas de main morte et que les groupes de droite et d’extrême droite se mobilisent activement utilisant des arguments délirants pour rejeter le texte.


La démagogie gagne du terrain.
Le sénateur Specter qui tenait en Pennsylvanie une réunion publique pour expliquer la réforme du système de santé s’est vu dire par un homme que l’État envisageait de contrôler les américains « de la naissance au tombeau », tandis qu’une retraitée assure « ne pas vouloir payer pour une assurance qui remboursera les avortements ». Une autre encore estime que « Le problème n’est pas la santé. C’est la transformation de notre pays en Russie, en pays socialiste ».

Ceci montre d’une part que les américains connaissent très mal la Russie, qui est devenue depuis l’effondrement du communisme, un terrain très prometteur pour les affaires malgré quelques rigidités administratives mais surtout cela montre que l’opposition à la réforme du système de santé américain a quitté le terrain de la rationalité pour aller sur celui de la démagogie et de l’irrationnel. Les militants souvent actifs contre l’avortement ou la restriction de la vente des armes à feu ne discutent pas de la réforme du système de santé mais de valeurs comme la famille, le libre-arbitre, la non-intervention de l’État ou le refus de toute contrainte collective. Un homme de 35 ans qui avait été récemment licencié dit « être responsable de lui-même » et qu’il ne « devrait pas avoir à partager les fruits de mon travail avec d’autres ». Tout ceci résume bien que l’état d’esprit de l’opposition à cette réforme.

Car la santé coûte aux États-Unis coûte plus cher que dans les autres pays industrialisées pour des résultats médiocres et laisse une bonne part de la population sans couverture maladie environ 46 millions de personnes.

Le problème est qu’à force de glisser vers un débat de valeurs, la démagogie s’est installé et multiplié les attaques contre le NHS.


Les attaques contre le NHS.
Les ultra-conservateurs qui étaient en pointe de ce mouvement tentent maintenant d’influencer les personnalités politiques républicaines. Mais le tournant s’est produit lorsque le sénateur conservateur de l’Iowa Charles Grassley, a affirmé que Ted Kennedy n’aurait pas pu être soigné de sa tumeur au cerveau par le NHS car il aurait été trop vieux. Des propos qui ont été repris et amplifié par Sarah Palin, ancienne colistière de John Mc Cain qui a écrit sur Facebook « Mes parents ou mon bébé trisomique devront comparaître devant le tribunal de la mort d’Obama, où des bureaucrates décideront s’ils sont dignes ou non de recevoir des soins.». La « santé nationalisée » serait l’euthanasie officialisée pour les vieillards et les handicapés. « Un tel système serait l’incarnation du mal ».

Les britanniques, très attachés au NHS à tel point que Nigel Lawson, ancien chancelier de l’Échiqier (ministre de l’économie) qualifiant même le NHS de « religion nationale », ont donc très rapidement et très fortement réagi. Gordon Brown et son épouse ont ainsi ardemment défendu le NHS sur Twitter attaqué par les républicains amériains qualifie de « diabolique et Orwellien ». La campagne britannique intitulée « WelovetheNHS » a rencontré un tel succès que la défense du NHS est en train de s’inviter dans la campagne des législatives britanniques. Car le NHS s’est sacré et le gouvernement britannique a beau jeu de dire qu’il a largement contribué à l’amélioration du service national de santé en construisant de nombreux hôpitaux, en engageant des personnels pour rattraper le retard accumulé dans les années Thatcher et Major. David Cameron s’est lui déclaré « champion du NHS ».


Qui a raison ?
Si les américains correctement couverts sont très bien soignés, les dépenses sont aussi largement supérieures. Les États-Unis dépensent près de 16% de leur PIB pour la santé, plus du double du Royaume-Uni.

Le quotidien britannique « The Times » qui traite abondamment du sujet ces derniers temps fait remarquer que de nombreux états arrivent à parvenir à une couverture santé totale comme la Suisse ou les Pays-Bas. Remarquant toutefois que le NHS, totalement public, n’est pas parfait avec des normes de santé qui ont tendance à se dégrader ou à se réduire et les États-Unis où l’assurance santé est presque exclusivement dévolue au secteur privé, le secteur public se limitant à quelques programmes publics type Medicare; le quotidien britannique conclut un de ses articles en précisant que dans la bataille entre les systèmes de santé britannique et américains, le vainqueur pourrait être le système de santé français.

Eh oui, notre bonne vieille « Sécu » qui accumule les déficits, tant décriée mais dont les français ne pourraient se passer, reste un système plus qu’efficace. Le « Times » précise que la réponse entre le système 100% public britannique et le système presque 100% américain, le système français qui combine intelligemment une couverture publique de base et un système privé complémentaire pour une dépense intermédiaire équivalent à 11% de son PIB soit une dépense intermédiaire entre les États-Unis et la Grande-Bretagne pour des résultats bien supérieurs dans tous les domaines de santé que ce soit au niveau de la mortalité infantile, de l’espérance de vie, ou de la mortalité des maladies cardio-vasculaires ou même le taux des grossesses adolescentes.

Et la France alors ?
Le système français tant décrié par notre président de la République, n’est certes pas parfait mais il reste le plus efficace au monde comme l’a confirmé l’OMS. Bien sur, il faut le réformer pour qu’il perdure mais il faut arrêter de dire qu’il faut privatiser davantage le système de santé ou n’examiner le système français que par une approche comptable. C’est malgré tout ce que veut faire la loi récemment discutée et adoptée par le Sénat sur les hôpitaux publics.

Encore une fois, la France n’est pas le pire exemple dans le domaine des services publics et de la santé, mieux, elle est un exemple. A nous donc de tout faire pour préserver ce système qui nous permet d’être soigné correctement quelque soit notre niveau de richesse.

dimanche 16 août 2009

Travail du dimanche. "Ouvrir n'est pas rentable".

En ce dimanche 16 Août 2009, la loi "sur le travail dominical" est pour la première fois en vigueur.

Cette loi devrait plutôt s'appeler "Loi Plan de campagne" du nom de la zone commerciale hors-la-loi pendant de nombreuses qui ouvrait tout de même en dépit des textes alors en vigueur. Portée par le député UMP qui accueille sur sa circonscription la fameuse zone commerciale.

Cette loi qui prétend se baser sur le volontariat est en fait un nouveau coin donné dans la législation du travail française pour de strictes raisons idéologiques. En effet, il s'avère que loin de créer des emplois, elle va très certainement en détruire. Du côté des commerçants, les principaux concernés, le son de cloche est loin d'être uniforme comme tente de le nous faire croire le gouvernement.

Michel-Édouard Leclerc, l'emblématique chef du groupement de distributeurs indépendants, a en effet estimé que "Ouvrir le dimanche n'est pas rentable". Dans un entretien accordée à "Familles chrétiennes", il se désolidarise complètement du projet de loi et ne voit aucun intérêt à ouvrir les grandes surfaces le dimanche. Il précise qu'une généralisation de l'ouverture des grandes surfaces le dimanche ne serait pas rentable car les grandes surfaces réaliseraient le même chiffre d'affaires sur 7 jours au lieu de 6.

Bref, cela lui occasionnerait des coûts supplémentaires sans pour autant augmenter son chiffre d'affaires. En cette période de crise du pouvoir d'achat des français, on ne peut que noter le réalisme du commerçant. Comme les salaires n'augmente pas, les français ne dépensent pas plus voir dépensent moins du fait de la crise.

Le breton justifie cependant l'ouverture des magasins de décoration et d'ameublement qui ont porté selon ses dires le projet. Chose qui se vérifie puisque le lobbying de la zone de Plan de campagne a été plus qu'intense sur le projet. Enfin, le Michel-Édouard Leclerc précise que la question du travail du dimanche est plus une question idéologique qu'une question économique. Un mot comme en cent, le contraire de ce que tente de faire avaler aux français le gouvernement et la majorité.

Car il faut bien se rendre compte que la loi du travail du dimanche à laquelle les français sont très majoritairement opposés au travail dominical. Précision utile, nombre de salariés seront payé normalement sans doublement du salaire, contrairement au projet initial. Au final, on a une loi votée dans la douleur (encore une !) qui va détruire de l'emploi. Une loi présentée comme une "réforme" mais qui au lieu de réformer efficacement, constitue un recul social sans précédent en France. Présentée et adoptée pour des questions idéologiques, car il faut que le président puisse dire qu'il a passé le cap des "100 réformes" pour 2012.

Je suggère une chose toute simple, si au lieu de faire des lois en quantité industrielle ; lois qui précisons le sont très mal rédigées ce qui génère un contentieux et une jurisprudence abondante encombrant un peu plus les juridictions ; le président et le gouvernement faisait les réelles réformes dont nous avons besoin pour remettre la France sur le chemin de la croissance et de la bonne gestion budgétaire ?

samedi 15 août 2009

Fruits et légumes. Un remboursement qui suscite la colère.



Voilà quelques semaines que la Commission européenne a demandé à la France de se faire rembourser les aides que le ministère de l’agriculture a versé aux producteurs de sa filière fruits et légumes. Depuis, les passions se déchaînent car la filière française de fruits et légumes traverse une nouvelle période de crise due à des récoltes exceptionnelles conséquence d’un temps très favorable à tel point que le gouvernement a dû autoriser les ventes au déballage sur les aires de stationnement des grandes surfaces pour écouler les surplus et limiter les dégâts. Dans le même temps donc, la ministère de l’agriculture a révélé qu’elle allait devoir demander aux producteurs de fruits et légumes de rembourser des aides perçues entre 1992 et 2002 pour un total compris entre 500 et 700 millions € si on tient compte de l’inflation. Mais la nouvelle crise et le temps rendent la chose difficile.

Depuis, on assiste à nombre de réactions outrées sur le fait que la filière française de fruits et légumes déjà en situation difficile doive rembourser des aides perçues pendant 10 ans. Si on peut comprendre que la chose soit très difficile voir impossible pour nombre de producteurs, il convient d’étudier la question avec un peu plus d’attention et ne pas se limiter à des discussions de café du commerce.

Car il faut bien voir que le problème est un peu plus complexe qu’une simple demande de remboursement et se poser les bonnes questions.
Pourquoi la Commission réclame le remboursement des aides ?
Est-ce une conséquence de l’ultralibéralisme supposé de la Commission ?
La concurrence est-elle faussée ?
Les producteurs doivent-ils rembourser ? Le peuvent-ils ?


Pourquoi la Commission réclame le remboursement des aides ?
Un État-membre doit avant toute mesure pécuniaire de soutien, présenter le procédé à la Commission qui doit l'avaliser pour que celui-ci soit régulier. Cette vérification permet de lutter contre les égoïsmes nationaux des États et de garantir l'égalité des producteurs au niveau européen.

Cette procédure a priori vise précisément à éviter la situation à laquelle nous sommes confrontés. La France a omis de notifier le procédé et après s'en être aperçu n'a pas tenté de régulariser sa situation, laissant traîner l'affaire pendant 10 ans. L’État français a donc sa part de responsabilité dans l’affaire.


Est-ce une conséquence de l'ultralibéralisme supposé de la Commission ?
Clairement non, la Commission ne fait qu'appliquer le droit en vigueur et exercer la surveillance. Surveillance qui est une de ses compétences en tant que gardienne des traités et régulateur du marché unique. Il ne s'agit donc pas d'une mesure ultralibérale mais d'une simple application du droit. La France était en infraction selon le droit communautaire, elle le savait et n'a pas tenté de régulariser la situation malgré les demandes de la Commission qui a donc en conséquence sévi.

Ce n’est pas la 1ière fois puisque la France a déjà été condamnée dans des situations similaires dans l’affaire dite des « vaches corses » ou à propos des fraises espagnoles.


La concurrence a-t-elle été faussée ?
Oui et non. Oui, si on se base uniquement sur le processus d'attribution des aides qui sont réservées aux nationaux et pas à tous les acteurs du marché. Or, une aide est considérée comme un facteur faussant la concurrence si elle ne s’applique qu’aux nationaux. En l’espèce, c’est le cas. La Commission est donc fondée à demander un remboursement sur la base de la politique communautaire.

Non, puisque cela doit respecter le principe de proportionnalité. De fait, la différence de niveau de vie et de développement plaide en faveur des agriculteurs français. En examinant les structures de coût, les producteurs français ont des coûts supérieurs, les aides peuvent donc être considérées comme une mesure d’adaptation visant à réguler la production française et le marché.


Les producteurs doivent-ils rembourser ? Le peuvent-ils ?
Oui, c'est impératif. Selon le droit communautaire, ils ont perçu un avantage indu en argent par rapport aux autres producteurs et doivent le rembourser. Normal et logique.

Est-ce seulement réaliste ? Difficile à dire ! Pour les plus gros, ça ne devrait pas être un problème mais pour la plupart des producteurs, qui sont des petits exploitants, ce sera très difficile à moins de porter une sérieuse atteinte aux marchés concernés et de mettre en danger la filière française de fruits et légumes qui traverse une phase très difficile. Il semble donc intéressant de négocier avec la Commission des pénalités au lieu de ce remboursement qui soit est impossible, soit porte une atteinte grave au secteur concernée.


Conclusion.
Au final, la France savait qu’elle devait notifier mais a continué malgré cela. C’est donc le gouvernement français qui est en tort et les victimes collatérales que sont les producteurs qui doivent rembourser sont fondées à engager sa responsabilité pour obtenir réparation du préjudice subi. En cherchant plus loin, il est essentiel de noter que ce genre de situation n’est que la conséquence de la PAC qui en l’état actuel des choses s’engage dans un processus de renationalisation au détriment de l’intérêt commun des producteurs européens. A vouloir trop économiser sur le budget européen consacré à la PAC, les États-membres risquent de s’engager dans une surenchère nationale néfaste au marché commun. La réforme de la PAC pour 2013 est l’occasion de changer la situation et d’éviter que ne se reproduisent de tels évènements.

La Commission européenne n'est pas le grand méchant à qui on essaie de faire porter le chapeau mais fait simplement son travail qui est d'appliquer le droit communautaire qui dans le domaine agricole est décidé par le Conseil de l'Union européenne qui réunit les États-membres.

jeudi 13 août 2009

La presse, pas sorti d'affaire par Internet.

La crise de la presse due à la chute des ventes a poussé nombre de titre à développer leur présence sur Internet. Pour la majorité d’entre eux, cela se limite à proposer leur édition en ligne soit en format pdf payant et leurs articles récents à disposition gratuite le tout financé par de la publicité en ligne. Mais certains titres en difficulté ont décidé d’arrêter leur publication papier et de passer au tout Internet comme le « Christian Science Monitor », le « Seattle Post Intelligence » ou « Rocky Mountain News », il y environ 4 mois. Le « Monitor », reconnu pour sa qualité éditoriale mais dont la diffusion était faible (50 000 exemplaires), s’est donc replié sur son site Internet dont l’audience a à peine augmenté tandis que celle de ses 2 autres confrères a baissé de respectivement 21,4% et 12%.
Le tout numérique ne semble donc pas être une stratégie gagnante.

Il faut dire qu’en mutant vers un modèle 100% numérique, les titres précités ont pris cette décision en se fondant sur une logique de coûts. Mais, sans présence physique dans les kiosques et des équipes rédactionnelles et commerciales réduites, ces journaux ont directement porté atteinte à leurs recettes. Facteur aggravant, la crise de la publicité s’est fait sentir entamant sérieusement les recettes publicitaires de ces titres.

Des chercheurs britanniques ont d’ailleurs étudiés le cas d’un quotidien finlandais, le « Taloussanomat » qui était lui aussi passé au 100% numérique selon cette même logique de dépenses. Sur un an, si les coûts ont baissé de 50%, les recettes se sont elles écroulées avec une baisse de 75%.

Malgré tout, la demande d’information continue à croître puisque selon la NAA (News Association of America), l’audience des sites d’information continue à progresser. La quadrature du cercle que doivent résoudre les sites d’information et de la presse en général est faire passer les internautes à la caisse. Si les internautes sont conscients que l’information a un coût, ils rechignent à payer, étant habitué depuis longtemps à disposer d’Internet comme une source d’information gratuite et illimité.

Mais la crise de la presse et la chute des revenus publicitaires sur Internet pousse de nombreux groupes de presse à faire passer au payant au moins une partie de l’accès à leurs sites Internet. Le magnat de la presse Rupert Murdoch, propriétaire entre autres des quotidiens The Sun, The Times, de la chaîne de télévision Fox News et de Myspace au travers de son groupe News Corp., a ainsi ouvertement déclaré qu’il souhaitait que les internautes devraient notamment pour avoir accès aux sites de leurs titres de presse préférés.

Le New York Times qui était lui passé d’un modèle payant à modèle gratuit pour son site Internet, envisage de faire machine arrière et de retourner au payant. Ces hésitations montrent donc que la presse se cherche un nouveau modèle de développement pour survivre.


Des solutions existent !
A l’évidence, l’ère du tout gratuit est finie. Les lecteurs de presse en sont conscients et sont prêts à payer si des services à valeur ajouté sont proposés. Actuellement, l’information est marqué par une exigence d’instantanéité qu’apporte Internet mais aussi par une exigence d’un vrai travail journalistique de profondeur qui ne peut être fourni que par de vrais journalistes.

Pour concilier ces deux impératifs, il convient d’être créatif et de mieux combiner les moyens modernes et classiques de paiement et de diffusion. Afin de résoudre cette épineuse question, je propose la chose suivante. De nombreuses personnes dont je suis sont prêtes à acheter beaucoup de presse à condition de disposer d’une certaine flexibilité. En l’absence de flexibilité, une part importante de lecteurs est donc contrainte d’acheter ses journaux en kiosques ou l’achète moins souvent au lieu de s’abonner. Il pourrait donc sembler pertinemment de définir une nouvelle forme d’abonnement. Le lecteur serait abonné et règlerait son abonnement normalement à l’année ou au mois mais aurait à disposition une carte à puce lui permettant de retirer un exemplaire de son quotidien ou de son magazine en kiosque. Comme souvent, ces personnes passent devant les mêmes kiosques, on pourrait après une période d’essai, adapter la distribution aux kiosquiers en fonction.

Cette solution se heurte néanmoins à au moins deux problèmes.
Le 1er est le manque, en France au moins, d’un réseau suffisamment dense qui absorber ce nouveau mode de diffusion et de distribution.

Le 2e problème se situe au niveau de la rémunération des kiosquiers et autres dépositaires de presse. Ces derniers ont, en France, l’obligation d’avoir à disposition tous les titres existants sur le marché ce qui complique la gestion des stocks et encombre les magasins de titres qui ne se vendent pas forcément. La rémunération des kiosquiers se trouvent amputée de coûts de gestion dont il se passerait bien alors que dans le même temps, il leur arrive de ne pas avoir assez d’exemplaires pour les publications ayant du succès.
La question de la rémunération se situe aussi au niveau des marges qui sont allouées aux kiosquiers qui ne permettent pas toujours le maintien de kiosques de façon suffisamment dense.


La crise de la presse n’est donc pas terminée, mais des solutions réalistes et réalisables existent. Espérons qu’elles réussissent car sans presse indépendante, il n’est pas de démocratie qui puisse vivre sereinement.

mardi 11 août 2009

Bureau exécutif et MoDem, des nouvelles.

En cette période estivale, nombre d’entre vous sont en congés mais pour nombre de militants, la question se pose de savoir ce que deviennent les décisions prises par le Conseil national du 04 Juillet 2009 ou encore ce qui a été décidé au Bureau exécutif le 28 Juillet puisque c’est le dernier en date.

Car il faut dire qu’au MoDem, on a décidé d’appliquer à la lettre le précepte bien connu « Le silence est d’or et la parole est d’argent ». En effet, point de nouvelles du Bureau exécutif puisque le relevé de décisions n’a pas été publié, pas plus que de bilan d’étape ou de nouvelles des décisions du 04 Juillet. Pour rappel, le bureau exécutif du 07 Juillet avait lancé plusieurs appels à candidatures ayant pour échéance le 31 Juillet. Alors que nous arrivons bientôt au tiers du mois d’Août, aucune nouvelle de ceux-ci. Je suis donc allé à la pêche aux nouvelles, histoire d’en avoir le cœur net et accessoirement d’avoir les listes du Conseil national à jour.

« Ouh ! Ouh ! Y a quelqu’un ? »
C’est à peu de choses près, la remarque que l’on peut faire. Les personnes attendant des nouvelles du bureau exécutif seront bien aises d’apprendre qu’aucun relevé de décisions ne sera publié. Il semble en effet que la seule décision prise le 28 Juillet 2009 ait été la nomination de nouveaux membres au bureau exécutif. Les plus avisés auront notés comme Christophe Ginisty que cette annonce de la part de François Bayrou et du bureau vient 4 jours après la diffusion d’une dépêche AFP informant que les décisions du Conseil national du 04 Juillet, présenté comme historique, tardaient à se concrétiser. Christophe Ginisty en avait déduit, à juste titre, que l’élargissement avait été fait dans la précipitation.

C’est désormais une information confirmée, puisque le bureau du 28 Juillet s’est déroulé par téléphone, que tous les membres n’étaient pas présents ou disponibles, une bonne partie étant en vacances. Autre facteur qui accrédite une idée de précipitation, 9 des 10 nouveaux entrants étaient candidates sur les listes européennes. Il y a donc fort à parier que François Bayrou a pris les listes des européennes et a proposé des noms lors du bureau téléphonique du 28 Juillet qui les a approuvées, et n’a pas eu trop à s’attarder dessus puisque les personnes étaient déjà connues. Les personnes qui avaient réussi à candidaté n’ayant alors même pas été étudiées. Un processus opaque, une décision imposée du sommet, voilà des choses bien loin de ce que prônait le MoDem lors de sa création et des principes qu’il s’évertue à défendre dans ses chartes éthique et des valeurs.


Aucune leçon n’aurait donc été tirée de l’échec des européennes ?
En dépit du Conseil national du 04 Juillet, des réunions et des conseils départementaux qui l’ont précédé, il semble malheureusement que ce soit le cas. Les élections régionales sont pour Mars prochain et rien, absolument rien n’est prêt. Les quelques rares forces disponibles du MoDem s’évertuent à organiser des Universités de rentrée dont on attend peu de choses. La méthodologie pour les primaires voulues par François Bayrou n’a pas été précisée, les programmes ne sont pas prêts, les têtes de liste pas connues et la plan de communication est plus proche du vide intersidéral que de la stratégie de communication réfléchie et bien pensée.

Pendant ce temps, ailleurs, on se bouge. A l’UMP, Valérie Pécresse va lancer sa campagne à la mi-Septembre. Du côté d’Europe-Écologie, on s’oriente vers un lancement au début de l’automne. Au PS, on en est au point mort. Au final, on assiste pour le moment à une redite des européennes avec un MoDem qui fonce dans le mur ou vers le gouffre c’est selon. Quoiqu’il en soit, c’est très inquiétant.

Et le Conseil National ?
En dépit de mes efforts répétés, impossible de mettre la main sur des listes à jour du Conseil national. Je rappelle pourtant que nos statuts et nos règlements permettent à chaque adhérent d’avoir des listes à jour. Le siège national devant répercuter aux fédérations qui assurent l’information des adhérents. Mais le plus souvent, les mouvements départementaux ne sont même pas au courant eux-même.


Au final, il y a de quoi s’inquiéter.
Rien n’est prêt et les leçons ne semblent pas avoir été tirées de l’échec des élections européennes. Il semble même que certains tentent de placer leurs protégés aux rares places éligibles. Néanmoins, il n’est pas trop tard et nous pouvons encore changer les choses. Nous pouvons réussir, au moins limiter les dégâts, si tout du moins nous n’attendons pas le Congrès programmatique de Novembre.