Riposte graduée ? - La Quadrature du Net

vendredi 31 juillet 2009

Bureau exécutif, un élargissement restreint et décevant.

Enfin ! Le bureau exécutif du Mouvement démocrate a été élargi. Alors que l’élargissement devait être fait dans la semaine qui suivait le bureau exécutif du 07 Juillet 2009, soit le 14 Juillet au plus tard, celui-ci n’intervient donc que le 29 Juillet 2009 et a donc 15 jours de retard. Alors que le temps est une denrée rare du fait de la proximité de la date des élections régionales, on aurait pu se passer de ce retard malvenu. Quoiqu’il en soit, c’est la 2e décision des 9 décidées par le Conseil national du 04 Juillet dernier qui semble être respecté et qui l’est au moins sur le plan formel car dans les faits, cet élargissement n’en est pas vraiment un car la collégialité promise est surtout de façade.


Des décisions qui sont appliqués tardivement.
Ces nominations semblent valider la 1ière décision du Conseil national du 04 Juillet 2009 dont le compte-rendu précisait « 1- Élargissement du Bureau Exécutif avec des responsables de terrain élus et non élus, qui sera effectué dans la semaine du 11 juillet ». Sur la forme, la décision a été prise puisque effectivement le Bureau exécutif a été élargi à des personnes élus et non élus. Mais, comme je viens de le préciser, celui est intervenu avec un retard d’environ 2 semaines sur le calendrier prévu. On pourrait considérer que c’est un simple écart qui ne prête pas à conséquence mais vu la situation difficile dans lequel est notre mouvement, la rapidité et l’efficacité s’impose et ce retard confirme que long sera le chemin dans l’application des décisions du Conseil national du 04 Juillet.

Certains se demandent en quoi ce retard « confirme un écart », il s’agit pourtant de la 1ière décision appliquée, non ?

En fait, pas vraiment sur les 9 décisions votées par le Conseil national, une autre a déjà été mise en place laborieusement. Il s’agit de la 8e décision qui valide la publication d’un ordre du jour avant et d’un relevé de décision après chaque bureau exécutif. Pour les 2 Bureaux exécutifs qui ont suivi le Conseil national du 04 Juillet (les bureaux du 07 et du 21 Juillet), les 2 ont été publiés en même temps donc après la tenue de ces bureaux. Ce n’est que pour le 3e bureau suivant ce Conseil national que l’ordre du jour a été publié avant le tenue de la réunion et non après dont on attend toujours le relevé de décisions soit dit en passant alors que celui-ci s’est tenu le 28 Juillet.

Il s’agit donc après le 1er retard subi au niveau de la publication (acte plutôt simple dont on peut raisonnablement penser qu’il n’exige pas de conditions spéciales pour être mis en œuvre) du 2e retard avéré dans l’application des décisions du Conseil national. Bien sûr, ce temps supplémentaire pour nommer les nouveaux entrants a peut être été mis à profit mais tout de même.


L’élargissement en lui-même.
Si on regarde dans le détail comment s’est déroulé cet élargissement, on peut y déceler aussi des signes inquiétants pour la constitution des listes de notre mouvement pour les régionales. Inquiétant, car cet élargissement, et c’est ainsi qu’il a été présenté lors du Conseil national du 04 Juillet, n’a pas vraiment respecté l’esprit dans lequel il a été voté. Après l’échec du MoDem lors des élections européennes, de nombreuses voix se sont élevées pour réclamer plus de collégialité et c’est dans cette optique que Corinne Lepage, les Promoteurs et bien d’autres ont demandé un élargissement du bureau exécutif, qui est l’instance exécutive du MoDem. Il a pourtant été bien peu évoqué ailleurs que lors du Conseil national, qui plus est de façon assez brève. En effet, lors du Conseil national, il avait simplement été mentionné que les personnes qui souhaitaient intégrer le bureau exécutif pouvaient candidater. En dehors de cette précision verbale, aucune publicité n’a été faite pour que les éventuelles personnes intéressées puissent candidater. Difficile donc de se porter candidat quand on ignore les conditions mêmes pour candidater et à qui adresser sa candidature.

Attardons-nous toutefois sur les nouveaux entrants.


Les nouveaux membres du Bureau exécutif.
Il y a 10 nouveaux entrants au bureau exécutif. Qui sont-ils ? Revu de détail.

Jean-Marie BEAUPUY, 66 ans, ancien député européen.
C’est un spécialiste des collectivités locales et des relations qu’elles entretiennent avec l’Union européenne. Tête de liste dans la grande région du Centre, il n’a pas été réélu lors des élections de Juin dernier. Il se murmure que si Quitterie Delmas n’avait pas refusé l’investiture que lui avait proposé François Bayrou, il n’aurait d’ailleurs été qu’en deuxième position si cette liste du Centre avec la certitude de ne pas être élu. Le mauvais score du MoDem a donc fermé la route à un renouvellement de son mandat européen.

Geneviève DARRIEUSSECQ, 53 ans, médecin, maire de Mont-de-Marsan et conseillère régionale de la région Aquitaine.
Elle a été candidate sur la liste MoDem du Sud-Ouest en 4e position.

Fabienne FAURE, 52 ans, conseillère régionale de Rhône-Alpes et conseillère municipale de la commune de Ferney-Voltaire.
Elle a été candidate en 2e position sur la liste MoDem du Sud-Est. J’ai pu la rencontrer en marge de la Conférence nationale de Mai 2009. C’est une personne très ouverte et qui bien le terrain.
Elle est aussi présidente du groupe Mouvement Démocrate au Conseil régional de Rhône-Alpes et conseillère de la communauté de communes Pays de Gex.

Sylvie GOULARD, 44 ans, députée européenne.
Élu en Juin dernier dans la région Ouest, elle est présidente du Mouvement européen France dont elle s’est mise en retrait en attendant qu’une décision soit prise quand à son maintien à cette fonction. J’ai pu la rencontrer plusieurs fois et échanger avec elle quelques propos. Compétente, elle s’exprime très bien et arrive à vulgariser le discours européen. C’est aussi une personnalité ouverte à toute initiative qui pourrait améliorer les choses. Elle sera un atout très précieux pour les années qui viennent.

Rosalie KERDO, 42 ans, cadre de l’inspection du travail de la Drôme, conseillère municipale à Bourg-les-Valence et présidente du MoDem de la Drôme.
Aussi élue conseillère nationale, c’est une personne qui semble à l’écoute sur le terrain. J’avais eu l’occasion lors de la 1ière convention thématique de la campagne de la prendre en photo avec une certaine … Éva Joly qui est ensuite passée chez les Verts.
Elle a eu l’occasion de prendre la parole lors du Conseil national du 04 Juillet. Elle a soulevé les nombreux problèmes logistiques insistant notamment sur le délai parfois très importants dans l’acheminement des tracts. Toutefois, pour justifier ses prises de position les plus osées, elle s’est défaussée en citant les paroles prononcées par les militants de la Drôme. Un manque de courage qui tempère largement des prises de positions souvent trop consensuelles.
Elle était candidate en 10e position sur la liste MoDem du Sud-Est lors des élections européennes.

Fadila MEHAL, 55 ans, présidente-fondatrice des Mariannes de la diversité.
Candidate en 3e position sur la liste MoDem en Ile de France aux élections européennes, elle est très engagée dans le milieu associatif. Compétente mais manquant singulièrement de charisme, de nombreuses personnes de la communauté maghrébine dont elle est issue, la disent peu représentative. Selon plusieurs sources concordantes, son objectif principal serait d’être élue conseillère régionale d’Ile de France et pourrait obtenir une place éligible grâce l'entremise de Marielle de Sarnez.

Thierry ROBERT, 32 ans, maire de Saint-Leu, conseiller général de la Réunion.
Il a été candidat pour la Réunion en 7e position lors des dernières élections européennes sur la liste « Outre-mer solidaire ».

Robert ROCHEFORT, 54 ans, député européen et président du CREDOC.
Sociologue, c’est un spécialiste de l’étude des modes de vie des Français. Il était tête de liste dans le Sud-Ouest lors des dernières élections européennes.

Rodolphe THOMAS, 46 ans, maire d’Hérouville Saint-Clair, conseiller général du Calvados.
C’est le seul qui n’ait pas été candidat aux dernières élections européennes. Il a cependant accueilli dans sa commune la convention européenne se tenant dans la région Nord-Ouest sur l’Europe sociale.

Yann WEHRLING, 38 ans, graphiste et ancien secrétaire national des Verts.
Candidat en 3e position sur la liste MoDem aux côtés de Jean-François Kahn et de Nathalie Griesbeck, il fut un des rares à tempérer l’enthousiasme dont beaucoup faisait preuve lors de la campagne et notamment lors de la conférence nationale de Mai 2009 à Paris. Par ses prises de position et la qualité de ses interventions, il sera un élément essentiel pour remettre sur les rails le Mouvement démocrate.


Une collégialité accrue marginalement.
Ainsi, sur les 10 nouveaux membres du Bureau exécutif, ils sont 9 à avoir été candidats lors des dernières élections européennes. Aux vues du mode très critiqué de constitution des listes pour les élections européennes et étant donné les conditions de leur nomination, on peut sérieusement douter de la volonté de François Bayrou de réellement instaurer une vraie collégialité au sein du Bureau exécutif. Sur les 10, il y a 7 élus et seulement 3 non-élus alors que les nombreuses contributions pour le Conseil national du 04 Juillet avaient insisté sur la nécessité de mieux prendre en compte les attentes des militants, c’est une vraie déception que de voir aussi peu de personnalités non-élues.

Ensuite, sans faire de jeunisme, la moyenne d'âge des nouveaux entrants est de 48,1 ans. Certes, la jeunesse n'est pas un argument en soi, mais tout de même ! On ne peut prétendre changer les choses, les moderniser, être à l'écoute des jeunes sans les intégrer dans les instances de décision. Bien sur, Franck Faveur siège au bureau exécutif en tant que président des jeunes démocrates mais je pense qu'introduire des jeunes motivés et qui travaillent dur au niveau militant aurait été un plus pour introduire des concepts et des idées novatrices.

Autre élément qui montre que l’élargissement ne remplit pas son office d’instaurer une plus grande collégialité, la plupart des personnes nommés sont connues pour leur consensualité. Les personnes qui travaillent activement ou qui ont soulevés les problèmes n’ont pas été intégrées au bureau exécutif. Il n’y pas de vraie personnalité qui pourrait taper du poing sur la table et ait le courage quand la situation l’exige de dire ce qui ne va pas.

Christophe Ginisty, qui a lancé les Promoteurs, soulevant les problèmes essentiels avant le Conseil national et a eu des échanges très vifs avec François Bayrou, n’a pas été nommé au bureau exécutif alors que cela aurait été un signal fort. Pas plus de signe non plus de personnalité tel que Virginie Votier du collectif Générations Engagées ou encore Christelle de Crémiers de Valeurs démocrates. Il aurait pourtant été intéressant d’intégrer ces personnes qui par la réflexion que celles-ci mènent et la richesse que cela apporte au projet démocrate.


Conclusion.
Encore une occasion ratée de changer les choses. François Bayrou en voulant verrouiller les choses au maximum, perd une chance de prendre les mesures qui s’imposent pour remettre le MoDem sur les rails pour les régionales. En intégrant des personnalités qui ont soulevé les problèmes et qui en quelque sorte symbolise aux yeux des médias des « courants », il aurait au minimum calmé la contestation interne et au mieux aurait pu réorienter le MoDem dans une nouvelle direction. Le couple François Bayrou-Marielle de Sarnez doit absolument lâcher un peu de lest et mieux prendre en compte les demandes en interne au risque de courir vers un nouveau désastre électoral alors même que l’idée d’un positionnement politique démocrate, progressiste en dehors du classique clivage gauche-droite, gagne du terrain. Quelle solution alors ?

Les statuts du MoDem imposent que l’élargissement du bureau exécutif soit soumis au vote du Conseil national, il convient donc que le prochain Conseil national rejette ces nominations pour qu’une réelle collégialité avec un appel à candidatures soit fait dans les règles. En entérinant ces nominations, le Conseil national avaliserait une collégialité de façade qui ne prend pas en compte ce qui a été voté le 04 Juillet, mais surtout qui avaliserait une gestion à peine retouchée au niveau interne.

Cet élargissement ne produira pas les effets escomptés. Une situation plus que problématique qui montre que beaucoup reste à faire et que les Promoteurs et d’autres ont encore du pain sur la planche.

mardi 28 juillet 2009

Islande : l'Union européenne déroule le tapis rouge.


Ce lundi 27 Juillet 2009, les ministres des affaires étrangères de l’Union européenne ont transmis la demande d’adhésion de l’Islande à l’Union européenne, qui va se prononcer sur celle-ci avant la fin de l’année. L’Islande pourrait donc intégrer l’Union au nez et à la barbe d’autres pays candidats depuis longtemps notamment les pays des Balkans candidats depuis plusieurs années. Pour parvenir à réussir ce tour de force, l’Islande bénéficiera d’une procédure express d’adhésion du fait de son appartenance à l’EEE (Espace économique européen) qui réunit l’UE et les pays membres restants de l’AELE (association européenne de libre-échange). De fait, sur les 30 chapitres à examiner avant son entrée dans l’Union, l’Islande remplit déjà les conditions de 22 d’entre eux par son adhésion à l’EEE et à l’espace Schengen. Si la candidature islandaise est la conséquence des changements politiques récemment intervenus dans le pays du fait de la crise économique, il reste que cette candidature et la procédure spécifique dont bénéficierait l’Islande pour intégrer rapidement l’UE n’est pas sans susciter quelques remous.


Les nuages autour de la candidature islandaise.
On pourrait penser que l’adhésion de l’Islande ne poserait que des problèmes internes à ce petit pays très dépendant de l’industrie de la pêche, mais c’est loin d’être le seul problème. De nombreuses difficultés restent encore à surmonter.


Les conséquences de la crise.
Parmi ces difficultés, il y a les conséquences de la crise sur l’État islandais et sur ses relations avec quelques pays membres de l’Union. Car si la crise a incité l’Islande à rejoindre l’Union européenne, les conséquences de la crise sont aussi à l’origine de certains obstacles à son entrée. Petit retour en arrière !

Alors que la crise commence à se diffuser sur la planète finance suite à la faillite de la banque Lehman Brothers, la confiance des banques entre elles a presque disparu. Résultat, de nombreuses banques qui ne peuvent plus emprunter au jour le jour auprès de leurs consœurs se retrouvent dans l’impossibilité d’honorer leurs engagements ce qui enclenche un cercle vicieux. Pour contrer le risque de faillite des banques et restaurer la confiance, plusieurs États décident de nationaliser leurs banques et de garantir les dépôts bancaires pour éviter que les phénomènes de panique n’atteignent les petits épargnants. L’Islande est un cas spécifique, puisque les 3 principales banques du pays avaient des engagements supérieurs aux réserves de change de la banque centrale d’Islande. Le petit pays a donc dû demander un coup de main à ses amis scandinaves mais pas seulement. D’autres pays membres, craignant pour la sécurité des dépôts faits par leurs nationaux ont décidé de prêter de l’argent à l’Islande pour l’aider à éteindre l’incendie. Ces pays, ce sont le Royaume-Uni et les Pays-Bas. Donc, l’Islande s’est retouvé endetté envers ces 2 pays. Or, le Parlement islandais n’a toujours pas tranché la question du remboursement de ces emprunts d’un montant de 1,3 milliard € pour les Pays-Bas et de 2,7 milliards € pour le Royaume-Uni, et s’est depuis mis en vacances. D’où un veto de principe des ministres de ces 2 États-membres pour le moment opposés à toute adhésion de l’Islande tant que cette question n’a pas été tranchée, même si les négociations pour permettre cette adhésion devraient être lancées.


La ratification du traité de Lisbonne.
Autre difficulté sur le chemin de l’adhésion de l’Islande, la ratification toujours en cours du traité de Lisbonne. La France a clairement fait savoir qu’elle n’accepterait plus aucune nouvelle adhésion à l’Union européenne tant que le traité de Lisbonne n’a pas été ratifié. L’Irlande détient une des clés pour ouvrir les portes de l’Union à l’Islande car le pays du trèfle reste le seul à n’avoir pas ratifié le traité de Lisbonne qui permet l’Union de s’adapter institutionnellement à la taille qu’elle a acquise avec l’entrée de 12 nouveaux États-membres depuis 2004.


La question économique.
Et, sans prendre en compte la question des dettes envers le Royaume-Uni et les Pays-Bas, l’Islande est mal vue par les contributeurs nets et principalement par les Pays-Bas qui ont l’impression que l’Islande rentre dans l’Union uniquement pour profiter des fonds structurels et adhérer à l’euro alors que son sentiment d’adhésion à la construction est faible. Le député libéral néerlandais Hans Van Baalen déclarant à ce sujet : « L’Islande, qui n’a jamais voulu être membre de l’Europe, opte pour l’adhésion maintenant pour se délester d’un fardeau économique et financier ». Sur le fond, il n’a pas vraiment tort et cela s’est ressenti dans l’attitude des conservateurs islandais qui détenaient le pouvoir avant le gouvernement actuel qui souhaitait intégrer l’euro et donc bénéficier de tous les avantages d’une grande monnaie internationale sans pour autant intégrer l’UE. Mais pour autant, il ne faut pas repousser non plus, les partisans sincères d’une adhésion à l’Union européenne qui poussent depuis longtemps dans ce sens.


Les difficultés d’intégration de la Roumanie et de la Bulgarie.
Il ne faut pas non plus oublier les difficultés d’intégration rencontrées par certains pays membres comme la Roumanie et la Bulgarie dont les problèmes importants de corruption et de difficultés dans la gestion des fonds publics ont été rappelés dans un récent rapport de la Commission européenne et qui ont eu pour conséquence la suspension d’une part importante des fonds destinés à ces pays dans le cadre de leur mise à niveau avec les autres États-membres.

Sur ce point, il convient de rappeler que l’Islande est très différente car elle est déjà membre de l’EEE et de l’espace Schengen, et applique donc déjà une bonne part de la législation communautaire en vigueur. Ensuite, contrairement à la Bulgarie et la Roumanie, l’Islande s’inscrit de l’esprit scandinave de lutte active contre la corruption et dispose de toutes les infrastructures qu’exigent un pays développé, devançant sur nombres de points des pays comme la France, le Royaume-Uni ou encore l’Italie, pays membres de l’Union.


Par rapport aux pays candidats.
Enfin, la procédure rapide dont bénéficiera l’Islande n’est pas sans susciter quelques grincements de dents parmi les autres pays candidats que sont la Croatie, la Macédoine ou la Turquie ; ainsi qu’auprès de pays pas dont la candidature est pour l’instant refusée. C’est le cas de la Serbie dont la candidature est repoussée pour le moment essentiellement par les Pays-Bas pour une coopération jugée insuffisante dans la recherche des criminels de guerre avec la justice pénale internationale.


Conclusion.
De nombreuses difficultés se dressent encore sur la route menant à l’adhésion de l’Islande à l’Union européenne. Il ne faut ni les négliger, ni les surestimer. Il convient toutefois de les garder à l’esprit et de les surmonter rapidement afin de permettre une adhésion rapide dans l’intérêt de tous.


Pour aller plus loin :
- The International Herald Tribune.
- Le Monde.
- La Tribune.

Sarkozy, le malaise médiatique.


Ce fut l'évènement de ce dimanche, éclipsant la victoire de Contador dans le Tour de France que l'on espère à l'eau claire sans trop vraiment y croire. Mais qu'est-il donc arrivé à notre sportif de président ?

Selon les médecins militaires de l'hôpital du Val de Grâce, un simple malaise vagal. Pourquoi alors cet emballement médiatique ? L'évènement est-il si important que cela ?
Et puis, d'abord, c'est quoi un malaise vagal ?


Un malaise vagal, c'est quoi ?
Il s'agit en fait selon Wikipedia, confirmée par différentes sources, que c'est un malaise qui intervient chez les personnes généralement chez les personnes jeunes, en bonne santé et qui ne présentent pas de risques particuliers. Les facteurs les plus connus pouvant le causer sont le stress et les efforts intenses mais il arrive aussi souvent que la cause ne soit pas trouvée. Selon le site du International Herald Tribune, il se serait produit par un effort trop intense sous la chaleur, ce que confirme les premiers éléments rendus publics. Le malaise de Nicolas Sarkozy serait en effet intervenu vers 13h35 dans le parc du Pavillon de la Lanterne à Versailles.

Ces éléments connus, on peut faire plusieurs remarques. D'abord, on peut douter du discernement de notre président qui se dit être un sportif accompli pratiquant régulièrement le vélo et le jogging. Et là, il semble important de rappeler les règles de base du coureur à pied. Ces règles sont simples mais servent à éviter les malaises voir simplement à rester en vie. Tout bon coureur à pied les connaît et les respecte. Mais, beaucoup de personnes qui courent en amateur de façon très occasionnelle ne les respecte pas soit par ignorance, ce qui est malheureusement souvent le cas, soit par volonté de vouloir maigrir rapidement et à tout prix. Ces règles sont les suivantes : éviter de faire une séance longue rare et plutôt préférer les petites séances répétées, éviter les efforts trop intenses (au moins surtout si on pratique occasionnellement), s'hydrater très régulièrement avant et après même si l'on a pas soif, éviter de courir sous la chaleur en courant tôt le matin ou tard le soir, ne pas courir entre 12h et 16h lorsque le soleil est à son zénith pour éviter les coups de soleil mais surtout les coups de chaleur.
Notre président n'a pas respecté plusieurs de ces règles en courant en plein milieu de journée sous la chaleur. Il s'est donc fait prendre comme un vulgaire quidam qui décide de courir pendant les vacances sous la chaleur estivale et en a donc subi les conséquences avec un malaise. Mais, heureusement, sa fonction lui permet d'avoir en permanence à ses côtés toutes les personnes nécessaires pour l'évacuer et le soigner, mais tout de même, un tel comportement relève au mieux de l'inconscience, au pire de la bêtise. On peut croire qu'il y a un peu des deux.


La surmédiatisation d'un non-évènement.
A peine le malaise de notre président connu grâce à un témoin de la scène qui a vendu la mèche alors que le service communication de l'Élysée voulait tout verrouiller et ne pas communiquer, les médias français se sont déchainés sur le sujet. Dès lors, impossible pour les habitués des chaînes info ou même généralistes d'échapper au sujet qui s'est invité jusqu'au podium du Tour de France. Toute la soirée, les médias surtout la télévision, moins la radio ne parlait que de cela, à ce demander si ce sont bien des journalistes qui faisaient le boulot ou des commentateurs sportifs chaque moment avec précision. Histoire de mesurer un peu la réelle importance d'un évènement qui pour moi n'en était pas un, je me suis rendu sur les sites internet des médias étrangers notamment anglophones et j'ai zappé sur les chaines info anglo-saxonnes que sont BBC World, CNN, Sky News, Al Jazeera pour me rendre compte de l'importance de ce qui venait d'arriver à notre président. Résultat, rien ou presque, et un bref reportage sur la déclinaison anglophone de France 24.

The International Herald Tribune publie un bref article mentionnant succinctement le déroulé des évènements et l'emballement médiatique, mais rien de plus. Bien loin de la médiatisation en France où dans la matinée de ce Lundi 27 Juillet 2009, le nombre de journalistes attendant avec impatience la sortie du président était impressionnant. Le jeu principal consistant à savoir dans combien de temps, le président de la République allait sortir de l'hôpital, dans quelle position et si sa femme allait l'accompagner. Signe de la reprise en main de médias notamment de la télévision par l'exécutif ? Je le pense sincèrement. On en vient au point de se demander s'il reste des journalistes compétents en France.


En résumé, l'évènement était si important qu'il est à peine mentionné ailleurs qu'en France.

dimanche 26 juillet 2009

"L'Angleterre n'est plus une île"


« England is no longer an island »
C’est ainsi que titrait “The Daily Mail” après la traverse de la Manche de Louis Blériot. Le journal avait, sous l’impulsion de son fondateur et propriétaire Alfred Harmsworth (devenu Lord Northcliffe), en proposant des prix incité à l’avancé de l’aviation. Si le prix remis à Louis Blériot est un des plus connu, il n’a pas été le plus important mais était toutefois considérable pour l’époque avec une somme de £1 000 soit environ £100 000 actuellement.

Pour le centenaire de cette traversée historique qui consacré l’avion comme nouveau moyen de transport, diverses tentatives ont eu lieu mais celle d’Edmond Salis a pu se faire, le contrôle aérien français n’ayant pas autorisé les autres tentatives pour cause de vent trop fort. Cette traversée plus longue que l’originale s’est toutefois bien passée et le public ravi autant que le pilote ravis.


Les festivités pour le centenaire.
Pour fêter l’anniversaire de cette traversée, diverses festivités ont ou sont encore organisées. La ville natale de l’aviateur, Cambrai, lui consacre une année Blériot avec moults évènements dont une exposition très intéressante qui vient de fermer ses portes après plusieurs mois de visite. Composée de nombreux objets dont la caméra ayant filmé le décollage, elle rappelait dans quelles conditions épiques s’est déroulée la traversée. L’aviateur qui ne pouvait compter sur son Blériot XII accidenté quelques jours auparavant lors d’un meeting à Douai, avait dû se rabattre sur le Blériot XI pour faire sa tentative. Accident dont l’aviateur portait encore quelques séquelles puisqu'il était encore brûlé de son accident à Douai lors de sa tentative de traversée.

Des associations locales avec le soutien de la communauté d’agglomération du Cambrésis ont donc organisé un meeting retraçant l’histoire de l’aviation au travers des démonstrations en vol de nombreux appareils d’époque mais dont la fin a été ternie par un problème de radio de la patrouille de France qui a contraint à annuler son passage.


A Calais, d’autres festivités étaient organisés lors d’un week-end dédié à la tentative autour du 100e anniversaire de cette traversée avec des tentatives de traversée en Blériot XI mais seule celle d’Edmond Salis a pu aboutir. De nombreuses autres animations étaient toutefois organisées avec des spectacles, des conférences sur l’aviation au début du XXe siècle ou encore par le passage d’ULM. Mais le clou de la journée anniversaire de ce 25 Juillet 2009, puisque les Blériot XI ne pouvaient décoller pour cause de vent, fut le passage de la patrouille de France où les pilotes ont pu démontrer leur habileté et leur talent par de nombreux passages à très basse altitude au dessus des flots de la mer du Nord, à proximité de Blériot-Plage, ainsi nommée en hommage à l’illustre aviateur.



Au final.
Les festivités pour marquer le centenaire n’ont pas manqué mais ont souffert par certains points d’un manque de médiatisation. Il est en effet dommage que la France ne célèbre pas plus les hommes qui ont marqué son histoire. Après l’occasion ratée de fêter le bicentenaire de la bataille d’Austerlitz, on aurait pu s’attendre à un sursaut. Toutefois, malgré la traversée réussie de nouveau de la traversée de la Manche en Blériot XI, il était important de saluer ce qui reste un exploit de traverser pour l’époque sur une distance aussi importante une étendue d’eau sur un engin rudimentaire. Blériot, brillant ingénieur et industriel, su tirer profit de son exploit pour jeter les bases de l’industrie aéronautique française en prouvant que voler était plus qu’un loisir. Sa société nationalisée en 1937 existe toujours au travers de la société EADS.


Pour aller plus loin, quelques articles :
- The International Herald Tribune.
- The Daily Mail ici et aussi là.
- La Voix du Nord.

vendredi 24 juillet 2009

Ça s'est passé un 24 Juillet.

Il y a 42 ans, le 24 Juillet 1967, le général De Gaulle, président de la République française alors en visite officielle au Canada prononçait du balcon de la mairie de Montréal, son fameux « Vive le Québec libre ! », signe du soutien et de l’amitié entre le Québec et la France selon ses propres propos lors d’une conférence de presse qui eu lieu après. Résumé des évènements puis analyse.


Rappel contextuel.
Le discours du général de Gaulle, le 24 Juillet 1967, s’inscrit dans un contexte particulier. Voici le résumé qu’en fait Radio Canada :

« Lorsque le général de Gaulle arrive à Montréal, le 24 juillet 1967, il est au Québec depuis la veille et gagne Montréal en suivant le Chemin du Roy.

Il doit ensuite poursuivre sa visite à Hull et à Ottawa, mais son discours et, surtout, son « Vive le Québec libre! » écourteront son périple.

Il reprend l'avion le 26 juillet, sans avoir rencontré le chef du gouvernement fédéral, Lester B. Pearson.

S'est-il laissé emporter par sa verve ou bien a-t-il sciemment lancé ce cri qui semble entériner le désir d'indépendance des Québécois?

Selon Alain Peyreffite, homme politique gaulliste, la phrase fatidique n'a pas été le fait d'une improvisation, pas plus, ajoute-t-il, que l'appel du 18 juin 1940 incitant les Français à résister à l'occupation allemande.

Il est venu, affirme Peyreffite, à Montréal en 1967 afin d'exhorter les Canadiens français à préserver leur identité française. « L'appel à la liberté, lancé le 24 juillet, n'eut rien de fortuit », avance-t-il.

En lançant son « Vive le Québec libre! », de Gaulle confirme les liens particuliers qu'il tisse depuis le début des années 1960 entre le Québec et la France, en cette période où le nationalisme québécois s'affirme. Ses relations avec le Canada resteront marquées par son voyage de l'été 1967.

Deux annotations du général sont significatives. Sur un télégramme reçu d'Ottawa et daté du 22 décembre 1967, de Gaulle écrit en marge : « Il faut soutenir le Québec. » Sur un autre télégramme, daté du 10 avril 1968, il affirme : « Nous n'avons aucune concession, ni même aucune amabilité, à faire à M. Trudeau, qui est l'adversaire de la chose française au Canada. » »

Une situation qui a bien changée depuis.
Le discours du général de Gaulle se marquait d’une manière générale par la volonté de réaffirmer l’identité et l’indépendance française vis-à-vis du grand frère américain. Ce positionnement original notamment au niveau de l’OTAN avec une participation aux opérations sans faire partie du commandement intégré, avait permis à la France de jouer un rôle important au niveau diplomatique faisant entendre une voie différente dans le concert des nations. Ce positionnement qui arrangeait tout le monde et n’avait que des avantages pour la France, a été littéralement bazardé par le président Sarkozy. Changement majeur dans la diplomatie française avec un Nicolas Sarkozy qui soutenait bushiste au moment même où les traditionnels alliés cherchaient à se détacher de l’image catastrophique du 43e président des États-Unis. Ce positionnement avait toutefois été par un signe annonciateur avec un changement d’attitude diplomatique de la France dans ses relations avec le Québec et le Canada.




La rupture d’une tradition diplomatique.
Depuis longtemps, la France avait une attitude neutre mais bienveillante sur la question de la souveraineté du Québec. Le président Sarkozy annonçant son attitude atlantiste avait précisé que la France et le Québec étaient liés par « un lien unique, une profonde affection réciproque » et qu’il ne voyait pas en quoi « la preuve d’amour pour le Québec » devait s’accompagner « d’une preuve de défiance à l’égard du Canada », précisant par la suite en conférence de presse qu’une « division supplémentaire » ne correspondait pas à sa vision du monde.

Affichant ainsi son soutien explicite à l’unité du Canada, Nicolas Sarkozy a mis fin à bienveillance française (pas d’ingérence, pas d’indifférence) à cette question qui suscite encore bien des divisions au Québec alors que le Parti québécois qui a pu limité les dégâts lors des élections au Parlement du Québec de décembre 2008, souhaite toujours organiser un 3e référendum sur l’indépendance de la Belle Province et n’a toujours pas digéré les manœuvres supposés du gouvernement fédéral canadien de naturaliser en nombre des immigrés afin de faire pencher la balance dans le camp unioniste.

Cet anniversaire de ce discours resté célèbre dans la mémoire collective, rappelle aussi que la France a bien changé depuis l’arrivée de Nicolas Sarkozy. Pour le pire malheureusement !


Pour aller plus loin.
Vous pouvez trouver des vidéos sur l'évènement sur le site Internet de l'Ina (Institut national de l'audiovisuel) :
http://www.ina.fr/

jeudi 23 juillet 2009

Bureau exécutif du 21 Juillet, le Conseil national déjà oublié ?

Présent lors du dernier Conseil national le 04 Juillet et signataire de la lettre ouverte des Promoteurs, j’ai décidé d’exercer un suivi attentif afin de vérifier la concrétisation des décisions prises par le dernier Conseil national et qui visent à remettre notre mouvement en ordre de bataille. Si le bureau exécutif du 16 Juillet a été annulé par François Bayrou, j’avais pointé le non-respect des décisions du Conseil national du 04 Juillet dernier. Sans en changer une ligne à part la date du bureau exécutif, je pourrai vous reproduire l’article. Je me contenterai toutefois de vous y renvoyer : « Le Conseil national du 04 Juillet était-il du vent ? »

J’y soulignais notamment le non-respect du 8e engagement du Conseil national. Rebelote cette fois, avec un non-respect partiel comme lors du précédent bureau exécutif de cet engagement. Il est important de rappeler ce qui a été voté. Le Conseil national a voté la publication d’un ordre du jour AVANT la tenue du bureau exécutif ou au pire le jour même et non après. Pourtant, cet ordre du jour ainsi que le relevé de décisions n’ont été publié que 2 jours après le dit bureau. Bien sur, on ne peut exiger l’instantanéité mais tout de même, lorsque l’on s’attarde sur les ordres du jour, on doute qu’il faille 2 jours pour le publier. Le relevé de décisions est lui à peu près dans les temps.

Les décisions du bureau exécutif du 21 Juillet 2009.
Trois décisions ont été prises lors de ce bureau :
- un appel à contribution et participation aux universités de rentrée pour aider à la préparation de cet évènement sur proposition de Marielle de Sarnez ;
- un rapport sur l’activité des commissions d’ici fin Juillet sur proposition de Corinne Lepage ;
- la rédaction d’un cahier des charges par JMV (Jean-Marie Vanlerenberghe) pour les unions régionales entre mouvements départementaux dans la perspective des élections régionales de Mars prochain.


L’appel à contribution pour les universités de rentrée.
Piloté par Marielle de Sarnez, il vise à mettre en place une meilleure démocratie interne. Les adhérents sont invités à préciser les thématiques qui seront abordées dans le cadre de 4 ensembles : sujets d’actualité, enjeux régionaux, vie du mouvement et formation des adhérents. L’idée est en apparence séduisante mais recoupe des décisions déjà prises par le dernier Conseil national. Sur le plan logistique d’abord, puisqu’une cellule doit en être chargée.
Certes, un appel à candidatures court jusque fin Juillet mais il aurait été sage de regrouper les personnes actives sur ce plan dans une cellule provisoire afin de faciliter la mise en action de la cellule logistique qui doit voir le jour.
Ensuite, solliciter ainsi montre d’une certaine manière l’amateurisme de notre mouvement. Le Conseil national avait pourtant précisé l’importance de « professionnaliser » notre démarche était un impératif pour réussir les futurs échéances auxquelles nous seront confrontés.
Enfin, plusieurs des thématiques envisagées pour ces universités de rentrée rentrent dans l’attribution même des comités chargés d’y réfléchir et de les mettre en œuvre sur la communication ou comment convaincre grâce à Internet. Bien sur, rein n’interdit d’élargir la réflexion mais il ne faut pas que les comités qui doivent se mettre en place se retrouve pieds et poings liés au risque de les rendre inefficaces.
Dernière précision, cette sollicitation des adhérents est parvenue plus rapidement que le relevé des décisions du bureau exécutif alors que c’est le contraire qui aurait dû être fait. Il semble en effet plus logique de connaître les décisions prises avant qu’elles soient appliquées.

Le rapport de synthèse des commissions.
Le rôle des commissions dont Corinne Lepage rappelle à chaque fois l’importance du travail pour notre avenir doivent remettre un rapport synthétique pour rappeler les enjeux dans les différents domaines ainsi que pour orienter la réflexion lors des universités de rentrée. Il n’y a rien à redire sur ce point, ceci étant une des fonctions prévues de la part des commissions.

La rédaction d’un cahier des charges pour les régionales.
Indispensable dans le cadre des élections régionales de Mars prochain, ce rapport aurait dû être en chantier depuis déjà un moment. Que la décision d’en rédiger un seulement maintenant est un signe plutôt inquiétant car le calendrier serré dont nous sommes tributaires aurait demandé une préparation plus précoce et plus précise. On ne sait pas en effet ce qu’il recouvre. Des indications sommaires auraient été les bienvenues pour que des réflexions puissent remonter et être synthétisés par Jean-Marie Vanlerenberghe. Aucun mot sur les primaires et sur leur organisation. Rappelons tout de même que celles-ci doivent intervenir très rapidement afin que les candidats désignés aient le temps de s’organiser, de faire campagne mais aussi de s’approprier le contenu des programmes locaux. La diffusion tardive et trop complexe des tracts lors des dernières élections européennes ayant été une des causes de notre échec électoral, il serait bon d’en tirer des leçons.


Ce qui n’a pas été dit mais aurait dû l’être.
Ce qui est embêtant dans le relevé de décisions du bureau exécutif du 21 Juillet n’est pas vraiment ce qui y a été décidé mais plutôt ce qui ne l’a pas été. Nulle mention, en effet, d’un quelconque suivi des décisions du dernier Conseil national alors que François Bayrou, Marielle de Sarnez, Corinne Lepage et d’autres en ont reconnu l’importance. Aurait-il été déjà oublié ?

Rien n’est précisé. Les nominations au bureau exécutif qui devaient être faites par François Bayrou suite au bureau exécutif du 07 Juillet ne l’ont pas été et M. le sénateur Jégou, nouveau trésorier du MoDem, a d’ailleurs précisé le 16 Juillet alors que le bureau exécutif avait été annulé que probablement aucune nomination ne serait faite ou alors pas avant Septembre. Ceci est contraire à ce qui a été voté par le Conseil national qui a décidé d’élargir le bureau exécutif. François Bayrou qui s’est engagé à plus de démocratie interne ne doit pas seulement respecter cette décision, il est obligé de le faire selon les statuts du MoDem. Le président devant appliquer les décisions votées par le Conseil national.

Toujours rien sur les secrétaires nationaux, le profil n’a pas été défini pas plus que la transition avec la direction actuelle des commissions.

Pas de nouvelles non plus des différents appels à candidature pour les cellules logistique, communication et Internet ou encore pour le coordinateur des stratégies numériques. Une brève mention pour mentionner l’état d’avancement du processus aurait été souhaitable.

Et pour finir, pas de précisions sur le futur Congrès programmatique alors qu’il faudrait informer les militants. L’organisation d’un évènement d’une telle importance ne peut être relégué aux universités de rentrée et s’organiser soit dans la précipitation soit par des décisions arbitraires. Il est nécessaire d’avancer sur ce point. On attend plus de sérieux d’un Congrès qui doit nous réorienter et préciser notre avenir.

mercredi 22 juillet 2009

Wi-Fi. En fait-on trop ?

Dessin de Chappatte, publié dans le International Herald Tribune, édition Europe du Mercredi 22 Juillet 2009.

Quelques jours après l'annonce de Valérie Pécresse, la version internationale du New York Times, The International Herald Tribune, publie ce dessin du dessinateur Chappatte. Dessin qui ne manque pas de piquant et qui montre que le Wi-Fi est devenu la nouvelle marotte des sociétés occidentales. Un dessin qui fait rire et réfléchir.

mardi 21 juillet 2009

WiFi dans les universités. Mme Pécresse déconnectée des réalités ?

Valérie Pécresse, ministre de l’enseignement supérieur, interrogé sur les universités qui pratiqueraient des frais universitaires illégaux, a réaffirmé la détermination du gouvernement dans l’application normale des frais à payer dans les universités françaises. Si une telle réaction ne surprend personne, on ne peut que douter de la volonté du gouvernement d’investir dans l’enseignement supérieur puisque celui-ci au lieu de rééquilibrer les crédits entre le secondaire suralimenté et le supérieur sous-financé, a préféré vendre une partie des bijoux de famille (5% d’EDF). Bien que le montant annoncé soit important, il est bien loin de suffire à remettre à niveau les universités françaises depuis longtemps abandonnées par l’État.


Passer les universités au numérique.
L’impact des NTIC (nouvelles technologies de l’information et de la communication) est largement reconnu et leur importance croissante dans l’enseignement supérieur est reconnue comme un atout et un indicateur de qualité des universités. C’est dans ce contexte que Mme Pécresse s’est engagée à ce que toutes les universités françaises soient couvertes en Wifi et que 10% des étudiants puissent accéder à des cours en podcast d’ici 2011. En tant qu’étudiant, j’ai la chance d’être dans une université qui se situe dans le peloton de tête des universités au niveau numérique. L’installation du Wi-fi n’est pas si ancienne que cela 3/4 ans et on a pu voir quels problèmes se posaient à ce niveau depuis environ 2 ans avec l’augmentation progressive du nombre d’étudiant équipés en ordinateurs portables.

Plusieurs difficultés se sont posés. La réticence de l’administration puisque l’installation des technologies numériques a été le fait des demandes répétées des représentants étudiants. Cependant, l’abnégation a payé et notre faculté s’est dotée de vidéoprojecteurs et du Wi-fi. Les inscriptions et réinscriptions peuvent se faire par Internet et l’usage du numérique s’est accru. Toutefois, il reste beaucoup à faire puisque les enseignants sont réticents à mettre leurs plans de cours et les cours sur Intranet afin que les étudiants puissent y accéder.


L’obstacle principal au Wi-Fi.
Il serait bon que Mme Pécresse visite le terrain et notamment les universités dont elle a la charge. Ce faisant, elle aurait pu constater les problèmes qui se posent suite à la généralisation du Wi-Fi. Bien sûr, il y a les conséquences sanitaires sur les personnes et le risque que peut poser l’exposition répétée à des rayonnements électromagnétiques. Mais le principal problème est tout autre.

Ce problème, c’est la vétusté des universités françaises. Le lecteur de cet article se demande alors ce que fait l’histoire de la vétusté des facultés alors que l’on parle d’installer le Wi-Fi. Pourtant, la question est primordiale. Car pour qu’il y ait du Wi-Fi, il faut un réseau électrique suffisant, des emplacements appropriés pour ne pas surcharger en relais Wi-Fi. Car le Wi-Fi est fortement consommateur d’énergie pour appareils électroniques mobiles et les ordinateurs portables. Les étudiants doivent donc régulièrement recharger leurs ordinateurs portables et/ou emporter avec eux leur transformateur pour pouvoir se brancher afin de prendre les cours via informatique ou accéder au Wi-Fi. La difficulté étant que les prises sont très peu nombreuses. Moins de 20 prises de courant pour un amphi de 400 personnes et que ces dernières sont concentrées sur les côtés et très écartées les unes des autres avec une prise tous les 4 à 5 mètres.


Conclusion.
Vouloir installer le Wi-Fi dans les facultés est une bonne chose tout comme l’intention de généraliser l’usage du numérique dans les universités françaises. Cependant, de telles initiatives sont limités voir condamnées par une exigence de base et se heurtent à la dure réalité de la vétusté des bâtiments des universités françaises. Il s’agit de rénover l’ensemble des universités françaises et pas seulement quelques bâtiments ici ou là. Avant de vouloir passer les universités au numérique, il faudrait que ces dernières remplissent déjà les exigences de base d’un système universitaire adapté et efficace. Et là, beaucoup reste à faire.

lundi 20 juillet 2009

EDF c/ Voltalis. Les économies d'énergie taxées !

EDF est de nouveau au cœur de l’actualité, encore une fois pour une question financière. Alors que son PDG, Pierre Gadonneix a récemment réclamé une hausse des prix de l’électricité de 20% sur 3 ans afin de financer les investissements dans de nouvelles capacités de production électrique, la CRE, (Commission de régulation de l’énergie) une AAI (autorité administrative indépendante) qui s’occupe de réguler les marchés de l’électricité et du gaz a rendu une décision qui fait du bruit puisqu’en condamnant la société Voltalis, la décision revient à condamner les économies d’énergie. Le président de la CRE a beau affirmé que c’est le mode de rémunération qui pose problème et non pas les économies d’énergie réalisées, cela condamne en apparence les économies d’énergie réalisées grâce au système proposé par Voltalis. Il convient donc de voir comment fonctionne le système de Voltalis, ce qui pose problème selon la CRE et enfin de faire un bilan et de voir quelles sont les solutions.


Comment Voltalis économise l’énergie.
La société Voltalis commercialise un petit boitier appelé « BluePod » qui dans un premier relève la courbe de consommation électrique du foyer puis ensuite coupe l’alimentation d’une partie de la consommation électrique du client durant 10 à 30 minutes afin d’éviter les pics de consommation électrique. La solution normale en cas de pics de consommation étant la mise en marche de centrales thermiques très polluantes au charbon, pétrole ou gaz pour faire face à une demande temporairement élevée. Voltalis propose un modèle différent. Au lieu d’augmenter la production pour compenser le pic de consommation électrique sur le réseau, Voltalis invite ses clients à couper une partie de leurs appareils électriques et donc à économiser l’électricité.


Voltalis propose donc à RTE (Réseau de transport d’électricité), gestionnaire du réseau électrique, non pas des capacités de production supplémentaires mais une capacité virtuelle qui est en fait une diminution de la consommation électrique. Solution intéressante car elle lisse la production/consommation d’électricité tout en évitant l’émission de GES (gaz à effets de serre) qui auraient été émis si on avait augmenté la production.

Pour les clients de Voltalis, des économies d’énergie sur leur facture d’électricité et une petite rémunération (souvent 50 à 100 €) à la clé.

Toutefois, cela ne satisfait pas EDF et explique son recours devant la CRE.


Le problème posé aux producteurs d’électricité.
Les producteurs d’électricité ont le raisonnement suivant. Avec sa solution, Voltalis prive ces mêmes producteurs de recettes qu’ils auraient perçues si les clients n’avaient pas diminué leur consommation d’électricité temporairement. C’est l’objet du recours d’EDF devant la CRE, mais aussi de ses concurrents qui avaient aussi demandé une compensation du fait du manque à gagner, demandes moins importantes que celles demandées par EDF et faisant l’objet de recours différents. C’est sur ce plan que la CRE a donné raison à EDF en jugeant que le mode de rémunération de Voltalis n’était pas correct. Ce faisant et même si ce n’était pas la volonté de la CRE, ce sont les économies d’énergie qui sont condamnées, ce qui obligerait presque à consommer de l’électricité. Solution évidemment indéfendable sur le plan environnemental. Sans aller à considérer que cela va à l’encontre des droits des consommateurs ainsi que l’affirme la société Voltalis dans son communiqué en réponse à la décision de la CRE, on ne peut qu’être d’accord avec l’entreprise qui précise que cela remet en cause les objectifs du « Grenelle de l’environnement ».


Conclusion. Il faut changer…
On voit clairement que 2 intérêts différents s’opposent. D’un côté, une société qui vend des économies d’énergie et rémunère les consommateurs (particuliers et entreprises) pour leur effort. De l’autre, celui des producteurs d’énergie dont EDF qui investissent dans des capacités de production (des centrales électriques) et qui voient d’un mauvais œil toute mesure qui tendrait à baisser leurs recettes et donc à rallonger la durée d’amortissement des équipements. Que faire donc ?

Clairement, il va falloir dans les années à venir augmenter les prix de l’électricité pour financer le renouvellement des centrales dont la plupart sont en fin de vie et surtout financer l’installation de capacités de production en énergies renouvelables que ce soit en éolien (essentiellement), en solaire ou encore en biomasse. Ces investissements devront être fait obligatoirement puisque la France s’est engagé à réduire très fortement ses émissions de GES, mais surtout est contrainte de porter ses capacités en énergies renouvelables à près de 23% d’ici à 2020 pour répondre aux obligations fixées par le Plan Climat, actuellement en cours d’adoption par le Parlement européen et le Conseil de l’Union européenne. Il va donc falloir à s’habituer à une énergie durablement chère et rare.

Mais ce faisant, il faut aussi favoriser les économies d’énergie comme précisé dans le Plan Climat à hauteur d’un minimum de 20 % pour 2020. Il faut donc trouver des solutions faciles et simples à mettre en place. La solution proposée par la société Voltalis a l’avantage de combiner l’incitation avec une prime pour motiver les consommateurs d’énergie dans leurs économies. L’idée est intéressante et mérite d’être creusée et pourquoi pas reprise sous d’autre forme au niveau de l’isolation thermique des bâtiments notamment.

Enfin, il va falloir changer les modalités, notre façon de comptabiliser les recettes et les dépenses en matière énergétique et plus généralement notre modèle de société pour s’orienter vers une société durable dont le développement puisse être soutenable vis-à-vis des ressources dont nous disposons et de notre environnement. En cela, la décision de la CRE va à contre-courant du chemin dans lequel nous nous engageons.

Articles de presse sur le sujet :
- http://www.voltalis.com/presse/20090501_energieplus_effact_diffus.pdf
- http://www.mescoursespourlaplanete.com/Actualites/Voltalis_paye_ses_clients_pour_raeduire_leur_consommation_d_aelectricitae_293.html
- http://www.voltalis.com/ puis cliquez sur Presse pour avoir accès aux différents articles recensés par la société Voltalis sur son modèle de développement.

dimanche 19 juillet 2009

Hommage à Michael Jackson. L’intervention de sa fille Paris vraiment imprévue ?

La semaine dernière se tenait au Stapple Center de Los Angeles, un spectacle hommage à Michael Jackson, dont la mort récente a bouleversé le monde de la musique et de nombreux admirateurs du chanteur. Symbole des temps, alors que l’industrie du disque voit ses ventes s’effondrer, la mort du chanteur le plus vendeur fut en soi, un évènement. Dans l’engouement général, le déchainement médiatique autour de cet évènement et l’attitude de la famille ou de certains membres du clan Jackson est sujette à caution.

On connaît l’attitude du père de Michael Jackson, si peu ému par la mort de son fils que lorsque les médias l’interrogeait sur cet évènement, ce dernier après une ou deux phrases de circonstances sur le sujet, préférait parler de sa toute nouvelle maison de disque traduisant ainsi un manque de compassion mais surtout un manque de dignité qui illustre bien l’intérêt qu’il portait et porte toujours à son fils récemment disparu.

Ainsi, dans l’ambiance générale mélodramatique qui consiste à pleurer avec la famille, la mort de Michael Jackson, la plupart des médias et des réactions des admirateurs du chanteur sont assez inquiétantes. Peu d’entre eux se sont attardés sur l’intervention de sa fille, si ce n’est pour relever le côté particulièrement touchant de celle-ci. Rien ou presque sur le côté discutable voir indécent de celle-ci, d’une petite fille jetée en pâture aux médias et au public.


L’intervention de Paris Jackson, imprévue. Vraiment ?
A la fin de la (du) cérémonie/concert-hommage à Michael Jackson, alors que l’on attendait quelques mots de Janet Jackson, c’est la fille du chanteur disparu, Paris Jackson qui est intervenue qui dans une intervention poignante a crié son amour à son père récemment décédé. On peine à croire que cette intervention n'ait pas été prévue ou pour le moins n'ait été poussé par les membres de la famille qui y aurait vue une belle opération de communication. Très émue, la petite fille a fondu en larmes après quelques mots avant de quitter la scène protégée par les membres de la famille. Toutefois, ainsi que le remarque Christophe Ginisty dans l’émission « Un œil sur la comm’ » du 10 Juillet 2009, la fille du chanteur dont le visage a été caché durant des années afin de préserver sa tranquillité était la seule de la famille à apparaître à visage découvert et sans lunettes noires sur scène. Et ce, alors que tous les autres membres de la famille était soit dans l’ombre d’un couvre-chef noir ou avait le regard caché par des lunettes noires. Faire ainsi passer de l’ombre la plus totale à la lumière éblouissante et donner en pâture aux médias et au public, une enfant n’est pas une chose moralement défendable.

Certes, nous sommes dans la société de l’image mais tout de même ! Un peu de décence et de dignité ne seraient pas de trop. Il serait grand temps que la famille Jackson comprenne que les enfants du chanteur ne sont pas des marionnettes à exhiber au public pour étancher sa soif de « people » et d’émotions.

vendredi 17 juillet 2009

Le Conseil national du 4 Juillet était-il du vent ?

Le Conseil national du 04 Juillet 2009 dernier était présenté à juste titre comme un moment important suite à l’échec subi par le MoDem lors des dernières élections européennes. Moment animé où les critiques mais surtout les propositions ont fusé. Prenant la mesure au moins partiellement du choc subi, le Conseil national a décidé d’adopter 9 décisions. Pourtant, un peu moins de 2 semaines plus tard, force est de constater que rien ou presque n’est devenu concret. Certes, comme François Bayrou l’a dit lors de ce Conseil national, il a une personne gravement malade dans sa famille et on peut comprendre qu’il cherche à passer du temps avec celle-ci mais tout de même, prendre quelques décisions simples permettant ensuite de lancer la machine ne demande pas des heures. Et dans l’hypothèse où François Bayrou préfèrerait se donner du temps pour réfléchir, il existe un Bureau exécutif qui peut collectivement prendre soit une décision provisoire, soit une décision tout court.

Erratum :
Contrairement à ce que suppose cet article, le bureau exécutif prévu a été annulé. Toutefois, je persiste dans mon raisonnement qui est la plupart des décisions du Conseil national ne sont pas assez suivies et que les décisions qui pouvaient être mises en œuvre ne l'ont pas été. Aucun ordre du jour n'a été mis en ligne avant ce bureau annulé, ce qui pour un engagement assez simple à tenir est de mauvaise augure.
Ainsi, il convient donc de lire cet article à la lumière de cette information.


Les décisions qui peuvent être prises rapidement.
Présent lors de la conférence de presse de François Bayrou après le Conseil national, j’ai pu l’entendre dire que le Conseil national avait pris la mesure de la défaite électorale qui avait été la nôtre, qu’en conséquence il avait décidé de prendre 9 décisions importantes et qu’enfin c’était dans les moments difficiles qu’on parvenait à se souder pour mieux réussir ensuite. Mais de ces 9 décisions que reste-t-il ?

Plusieurs d’entre elles sont très faciles à mettre en place. La plus emblématique est la 8e décision qui précise qu’avant chaque Bureau exécutif, un ordre du jour est publié avant la tenue de ce Bureau et que celui-ci est suivi d’un relevé de décisions. Pour le 1er bureau suite à cette déclaration, celui du 07 Juillet 2009, l’ordre du jour et le relevé de décisions avaient été publiés au lendemain de la tenue de ce même bureau. Plusieurs militants ou conseillers nationaux l’ont relevé. Pour le suivant, on s’attendait donc à ce que l’erreur soit corrigée. Mais alors qu’un bureau exécutif s’est tenu le 16 Juillet 2009, aucun ordre du jour et aucun relevé de décisions n’a été publié sur le site du MoDem. Bien sûr, certains sujets doivent rester confidentiels mais il aurait bien vu de signaler cela si ça avait été le cas, or rien. A croire que les décisions du Conseil national sont tombées aux oubliettes. Ce n’est pas le cas mais ça en prend le chemin !


A l’arrivée de l’étape du jour.
En plein Tour de France, difficile de résister à la métaphore cycliste. Bilan d’étapes donc, de la tenue des 9 décisions votées par le Conseil national.

Décision n°1 : élargir le bureau exécutif.
Aucune nouvelle. Des décisions devaient être prises au 2e bureau exécutif suivant le Conseil national. Mais depuis rien, aucune nouvelle.

Décision n°2 et 3 : les questions des porte-paroles, des secrétaires nationaux et la mise en place d’un groupe logistique.
Si un appel à candidatures a été lancé pour les secrétaires nationaux lors du bureau exécutif du 07 Juillet, aucune nouvelle depuis. Évidemment, il faut laisser un peu de temps aux personnes intéressées pour candidater mais provisoirement on aurait pu nommer provisoirement les responsables des différentes commissions. Pour les porte-paroles, des nominations provisoires auraient été plus qu’utile car on constate que l’été est une période très active au niveau législatif mais surtout parce qu’il est essentiel d’occuper le terrain médiatique et d’affirmer notre présence. Cela avait été le cas lors de l’été 2008 sur le fichier Edvige et l’affaire Tapis mais malheureusement on achemine encore une fois vers une redite de l’été 2007 qui avait laissé la plupart des militants dans l’expectative.

La mise en place d’une cellule logistique complètement zappée alors qu’elle est très importante pose de sérieuses questions. Alors que les universités de rentrée du MoDem nécessaire un important travail logistique, on constate que la logistique démocrate relève plus de l’artisanat que du professionnalisme requis pour ce genre d’exercice. Les universités d’été auraient pu se relever comme l’épreuve du feu de la cellule logistique et auraient pu créer un noyau dur et soudé de personnes mais rien n’a été fait en ce sens.


Décision n°4 : Renforcer la médiation.
Un appel à candidatures a aussi été lancé, et avec l’été et les vacances, les mouvements départementaux fonctionnent au ralenti. Il semble donc logique que les renforts attendus au niveau de la médiation ne soient en place que pour la rentrée et l’automne.


Décision n°5 : Tenue d’un Congrès programmatique.
On connait juste la période : l’automne. Un peu flou alors que ce congrès est présenté comme le point de redéfinition des idées et de la stratégie démocrate. Sur le plan logistique, il est évident que les universités de rentrée passent avant l’organisation du Congrès. On peut seulement constater que l’existence d’une cellule logistique réellement efficace aurait fait avancer le processus. Toutefois, étant opposé à la tenue d’un tel évènement que j’estime inapproprié à l’heure actuelle mais surtout coûteux, je pense que cela traduit une certaine volonté de ne pas changer les choses.


Décision n°6 et 7 : Cellules communication et Internet.
Des appels ont été lancés avec une ligne jaune pour que les candidats postulent. Le délai n’ayant pas expiré, on peut considérer que le projet avance. Mais alors que les moyens et l’étendue de ces organes n’ont pas été fixés, on est en droit de s’inquiéter.


Décision n°8 : Publier un ordre du jour et un relevé de décisions.
Point le plus simple et le plus aisé à mettre en œuvre, il a connu des ratés pour son lancement lors du bureau exécutif du 07 Juillet 2009. On aurait pu penser que cela aurait été corrigé par la suite, mais non. Pire, pour le bureau exécutif du 16 Juillet, rien n’a été publié ni ordre du jour, ni relevé de décisions. Les décisions votées en Conseil national auraient-elles déjà été oubliées par François Bayrou et les membres du bureau exécutif ? Je ne pense pas mais si c’est le cas, c’est particulièrement problématique. Car si le bureau cale sur une difficulté aussi faible, on peut de la réelle bonne volonté du bureau d’appliquer les décisions votées par le Conseil national.


Décision n°9 : La réflexion sur l’organisation des primaires.
C’était LE point réellement innovant annoncé par François Bayrou lors du Conseil national du 04 Juillet dernier. Pourtant depuis, rien ! Alors que plusieurs personnes ont déjà commencé à faire une pré-campagne en vue de ces primaires avant d’avoir une place sur les différentes listes à l’instar de Jacky Majda, militant du IXe arrondissement de Paris. On peut s’interroger pour la suite. Christophe Ginisty et quelques autres avaient soulevés en Conseil national, la dangerosité d’une telle décision si le mode d’organisation de ces primaires n’était pas très rapidement précisé. Les premiers signes montrent comme prévus que cela sera source de divisions et d’augmentation des conflits internes.


Conclusion.
Le 1er bilan de la mise en place des décisions est particulièrement inquiétant. Ce que confirme les propos du sénateur Yves Jégou, trésorier récemment nommé en remplacement de Michel Mercier, qui précisait suite au bureau exécutif du 16 Juillet 2009 qu’aucune décision ne serait prise avant le bureau exécutif du 16 Septembre. Lors du Conseil national du 04 Juillet, François Bayrou, Marielle de Sarnez et l’état-major démocrate semblait avoir pris conscience de la nécessité de réagir pour contrer la grogne interne et remettre le mouvement en ordre de marche. Mais à la lumière de ce qui est advenu depuis et surtout de ce qui n’est pas advenu, on est en droit de se poser des questions. Si la nécessité de réagir a été comprise, cela ne semble pas le cas de la nécessité d’agir rapidement et concrètement sur les décisions votées par le dernier Conseil national. Un nuage supplémentaire dans un ciel démocrate déjà bien chargé !

jeudi 16 juillet 2009

Il y a 67 ans, la rafle du Vel d'Hiv'.

Aujourd’hui, cela fait 67 ans qu’avait lieu la plus grande de Juifs opérée en France. Volet français d’un plan plus général de rafles au plan européen dans toute la zone d’influence allemande appelé « Vent Printanier ». En France, la collaboration contribue à ce que le régime de Vichy mobilise la police française pour l’opération. Au total, environ 9 000 policiers participèrent à cette rafle restée célèbre par le nom de l’endroit où étaient rassemblées des milliers de juifs raflés avant d’être envoyés vers les camps de la mort. Au total, selon les chiffres de la police de l’époque, ce sont près de 13 152 juifs qui seront raflés. Ce triste anniversaire nous rappelle ainsi que divers évènements nous rappellent régulièrement que malgré ces tristes évènements l’antisémitisme existe toujours.


Un combat qui n’est pas près de s’arrêter.
On pourrait penser que ces tragédies que sont les rafles et plus généralement la Shoah aient marqués les esprits au point de faire comprendre aux générations suivantes l’importance de combattre le racisme, l’antisémitisme ou encore les préjugés. Régulièrement, on assiste à des dégradations de cimetières confessionnels juifs par des personnes n’ayant pas encore compris la bêtise qui est la marque de l’antisémitisme. Un épisode récent dans un cimetière militaire du Nord de la France vandalisé plusieurs fois ces derniers mois a aboutit à la mise en place de caméras de surveillance et de postes de sécurité pour contenir de nouvelles dégradations.

Ainsi, malgré l’éducation et les actions pour informer le public, l’antisémitisme et le racisme sont encore présents. Le film « Borat » prenant la chose avec dérision, le montre très bien. Toutefois, il arrive parfois qu’au nom de la lutte contre l’antisémitisme, on aille trop loin.


Quand l’antisémitisme dérape.
Depuis quelques années, on constate avec inquiétude et une fréquence accrue, un nouveau phénomène : la lutte contre l’antisémitisme pousse ses partisans à demander et obtenir, parfois, des choses qui dépasse largement ce qui est juste instaurant un déséquilibre qui a tendance de fait à donner raison aux personnes qui diffusent des clichés sur les juifs. Le dernier exemple en date est l’affaire Halimi ou plus souvent appelé « Procès du « gang des barbares » ». Si effectivement, un jeune homme juif est mort en raison des préjugés à l’encontre de la confession en laquelle il croyait, les évènements qui viennent récemment de se passer sont très inquiétants du point de vue de la justice.

Dans le procès devant la Cour d’assises des mineurs, puisque plusieurs mineurs faisait partie du groupe de personnes ayant enlevé puis torturé Ilan Halimi, alors que l’avocat général avait fait des réquisitions sévères que la Cour et les jurés n’ont suivi que partiellement, une demande incongrue a obtenu satisfaction. Pour certains, les peines auxquelles les accusés avaient été condamnés pour certains d’entre eux étaient notoirement insuffisantes. De son côté, l’avocat général au procès qui estimait que ses réquisitions avaient été pour la plupart suivies avait estimé la condamnation juste. Tout cela n’a pas désarmé plusieurs collectifs, associations et particuliers qui au nom de la partie civile ont demandé au parquet de faire appel de cette décision de justice. Comme je viens de le dire, l’avocat général représentant le parquet au procès trouvait le verdict correct. Il a donc été décidé de manifester place Vendôme devant le ministère de la Justice pour réclamer que le Garde des Sceaux donne des instructions pour que le parquet fasse appel puisque qu’en France, le parquet reste très largement soumis au principe de hiérarchie, ce que la Cour européenne des droits de l’homme a récemment remis en cause. Mme Michèle Alliot-Marie, garde des Sceaux, a décidé sûrement pour contenter la foule qui était présente devant son ministère d’ordonner au parquet de faire appel. Mais, ainsi que le souligne certains juristes, il est probable que cette décision ne rentre pas dans le jeu des instructions qui puissent être transmise hiérarchiquement.

Cette décision crée cependant un dangereux précédent, car la partie civile qui a une place très importante dans le système juridique français se voit accorder une décision à laquelle elle ne pouvait avoir droit.

Pour comprendre l’importance du changement, il est bon de rappeler le statut de la partie civile en droit pénal français. En procédure pénale, les victimes n’ont normalement pas accès au procès et cela se passe ainsi dans de nombreux pays notamment ceux de « Common law » comme les États-Unis ou la Grande-Bretagne. Les victimes de Bernard Madoff n’ont d’ailleurs pas pu assister à l’audience pénale qui fixait sa peine. Normalement, les victimes n’ont accès qu’à la voie de recours dite civile qui leur permet d’obtenir des dommages et intérêts en raison du préjudice qu’elles ont subi. En France, pour une meilleure prise en compte du traumatisme des victimes, les parties civiles sont autorisées à participer à l’audience mais ne peuvent agir, c’est le parquet (le procureur) qui représente la société qui dispose de la faculté pour agir, faire des réquisitions ou faire appel. La partie civile peut avoir accès au dossier et témoigner mais ne peut agir, le parquet restant toujours le maître d’œuvre en face de la défense.

C’est ce fragile équilibre entre les droits de la défense et l’accusation qui vient d’être rompu avec la décision du garde des Sceaux. Souvent, la partie civile et le parquet font front commun contre la défense. Dans les affaires de crime avec des morts, on le constate particulièrement, mais la partie civile ne pouvant agir comme elle veut, il arrive très souvent que le verdict ne la satisfasse pas alors que le parquet soit satisfait de la décision rendue. Souvent, on tente de faire un maximum de tapage médiatique pour pousser le parquet à faire appel mais très souvent cela ne marchait pas et la justice gardait une certaine sérénité.

Avec la manifestation d’organisations juives place Vendôme et les instructions de la Garde des Sceaux qui ont suivi, intimant au parquet de faire appel de la décision rendue c’est un principe qui vole en éclat et une nouvelle atteinte portée aux droits de la défense.

En cédant à la pression populaire, Mme Alliot-Marie a montré que la vindicte populaire pouvait peser sur le cours de la justice, ce qui est particulièrement dangereux et risque de perturber la sérénité requise pour permettre de rendre la justice. Autre conséquence, en demandant au garde des Sceaux de faire appel et en obtenant satisfaction, les organisations juives ont donné raison à Youssouf Fofana qui déclarait qu’il existait un lobby juif qui pesait grâce à son argent et son influence sur le pouvoir politique. Comme le dit le proverbe, « L’enfer est pavé de bonnes intentions ».

mercredi 15 juillet 2009

Collégialité et publicité au MoDem.


Dernièrement, je rappelais la nécessité de publier les listes des membres du Conseil national et du bureau national avec le détail des fonctions des différents membres pour accroître et permettre que l’élargissement des instances dirigeantes du Mouvement démocrate à de nouvelles personnalités comme condition de la réussite de la 1ière décision prise par le Conseil national lors de sa dernière réunion.


Ce qui est fait…
Après quelques recherches et sollicitations de part et d’autre, j’ai enfin pu mettre la main sur ces listes, non sans difficultés, je dois le dire. La page sur le site du MoDem est toujours consultable mais les différents liens pour y accéder sont morts. Difficulté passagère ou décision volontaire prise par la direction du MoDem comme le suggère certaines personnes à qui j’ai pu parler ? A titre personnel, je n’en sais rien et je me garderai bien d’ajouter de la division alors que nous traversons une passe difficile. Toutefois, il faut reconnaître que c’est précisément dans ces moments, alors que la colère gronde que nous devons retrousser nos manches et agir pour relancer notre mouvement en conférant aux 9 décisions prises par le Conseil national du 04 Juillet dernier, une réelle portée effective. Parmi ces 9 décisions, la collégialité est très importante, mais il ne faut pas oublier la mise en place des diverses structures au niveau de la communication, de la stratégie et de la logistique.


…et ce qui reste à faire.
Si bien évidemment il faut réparer les liens qui ne permettent pas d’accéder aux listes des membres de nos instances dirigeantes. Je suggérai de faire quelques décisions toutes simples qui nous permettraient d’améliorer grandement le fonctionnement de la démocratie interne au sein du MoDem sans toutefois demander un effort démesurée.


Décision n°1 : Pouvoir contacter les instances dirigeantes.
Que ce soit au niveau du bureau ou au niveau du Conseil national, je suggère que l’on mette en place un formulaire pour contacter soit le secrétariat de chacune de ces instances ce qui permettrait de centraliser les questions récurrentes sans submerger les différents membres de ces instances. Une telle disposition permettrait d’aborder des problématiques soulevées de façon récurrente localement. A charge pour le bureau ou le Conseil national de traiter les questions ou de transmettre ces questions aux instances compétentes : CCC, cellule logistique, cellule communication et Internet, médiateur, etc.


Décision n°2 : Pourvoir connaître et contacter ses conseillers nationaux.
Cette suggestion part d’un constat simple : comment contacter les conseillers nationaux qui nous représentent ?

Je ne sais pas si vous avez déjà essayé de contacter vos conseillers nationaux ou même si vous connaissez vos conseillers nationaux mais l’épreuve est assez difficile. On en connaît peut-être un ou deux mais difficiles de connaître tous ses conseillers. Or, il est évident que les conseillers nationaux ne peuvent pas forcément aller à tous les conseils nationaux. Dans ce cas, il est nécessaire de pouvoir connaître les autres conseillers nationaux de sa région pour ensuite les contacter sur les thématiques qui sont ensuite abordées en Conseil national.

J’en viens donc au point suivant : pouvoir contacter ses conseillers nationaux locaux.
Tâche ardue, car si l’on peut trouver qui sont ses conseillers nationaux ou au moins en connaître quelques-uns, il est bien plus difficile de les contacter. Or, comment faire remonter l’information si l’on aucun moyen ou alors très difficilement de contacter ses conseillers nationaux. Il me semble donc important que les militants de chaque région soit informés par un courriel spécifique de qui les représente au Conseil national et des moyens pour les contacter. Si nécessaire, je suggère de faire un rappel avant chaque conseil national.


Décision n°3 : Fournir un compte-rendu détaillé.
Là, cette tâche est du ressort des conseillers nationaux élus. Certains le font avec diligence, d’autres non.


Décision n°4 : Imposer un seuil de présence.
Il s’agit là de briser un tabou. De nombreux conseillers nationaux se font plus que discret au Conseil national alors même qu’ils ont été élus. Cela ne peut durer encore longtemps ! Il me semble essentiel que les absents s’ils ne peuvent assister fournissent des procurations ou prennent leurs responsabilités en démissionnant de cette fonction auxquels ils ont été élus. Il ne s’agit de viser toutes les absences car il est impossible pour la très grande majorité des conseillers nationaux d’être présents à tous les conseils nationaux, mais il est important que les personnes qui n’y apparaissent jamais démissionnent ou soient démises d’office pour permettre à des personnes compétentes et sérieuses de remplir cette fonction très importante pour notre vie interne.


Les listes.
Comme je m’y étais engagé et pour permettre une plus grande démocratie interne, je publie ci-dessus les listes des membres du bureau exécutif et du Conseil national. J’ai mis en italique les noms des récentes personnalités s’étant mises en marge du mouvement à ma connaissance. Si vous avez d’autres informations à ce sujet, n’hésitez pas à commenter.
Voici donc le document en version Word (.doc).